Sahara Occidental, après les promesses, les violences marocaines
Par EMSOO et APSO, 7/11/2010Comme cela était à craindre, et moins de 24 heures après le discours du roi du Maroc, les autorités marocaines ont annoncé une grande intervention militaire contre les milliers de personnes déplacées dans le camp sahraoui, de Gdeym Izik.
Manifestations et répression à El- Aaiun
Dans la ville de El-Aaiun occupée, suite aux nouvelles provenant des camps, de l’encerclement, et la multiplication de la présence militaire, des manifestations ont éclaté dans plusieurs quartiers de la villes. Les revendications étaient politiques. Dans le quartier de l'aéroport, quartier de Ma'atala les forces d'occupation sont intervenues violemment, blessant de nombreuses personnes.
Cette répression des forces policières et militaires marocaines n'a pas empêché plus de mille citoyens sahraouis d’organiser un convoi de plus de trois cents véhicules qui visait à briser le blocus imposé aux campements.
Les forces d'occupation qui étaient présentes en abondance au premier point de contrôle à l'est de la ville sont intervenues par la force, utilisant des gaz lacrymogènes, des balles réelles et des canons à eau.
Ce matin, un important contingent de la police et des forces auxiliaires s’est déployé dans la ville. Ils portent des protecteurs de plomb et certains d'entre eux sont armés de fusils.
Dans l’après-midi, trois patrouilles de la police marocaine ont pris d'assaut la maison du militant des droits de l'homme Hassana Duihi et ont attaqué son épouse Mina Aba'ali aui qui a été blessée à la main.
Les autorités marocaines ont coupé toutes les communications, et pas seulement en direction du campement, mais aussi dans la ville de El-Aaiun occupée pour tenter de l’isoler du monde extérieur, comme si les troupes constamment présentes dans la ville n’étaient pas suffisantes pour établir le contrôle par le colonisateur de la ville de El-Aaiun .
La route menant à la ville du côté nord est embouteillée de véhicules.
Une cinquantaine de camions équipés de canons à eau, que l’on dit avoir été offerts par le gouvernement français est arrivée dernièrement à El Aaiun.
A environ 20h30 une force composée de dizaines d’agents de la sécurité en uniforme et civils se sont introduits de force dans la maison du militant des droits de l'homme Mohamed Salmani ( Naser) et enlevé Mr Ennama Asfari après l’avoir battu et lui avoir fait une injection d’un produit inconnu.
Les affrontements et les manifestations se poursuivent dans les rues Askekemp de Ras Al khaimah, Tan-Tan, Boukraa l'aéroport de Pudong, Texas, le long de la rue Smara, en particulier dans la jonction avec Tan Tan et rue Aldoirat, rue de l’espérance. Dans chaque lieu les affrontements ont été violents entre les citoyens Sahraouis et les forces d'occupation.
Pas de témoins étrangers !
D'autre part, les autorités coloniales ont empêché des délégations étrangères d'entrer dans la ville occupée de El Aaiun, et notamment , Willy Meyer, qui était accompagné par trois journalistes espagnols. Ils n’ont pas pu débarquer de l'avion qui les avait amené à El Aaiun.
Des femmes soldats marocaines et des dizaines de colons habillés des habits traditionnels sahrouis brandissaient des drapeaux marocains devant l’aéroport.
Les autorités d'occupation marocaine ont d’autre part interdit à des journalistes Italiens d’entrer dans la ville sans donner de justification à l'interdiction. Paulo Thomasson, David Lombardi et Stefania Ceptsate.
Le citoyen sahraoui Toubali Abdallahi, membre du Comité de coordination du Camp de l’indépendance a été violemment frappé par les militaires marocains et se trouve à l'hôpital militaire.
Traduction et ajouts APSO
Sources emsoo, apso Sahara, intifadademay
Des vidéos ? Des photos ?? des preuves ???
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solidmar