par Hassane Zerrouky, L'Humanité, 26/2/2010
Après avoir fermé le lycée Louis-Pasteur de Tunis en 2007, les autorités tunisiennes ont fermé l’université libre de Tunis, établissement privé, qui formait chaque année 1 500 étudiants en ingénierie, architecture, gestion et droit. La décision a été notifiée à son fondateur et propriétaire, Mohamed El Bousseiri Bouebdelli, ingénieur informaticien de formation, le 29 janvier dernier, pour « carences et irrégularités d’ordre administratif et pédagogique ». Le 3 février, un administrateur, Moncef Jazzar, est désigné et met fin aux fonctions de Mehdi Bouebdelli, fils de Mohamed et Madeleine Bouebdelli, cofondatrice de cette institution.
Ces fermetures obéissent à des considérations financières : faire main basse sur le marché de l’enseignement supérieur qui rapporte beaucoup d’argent. Elles procèdent d’une logique d’accaparement à des fins personnelles. Ainsi, la liquidation du lycée Pasteur en 2007 coïncidait avec l’ouverture du lycée international de Carthage, propriété de la famille de l’épouse du président Ben Ali. Quant à l’université libre : on prête à Leïla Ben Ali le projet de créer dans le Lac Tunis une école privée d’ingénieurs. Bien sûr, les motifs politiques – c’est le non-dit de ces mesures arbitraires – ne manquent pas. Mohamed Bouebdelli a commis en octobre 1989 un livre, Le jour où j’ai réalisé que la Tunisie n’est plus un pays de liberté, que le régime du président Ben Ali n’est pas prêt à lui pardonner. Comme il n’a pas pardonné à tous ceux qui, à l’instar de Taoufik Ben Brik et autres démocrates tunisiens, osent réclamer la liberté et la démocratie. Récemment, Hassan Ben Abdallah, qui a fait opposition à sa condamnation à dix ans de prison pour avoir manifesté lors des événements de 2008 dans le bassin minier de Gafsa, a été écroué à la prison de la ville.
Son propriétaire et fondateur, Mohamed Bouebdelli, a osé défier le régime tunisien.
Après avoir fermé le lycée Louis-Pasteur de Tunis en 2007, les autorités tunisiennes ont fermé l’université libre de Tunis, établissement privé, qui formait chaque année 1 500 étudiants en ingénierie, architecture, gestion et droit. La décision a été notifiée à son fondateur et propriétaire, Mohamed El Bousseiri Bouebdelli, ingénieur informaticien de formation, le 29 janvier dernier, pour « carences et irrégularités d’ordre administratif et pédagogique ». Le 3 février, un administrateur, Moncef Jazzar, est désigné et met fin aux fonctions de Mehdi Bouebdelli, fils de Mohamed et Madeleine Bouebdelli, cofondatrice de cette institution.
Ces fermetures obéissent à des considérations financières : faire main basse sur le marché de l’enseignement supérieur qui rapporte beaucoup d’argent. Elles procèdent d’une logique d’accaparement à des fins personnelles. Ainsi, la liquidation du lycée Pasteur en 2007 coïncidait avec l’ouverture du lycée international de Carthage, propriété de la famille de l’épouse du président Ben Ali. Quant à l’université libre : on prête à Leïla Ben Ali le projet de créer dans le Lac Tunis une école privée d’ingénieurs. Bien sûr, les motifs politiques – c’est le non-dit de ces mesures arbitraires – ne manquent pas. Mohamed Bouebdelli a commis en octobre 1989 un livre, Le jour où j’ai réalisé que la Tunisie n’est plus un pays de liberté, que le régime du président Ben Ali n’est pas prêt à lui pardonner. Comme il n’a pas pardonné à tous ceux qui, à l’instar de Taoufik Ben Brik et autres démocrates tunisiens, osent réclamer la liberté et la démocratie. Récemment, Hassan Ben Abdallah, qui a fait opposition à sa condamnation à dix ans de prison pour avoir manifesté lors des événements de 2008 dans le bassin minier de Gafsa, a été écroué à la prison de la ville.
Son propriétaire et fondateur, Mohamed Bouebdelli, a osé défier le régime tunisien.
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