Par Demainonline, 27/4/2012
Des peines de 4 à 6 ans de prison pour les jeunes
de Beni Bouayach
La mère du principal condamné laisse éclater sa douleur devant le tribunal d'Al Hoceima (Photo CE)
Casablanca.-
Après les violentes charges policières contre les habitants de Beni Bouayach, le Makhzen revient à la charge. Selon l’agence de presse officielle MAP, « la chambre criminelle près la Cour d’appel d’Al Hoceima a rendu, mercredi, des verdicts allant de 4 à 6 de prison ferme, assorties d’une amende collective de 2 millions de dirhams au profit de l’Office national d’électricité (ONE), constitué partie civile, à l’encontre de six personnes poursuivies dans le cadre des événements survenus à Beni Bouayach ». La chambre a ainsi condamné le principal accusé, Mohamed Jelloul, à 6 ans de prison ferme pour « perturbation de la circulation sur la voie publique, atteinte et humiliation des forces de l’ordre en exercice de leurs fonctions, détérioration des biens d’autrui et attroupement armé sur la voie publique ». Les autres co-accusés ont été condamnés, l’un à 5 ans de prison ferme, et les quatre autres accusés à 4 ans d’emprisonnement. Bien entendu, toutes les victimes des forces de l’ordre, qui se sont comportées comme en pays conquis, et tous les citoyens et commerces cambriolés par la police, dont on a pu apprécier le « travail » grâce aux vidéos accrochées sur Youtube, n’ont pas été entendus par l’Etat et leurs plaintes sont restées lettre morte.
Beni Bouayach a dorénavant plus de prisonniers d’opinion qu’elle n’en avait auparavant. Avec d’autres prisonniers politiques, ils pourraient peut-être former un groupe politisé derrière les barreaux, comme celui formé par les membres de la Salafia Jihadia en prison. Après les Sahraouis, les radicaux de gauche, les islamistes, les Amazighs, les fiévristes, puis les Tazaouis de Douar El Koucha, les Rifains arrivent en taule Avec les mauvais temps qui s’annoncent bientôt il n’y aurait plus de place dans les prisons pour les détenus de droit commun. Et vogue le navire de la contestation politique à l’intérieur des prisons marocaines !
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Samira Kinani 28/4/2012, fb
المرأة المكافحة ببني بوعياش تعلن عن مسيرة شعبية دفاعا عن حرية المعتقلين
تحت شعار " المرأة المناضلة ببني بوعياش تطالب بالسراح الفوري لكافة المعتقلين السياسيين وإسقاط المتابعات في حق المناضلين " تنظم أمهات وعائلات المعتقلين السياسيين ببني بوعياش وعائلة الشهيد كمال الحساني مسيرة شعبية يوم غد السبت 28 ابريل 2012 تنطلق من حي بوغرمان ( قرب المسجد ) على الساعة الرابعة بعد الزوال 16:00 ،
وتوجه اللجنة المؤقتة لمتابعة أحداث بني بوعياش نداءا لكافة التجار والعمال وكل الفئات الشعبية بالمدينة إلى خوض إضراب عام ابتداءا من الساعة الثالثة 15:00 زوالا إلى حدود الساعة السادسة 18:00 بعد الزوال والمشاركة بكثافة في مسيرة عائلات المعتقلين وعائلة الشهيد كمال الحساني .
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Samira Kinani 28/4/2012, fb
المرأة المكافحة ببني بوعياش تعلن عن مسيرة شعبية دفاعا عن حرية المعتقلين
تحت شعار " المرأة المناضلة ببني بوعياش تطالب بالسراح الفوري لكافة المعتقلين السياسيين وإسقاط المتابعات في حق المناضلين " تنظم أمهات وعائلات المعتقلين السياسيين ببني بوعياش وعائلة الشهيد كمال الحساني مسيرة شعبية يوم غد السبت 28 ابريل 2012 تنطلق من حي بوغرمان ( قرب المسجد ) على الساعة الرابعة بعد الزوال 16:00 ،
وتوجه اللجنة المؤقتة لمتابعة أحداث بني بوعياش نداءا لكافة التجار والعمال وكل الفئات الشعبية بالمدينة إلى خوض إضراب عام ابتداءا من الساعة الثالثة 15:00 زوالا إلى حدود الساعة السادسة 18:00 بعد الزوال والمشاركة بكثافة في مسيرة عائلات المعتقلين وعائلة الشهيد كمال الحساني .
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Bni Bouayach, 25 avril :Procès des 6 jeunes détenus: 27 ans de détention pour 6 détenus entre 4 ans et 6 ans de prison ferme. 1 million de dh d’amende réclamée par l’ONE
- suite aux émeutes qui avaient éclaté en mars dans la ville et des affrontements avec les forces de répression. -suite aux manifestations contre cherté de la vie qui avaient été fortement réprimées, la ville quadrillée a été livrée aux forces de l’ordre qui ont détruit les boutiques, pillé, volé et cassé Parmi les chefs d’accusation : blocage route, menaces à agents de l’ordre,saccage bien public... Le jour même les manifestants sont venus protester contre les peines prononcées et exigent la libération des détenus. Le soir manifestation à Bni Bouayache des familles contre les jugements, les manifestants ont été cernés par un important déploiement sécuritaire. Jeudi 26 avril, Bni Bouayach appelle à la grève générale contre les procès politiques, les emprisonnements, l’usage de la répression pour mâter les mouvements de contestation au lieu de trouver des solutions aux problèmes économiques et sociaux des populations. Au moment où le tribunal d’Al Hoceima prononce une peine de 6 ans de prison contre Mohamed Jaloul, membre du M20f. Cet instituteur avait été enlevé à la porte de son lycée, durant l’interrogatoire, on lui a reproché d’avoir déployer le drapeau de la République du Rif durant manifestation.
Abdadim Benchaïb condamné à 5 ans.
Les forces de repression ont saccagé, pillé les commerces à Bni Bouayach et Boukidarn sans aucune ouverture d’enquête sur les pillages qui avaient pourtant été filmés et les vidéos visionnées , les demandes d'ouvertures d'enquête exigées par la population sont restées sans réponses. Ces condamnations sont une preuve de plus pour la population du Rif que les années de terreur ne sont pas enterrées, la répression toujours aussi forte sans répondre aux revendications pour l’emploi, la liberté, la dignité. Bni Bouayach, samedi 28 avril, appel des familles des détenus à manifester malgré l'interdiction et la présence des forces de répression :
Appel à la grève générale pour
- la vérité sur la mort des 5 jeunes de Al Hoceima,
- le jugement des responsables de leur mort
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