Par Souad B.L., 9/11/2010
Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, n'a pas caché son indignation face à la réaction des forces de répression marocaines à l'égard des familles se trouvant dans les tentes installées près de la ville occupée d'Al Ayoune, au Sahara occidental. «Le Maroc est en train de commettre une nouvelle agression à l'encontre du peuple sahraoui.
Il est évident qu'il s'agit bel et bien d'une violence contre l'humanité et contre le droit de ce peuple, en recourant à la force», s'exprimera-t-il. Ce qui est plus scandaleux à son avis, n'est pas le fait qu'il y ait autant de violence mais autant d'indifférence face à cette criminalité.
En avançant ces derniers propos, M. Ksentini pointe du doigt les Occidentaux dont la réaction est plus que décevante. Ce qui est plus ahurissant, également selon lui, est le fait que «le Maroc s'attaque à une population et non à une armée».
Déployant des équipes de la gendarmerie, de la police et des auxiliaires, les forces marocaines ont en effet lancé une opération de destruction de tentes du camp de Gdem Izik, situé à l'est de d'Al Ayoune et abritant plus de 26 000 citoyens sahraouis, dont des enfants, des femmes et des personnes âgées. Et ce, sans attendre l'achèvement de la tenue de la troisième réunion informelle portant sur l'ouvert/ure de négociations entre le Front Polisario et le Maroc, qui dureront deux jours dans la banlieue de New York.
M. Ksentini soulignera que la répression marocaine relève du sabotage visant à rendre impossible une paix définitive entre les deux parties.
«Comment est-il concevable qu'un peuple malmené de la sorte se mette d'accord avec son agresseur», ajoutera le président de la CNCPPDH. Un peuple qui pourtant a demandé dans ce cas de figure son droit à l'autodétermination et a protesté légitimement contre le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire