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lundi 30 avril 2012

Communiqué de presse ATMF Maroc : Plus de 130 jours de grève de la faim pour un étudiant

 Communiqué de presse ATMF,30/4/2012

 Azzedine Roussi a été arrêté en novembre dernier alors qu’il participait à une manifestation d’étudiants. Il a été condamné par le tribunal à une sentence de cinq mois de prison en plus d’une amende de 5 000 dirhams.
  Il a commencé le 19 décembre 2011 une grève de la faim dans sa prison de Taza pour dénoncer l’injustice qu’il subit depuis son arrestation. Azzedine Roussi a été torturé et il a écrit une lettre, maintenant largement diffusée, dans laquelle il donne des détails sur le traitement que les forces de sécurité lui ont infligé. Les interpellations du nouveau gouvernement par les différentes associations des droits de l’homme nationales et internationales afin de criminaliser l’usage de la torture, n’ont eu aucun effet et l’état de santé de l’étudiant marocain, maintenant profondément détérioré. 27 étudiants de Fes, Taza, Rachidia, Safi, Agadir, Essaouira, Marrakech ... ont entamé une grève de la faim par solidarité avec Azzedine, pour protester contre leur condamnation arbitraire et dénoncer leurs conditions de détention (un des étudiants, Mohamed Ghaloud, a subi de graves sévices sexuels lors de son interrogatoire). La vie de ces militants est aujourd’hui menacée, il est urgent de réagir et d’exiger la libération des détenus politiques ! 
 Les manifestations citoyennes (ouvriers, étudiants, chômeurs, ...) dans plusieurs régions marocaines et en particulier en ce moment dans la région du Rif se multiplient de jour en jour pour réclamer une vie décente, de la dignité et la liberté. Le Makhzen en place n’a d’autres réponses que la répression, l’emprisonnement, la torture, et les intimidations.... 
  Le Bureau National de l’ATMF, réuni ce jour exprime son soutien et sa solidarité avec Azedine Roussi et tous les prisonniers politique au Maroc. L'ATMF rappelle la responsabilité directe des autorités marocaines quant aux conséquences dramatiques sur la santé de ces prisonniers. 
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Par Ristel Edimo,Paris le 28/04/12 
L’Europe interpellée sur le sort de prisonniers au Maroc
 Saisi récemment par l’eurodéputé français et directeur de l'Humanité, Patrick Le Hyaric, au sujet des 27 « détenus politiques » marocains en grève de la faim, la haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères, Catherine Ashton, avait assuré que le gouvernement marocain se chargeait bien du dossier. Faux ? Le Comité de soutien aux prisonniers est monté au créneau et réclament une action conséquente de la part de la responsable européenne. Catherine Ashton, Haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères, interpellée par l'eurodéputé français et directeur de l'Humanité, Patrick Le Hyaric et le Comité de Soutien au 27 prisonniers en grève de la faim au Maroc « Vous êtes libre de ‘compter sur le nouveau gouvernement marocain en place pour assurer une application effective des dispositions’ [adoptées par la nouvelle constitution], vous êtes libre de soutenir le régime marocain, mais vous n'avez pas le droit d'être complice avec ce régime contre les détenus politiques en grève de la faim depuis plusieurs mois », indique le communiqué du Comité de soutien au 27 « détenus politiques » adressé à Catherine Ashton, haute représente de l'UE pour les affaires étrangères, rapporte le site Humanité. Ces prisonniers en grève de la faim depuis plusieurs mois pour certains et plusieurs semaines pour d’autres. « Nous vous demandons, Madame la Haute Représentante, de regarder la réalité en face et d'intervenir pour sauver la vie des détenus », note le communiqué. En effet 27 prisonniers, en majorité des étudiants, sont en grève de la faim depuis plusieurs mois pour certains et plusieurs semaines pour d’autres. La majorité d’entre eux sont dans un état de santé des plus lamentables.
 « Complicité » avec le gouvernement ? Catherine Ashton a été saisie en février par l’eurodéputé Patrick Le Hyaric au sujet des 27 détenus politiques. Elle lui avait assuré que la situation dans les prisons marocaines était « régulièrement discutée avec les autorités », et qu'Azzedine Roussi, en grève de la faim depuis le 19 décembre, était dans une situation stable et « hors de danger ». Mme Ashton avait par ailleurs estimé que « les dispositions adoptées par la nouvelle constitution garantissent à toute personne détenue de jouir de droits fondamentaux et de conditions de détention humaines et criminalisent toute pratique de la torture, sous toutes ses formes ». La responsable européenne a tenu ces affirmations, alors qu’en réalité la situation de ces prisonniers n'est pas vraiment connu de l'opinion publique et le gouvernement ne communique pas sur le sujet. D’autant plus que le collectif d’ONG qui a récemment demandé une intervention du chef du gouvernement n’a toujours pas obtenu satisfaction. Le CNDH répond à la place de Benkirane 
Un collectif de 18 ONG pour la défense des droits de l’homme a récemment interpellé le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, pour une solution face à la situation des « 27 détenus politiques » en grève de la faim. Mais chose curieuse, « nous avons reçu une réponse du CNDH, il y a à peu près une semaine », indique à Yabiladi Khadija Riyadi, présidente de l’AMDH et membre de ce collectif. Pourtant, « nous ne les avons jamais saisis, poursuit-elle. Nous écrivons au chef du gouvernement et c’est le CNDH qui nous répond, on ne comprend pas », s’indigne Mme Riyadi. 
Dans son communiqué, le collectif avait mentionné les noms de chacun des 27 détenus. Cependant, le CNDH dans sa réponse, dit qu’« il y a des noms de prisonniers qui ne sont pas en grève de la faim », selon la défenseure des droits de l’homme. « Ils nous ont dit que les [grévistes] sont dans un état stable, y compris Roussi [Azzedine Roussi] ». Toutefois, Khadija Riyadi ne comprend toujours pas pourquoi le chef du gouvernement ne réagit pas personnellement sur un sujet aussi grave que celui-là, où la vie des jeunes « étudiants pour la plupart » est en danger. « On a décidé de saisir à nouveau le chef du gouvernement. Nous enverrons peut-être notre note demain », conclut-elle. 

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