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mardi 9 février 2010

2ème réunion informelle de préparation du 5è round de négociations Maroc-RASD

Invités par  l'Envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, M. Christopher Ross, le Maroc, la RASD, l'Algérie et la Mauritanie  participeront, du 9 au 11 février 2010, à Armonk, près de New York, à la 2ème réunion informelle de préparation du 5è round de négociations, visant à trouver une solution politique et définitive au différend sur le Sahara occidental.
Cette réunion s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des résolutions 1813 (2008) et 1871 (2009) du Conseil de sécurité, qui appellent les parties à entrer dans une phase de négociations intenses et substantielles.

3 questions à M’hamed Kheddad
El Moudjahid

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A la veille de la tenue d’une seconde réunion informelle dans la banlieue de New York, entre le Maroc et le Front Polisario, sur l’avenir du Sahara occidental, destinée à préparer un 5e round de négociations directes, le coordonnateur avec la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), M. M’hamed Kheddad, a fait part dans cet entretien des attentes des autorités sahraouies.

Les négociations directes butent depuis le 4e round de mars 2008, même si elles ont repris avec la réunion informelle d’août dernier, en Autriche. Quelles sont les attentes des Sahraouis des pourparlers informels de mercredi et jeudi ?
« Nos attentes sont celles de la communauté internationale, c’est-à-dire, la parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental, par la voie de la démocratie, à travers la tenue d’un référendum d’autodétermination permettant au peuple sahraoui de décider librement de son devenir. Nous allons à cette réunion avec la meilleure disposition pour aller de l’avant et faciliter le travail des Nations unies pour le succès de cette rencontre. Il faut espérer que la partie marocaine, qui continue dans son intransigeance et son entêtement à compliquer la tâche de l’Envoyé personnel du SG des Nations unies au Sahara occidental, revienne à de meilleures intentions. Pour notre part, nous nous présenterons à ce rendez-vous pour contribuer à l’instauration d’un climat de confiance et de sérénité malgré les complications orchestrées par l’autre partie. Nous pensons à la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés, à travers notamment, le cas de 7 militants sahraouis des droits de l’homme incarcérés et celui de Mme Aminatou Haider ».

Justement, la question des droits de l’homme sera-t-elle évoquée lors de cette seconde réunion informelle ?

« Absolument. La question des droits de l’homme ne doit pas être mise de côté lors des pourparlers, sans quoi on ne peut avancer dans les discussions. M. Ross a été clair là-dessus. Il a déclaré récemment que ce volet sera au centre des débats. La délégation sahraouie va saisir cette opportunité pour appeler à la libération des militants sahraouis incarcérés au Maroc. Par ailleurs, nous allons encore demander l’inclusion d’un mécanisme au sein de la Minurso, qui prenne en charge la question des droits de l’homme. C’est du reste, une demande réaffirmée, maintes fois, par la majorité des membres du Conseil de sécurité, les nombreuses associations internationales de soutien au peuple sahraoui, mais aussi par des parlements et partis politiques à l’échelle internationale. Nous souhaitons seulement que le Maroc, qui s’oppose à cette demande, revienne à de meilleurs sentiments et accepte que la Minurso supervise aussi la question des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés. »

Pensez-vous que, cette fois-ci, M. Ross parvienne à débloquer la situation dans le respect de la résolution 1871 du Conseil de sécurité ?
« M. Ross fournit de grands efforts dans ce sens. Nous lui réaffirmons notre disposition à coopérer avec lui pour que ce conflit connaisse des avancées notables. Après cette rencontre, le Front Polisario ira avec les mêmes bonnes intentions à un 5e round de négociations directes et demande à la communauté internationale de tout faire pour que le Maroc s’engage sérieusement dans le processus de négociations qui puisse aboutir à une solution du conflit qui garantisse le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Parce que toute autre action, basée sur la diversion et les tergiversations, ne fait que compliquer le règlement de la question sahraouie. »

L'ONU, va-t-elle encore tourner le dos aux Sahraouis?
par Diáspora saharaui, 8 février 2010

Les forces d’occupation marocaines mènent une politique de répression contre la population sahraouie qui ne dispose pas de la liberté d’expression, d’association et de manifestation ; les violations des droits de l’homme sont liées au refus des autorités marocaines de reconnaître le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Même la revendication de ce droit par des déclarations ou des manifestations est interdite, réprimée et punie de la prison !

Ce déni du droit international compte sur l’appui tacite du président Sarkozy et de l'Europe, qui espèrent faire de Rabat un partenaire privilégié en raison des ressources qu’offre le territoire disputé (sable, minerais, phosphate, et pêche). Malheureusement, pour les gouvernements européens, la sécurité du régime dictatorial du Maroc passe par le droit à violer les normes impératives du droit international et du droit humanitaire international, favorisant ainsi le droit à l’impunité. L'Europe, et le gouvernement français en particulier, en agissant ainsi, ne favorisent pas le droit à la paix et à la sécurité pour l’ensemble des peuples, petits ou grands, avec ou sans Etat. 

Face à cette situation, de plus en plus préoccupante, de nombreuses associations des droits de l’homme sahraouies et internationales ont demandé un élargissement du mandat de la mission des Nations Unies pour le Sahara occidental (MINURSO) à la surveillance du respect des droits de l’homme. En effet, les Casques bleus de l’ONU présents sur place n’ont pas le droit d’intervenir même quand les Sahraouis sont tabassés sous leurs yeux ! 

La MINURSO demeure à ce stade la seule opération des Nations Unies qui ne comporte pas de composante "droits de l’homme" en dépit de besoins criants sur le terrain.

« L’introduction d’un volet droits humains dans le mandat de la MINURSO, qui doit être renouvelé en avril 2010, permettrait de faire progresser de manière significative les initiatives visant à faire cesser les violations des droits fondamentaux au Sahara occidental », a déclaré Malcolm Smart au nom d'Amnesty International.

C'est un pas indispensable pour trouver une solution acceptable par les parties. Pas l'unique, mais il est le pas le plus urgent à entreprendre par la communauté internationale pour trouver une solution acceptable par les parties. 

Des graves violations surviennent au moment où le Conseil de Sécurité est sur le point d'examiner, au mois d'avril prochain, le rapport du Secrétaire général et d'apporter son soutien à la demande de l'Envoyé Spécial, Christopher Ross, d'élargir les compétences de la MINURSO en faveur du respect des droits de l'homme dans la région. L'attitude passive de l'ONU vis-à-vis de telles violations est interprétée par les Sahraouis comme un encouragement à poursuivre ces actes et ils appellent les Nations Unies à assumer leurs responsabilités et à prendre les mesures qui s'imposent pour arrêter la situation dramatique dans laquelle vit la population dans les territoires occupés par le Maroc.

Le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et le Conseil de Sécurité doivent prendre conscience qu'il est temps que les Sahraouis aient le droit de vivre dignement et le droit de choisir comment et où ils veulent vivre. Cela ne peut être atteint que si on les laisse choisir librement leur destin. Ce sont 35 ans de vie au milieu de rien, sans aucune identité reconnue, ils vivent de l'espoir de pouvoir un jour dire leur mot et rentrer chez eux.

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