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mardi 16 octobre 2012

Le mouvement fémininiste en colère contre Bassima Hakkaoui

3e Forum pour la démocratie et l'égalité

 Par Salma Raiss, AufaitMaroc,
Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement. /DR
Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité, de la femme, 
de la famille et du développement. /DR
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Lors du 3e Forum pour la démocratie et l’égalité organisé par l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM), samedi à Casablanca, les membres de l’association ont exprimé leur mécontentement et leur désapprobation face au plan élaboré par la ministre de la femme, présenté lors d’une conférence de presse, tenue la semaine dernière à l’occasion de la Journée nationale de la femme.

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Apparemmen, Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, a encore du pain sur la planche pour en finir avec les critiques qui lui sont adressées. Le 3e Forum pour la démocratie et l’égalité, organisé par l’AFDM, en est bel et bien la preuve.
En effet, ce forum a été l’occasion pour des militantes d’associations féminines, soutenues par des parlementaires et des ex-ministres, de critiquer la stratégie gouvernementale menée par la ministre, en l’accusant de “manquer de vision et de clarté et de n’apporter aucune nouveauté à la question de la femme marocaine”.

Revendications et reproches
La mise en application, réelle et effective, de l’article 19 de la Constitution est la première revendication du mouvement féminin. Contactée par nos soins, Houda Bennani, présidente de l’ADFM, a précisé que la nouvelle Constitution avait apporté du nouveau en matière d’égalité, comme un droit “indivisible” de chacun des deux sexes, qu’il faut respecter et, surtout, mettre en application.
“L’article 19 de la Constitution stipule que l’homme et la femme jouissent à égalité des droits et libertés. Et c’est ce que nous demandons aussi, une égalité absolue entre les femmes et les hommes et non pas une complémentarité”.
Houda Bennani, présidente de l'Association démocratique des femmes du Maroc.
Dans le même sens, Mme Bennani a critiqué l’appellation “Ikram”, que la ministre a donné au plan gouvernemental pour l’égalité des sexes et la parité, en la considérant comme une “humiliation et une offense” à l’égard de la femme marocaine. “En disant Ikram, on a l’impression que les femmes demandent l’aumone ou la charité”, a-t-elle expliqué.
Par ailleurs, Houda Bennani a expliqué que la démocratie, pour laquelle le nouveau gouvernement plaide, devait incontestablement être caractérisée par une certaine modernité afin d’accompagner l’évolution de la société et des mentalités. Dans ce sens, elle a précisé que l'ADFM reprochait à la ministre ses idéologies, qui se basent catégoriquement sur les dispositions et constantes religieuses, et sa stratégie qui repose sur des concepts qui ont déjà été proposés par l’ancien gouvernement, sans apporter aucune avancée à la situation de la femme marocaine.

La ministre se défend
À entendre la version de la ministre, on dirait que tout va pour le mieux en ce qui concerne la situation de la femme marocaine. Lors d’une conférence de presse qu’elle a tenue la semaine dernière, Bassima Hakkaoui avait réfuté toutes les critiques qu’elle ne cesse de recevoir sur le ralentissement du programme gouvernemental pour la promotion des droits de la femme.
Dans ce sens, elle a dressé le bilan de cette action et a affirmé que “toutes les mesures programmées dans ce cadre seront réalisées dans les délais”. Elle a aussi précisé que, d’ici la fin 2013, seront créés l’Observatoire national sur la violence contre les femmes et l’Observatoire pour l’amélioration de l’image de la femme dans les médias. La ministre a, de plus, annoncé l’adoption du projet de loi portant sur la création de l’institution sur la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination contre les femmes.

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