Solidarité Maroc Archives التضامن المغرب : Marche de solidarité à Imider : pour ne pas oublier

mardi 17 avril 2012

Marche de solidarité à Imider : pour ne pas oublier

Le 15 avril a eu lieu une marche de solidarité sur le Mont Alban avec les populations d’Imider (Tinghir)

شكل نضالى فوق جبل البان حيث معتصم ساكنة جماعة إيميضر يوم 15/04/2012 بحضور مجموعة من الجمعيات والمنضمات الحقوقية الامازيغية والضمائر الحية التي حجت الى البان في إطار قافلة تضامنية ودعم و مسانذة لساكنة إيميضر الصامدة في نضالها السلمي لازيد من 8 اشهر دفاعاعن حقوقها المشروعة.

La coordination des acteurs et militants amazighs au sud-est a lancé un appel à tous ceux qui militent en faveur des droits amazighs à participer massivement à la marche de solidarité pacifique qui sera organisée le dimanche 15 avril 2012 à 14h au Mont Albban symbole de la résistance d’Ayt Imider. Cet acte de militantisme vise à soutenir les populations d’Imider dans leur souffrance et dans leur lutte contre l'exploitation obscène de leurs terres par le groupe «ONA», et aussi à soutenir les victimes de l'attaque vicieuse du Makhzen qui a coûté cher à un groupe de jeunes amazighs dirigés par l'activiste Mustafa Ouchtoban condamné à quatre ans de prison ferme, et qui croupit toujours en prison à Ouarzazate.

Par conséquent, l’Association socio-culturelle Tilelli annonce au public ce qui suit:

- Sa solidarité absolue avec les populations d’Imider dans leur lutte héroïque pour arracher leurs droits légitimes.

- Sa condamnation des arrestations arbitraires et de procès fallacieux dont est victime Mustafa Ochtoban.

- Son soutien de principe à cet appel.

Fait à Tizi-n-Imnayen, le jeudi 12 avril 2012 pour le bureau de l’Association Le Président : M’barek TAOUS

Rappel : Imider : un village berbère en colère

A Imider, un petit village berbère perdu du Sud marocain, à 200km de Ouarzazate, la Société métallurgique d’Imider (SMI) exploite l'une des plus grandes mines d'argent d'Afrique. Une richesse dont les habitants ne voient que l'ombre. Privés d'hôpitaux, de routes, d'écoles, ils affirment que de surcroît, la mine pollue leur eau et assèche la riche nappe phréatique de la région. Au détriment de leur petite agriculture de subsistance. Trop, c'est trop. Les habitants d'Imider se sont révoltés contre la mine, qui appartient indirectement au puissant holding royal ONA. Ils ont fermés les vannes du puits et occupent le terrain.

Leurs revendications ?

Que 75 % des postes de la mine soient réservés aux habitants de la région. Et que la SMI cesse de surexploiter la nappe phréatique et de rejeter une pollution très toxique à base de mercure et de cyanure, utilisés pour le traitement du minerai.

Avec la direction, l'incompréhension semble totale : la SMI affirme que les demandes des habitants d'Imider sont irréalistes et les impacts de la mine non prouvés. Quoi qu'il en soit en réalité, le cas d'Imider pose la question des retombées des richesses du sol sur le territoire qui les a produits. Comment accepter qu'une région produisant une telle fortune puisse se trouver à ce point à l'écart du développement, sans même une route et des infrastructures de base?