3e Forum pour la démocratie et l'égalité
Par Salma Raiss, AufaitMaroc,
Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité, de la femme,
de la famille et du développement. /DR
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Lors du 3e Forum pour la démocratie et l’égalité organisé par l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM), samedi à Casablanca, les membres de l’association ont exprimé leur mécontentement et leur désapprobation face au plan élaboré par la ministre de la femme, présenté lors d’une conférence de presse, tenue la semaine dernière à l’occasion de la Journée nationale de la femme.
Apparemmen, Bassima Hakkaoui, ministre de la
Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, a
encore du pain sur la planche pour en finir avec les critiques qui lui
sont adressées. Le 3e Forum pour la démocratie et l’égalité, organisé
par l’AFDM, en est bel et bien la preuve.
En effet, ce forum a été l’occasion pour des militantes d’associations féminines, soutenues par des parlementaires et des ex-ministres, de critiquer la stratégie gouvernementale menée par la ministre, en l’accusant de “manquer de vision et de clarté et de n’apporter aucune nouveauté à la question de la femme marocaine”.
Par ailleurs, Houda Bennani a expliqué que la démocratie, pour laquelle le nouveau gouvernement plaide, devait incontestablement être caractérisée par une certaine modernité afin d’accompagner l’évolution de la société et des mentalités. Dans ce sens, elle a précisé que l'ADFM reprochait à la ministre ses idéologies, qui se basent catégoriquement sur les dispositions et constantes religieuses, et sa stratégie qui repose sur des concepts qui ont déjà été proposés par l’ancien gouvernement, sans apporter aucune avancée à la situation de la femme marocaine.
Dans ce sens, elle a dressé le bilan de cette action et a affirmé que “toutes les mesures programmées dans ce cadre seront réalisées dans les délais”. Elle a aussi précisé que, d’ici la fin 2013, seront créés l’Observatoire national sur la violence contre les femmes et l’Observatoire pour l’amélioration de l’image de la femme dans les médias. La ministre a, de plus, annoncé l’adoption du projet de loi portant sur la création de l’institution sur la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination contre les femmes.
En effet, ce forum a été l’occasion pour des militantes d’associations féminines, soutenues par des parlementaires et des ex-ministres, de critiquer la stratégie gouvernementale menée par la ministre, en l’accusant de “manquer de vision et de clarté et de n’apporter aucune nouveauté à la question de la femme marocaine”.
Revendications et reproches
La
mise en application, réelle et effective, de l’article 19 de la
Constitution est la première revendication du mouvement
féminin. Contactée par nos soins, Houda Bennani, présidente de l’ADFM, a
précisé que la nouvelle Constitution avait apporté du nouveau en
matière d’égalité, comme un droit “indivisible” de chacun des deux
sexes, qu’il faut respecter et, surtout, mettre en application.
“L’article
19 de la Constitution stipule que l’homme et la femme jouissent à
égalité des droits et libertés. Et c’est ce que nous demandons aussi,
une égalité absolue entre les femmes et les hommes et non pas une
complémentarité”.
Houda Bennani, présidente de l'Association démocratique des femmes du Maroc.
Dans
le même sens, Mme Bennani a critiqué l’appellation “Ikram”, que la
ministre a donné au plan gouvernemental pour l’égalité des sexes et la
parité, en la considérant comme une “humiliation et une offense” à
l’égard de la femme marocaine. “En disant Ikram, on a l’impression que
les femmes demandent l’aumone ou la charité”, a-t-elle expliqué.Par ailleurs, Houda Bennani a expliqué que la démocratie, pour laquelle le nouveau gouvernement plaide, devait incontestablement être caractérisée par une certaine modernité afin d’accompagner l’évolution de la société et des mentalités. Dans ce sens, elle a précisé que l'ADFM reprochait à la ministre ses idéologies, qui se basent catégoriquement sur les dispositions et constantes religieuses, et sa stratégie qui repose sur des concepts qui ont déjà été proposés par l’ancien gouvernement, sans apporter aucune avancée à la situation de la femme marocaine.
La ministre se défend
À entendre
la version de la ministre, on dirait que tout va pour le mieux en ce
qui concerne la situation de la femme marocaine. Lors d’une conférence
de presse qu’elle a tenue la semaine dernière, Bassima Hakkaoui avait
réfuté toutes les critiques qu’elle ne cesse de recevoir sur le
ralentissement du programme gouvernemental pour la promotion des droits
de la femme.Dans ce sens, elle a dressé le bilan de cette action et a affirmé que “toutes les mesures programmées dans ce cadre seront réalisées dans les délais”. Elle a aussi précisé que, d’ici la fin 2013, seront créés l’Observatoire national sur la violence contre les femmes et l’Observatoire pour l’amélioration de l’image de la femme dans les médias. La ministre a, de plus, annoncé l’adoption du projet de loi portant sur la création de l’institution sur la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination contre les femmes.
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