"Surprise" matinale : ONU: 7 pays contre la véritable communauté internationale.L'Etat marocain et Israël dans le groupe des 7(A.F)
Le royaume du Maroc a voté, avec Israël, contre la Déclaration sur l’octroi
de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, au moment où la communauté
internationale célèbre le 55e anniversaire de son adoption. Alors que la
Commission des questions politiques spéciales et de décolonisation de l’ONU
s’apprêtait à adopter le texte de la résolution en question, la délégation
marocaine a annoncé que le Maroc votait contre celle-ci, s’alignant ainsi sur la
position d’Israël.
Face à cette attitude du régime marocain qui, paradoxalement, préside le comité d'Al-Qods – une ville où des Palestiniens se font tuer tous les jours par les forces coloniales israéliennes que Rabat soutient aux Nations unies –, de nombreuses délégations ont réagi à cette attitude lâche du Makhzen, directement concerné par cette résolution en tant que pays colonisateur au même titre qu’Israël. Aux termes du projet de résolution IX « Application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux », adopté par 153 voix pour, six voix contre (États-Unis, Royaume-Uni, Maroc, Côte d’Ivoire, Gabon et Israël) et une abstention (France), l’Assemblée générale prierait le Comité spécial de continuer à chercher les moyens appropriés d’assurer l’application immédiate et intégrale de la Déclaration et d’appliquer dans tous les territoires qui n’ont pas encore exercé leur droit à l’autodétermination, y compris l’indépendance, les mesures qu’elle a approuvées touchant les deuxième et troisième Décennies internationales de l’élimination du colonialisme.
L’Assemblée générale engagerait vivement les puissances administrantes concernées à prendre des mesures efficaces pour sauvegarder et garantir les droits inaliénables des peuples des territoires non autonomes, à savoir leurs droits sur leurs ressources naturelles et leur droit d’être et de rester maîtres de la mise en valeur future de ces ressources, et demanderait aux puissances administrantes de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les droits de propriété des peuples de ces territoires.
L’Assemblée générale prierait instamment tous les États d’apporter, si nécessaire, une aide morale et matérielle aux peuples des territoires non autonomes, et demanderait aux puissances administrantes de s’employer activement à obtenir et à utiliser efficacement toute l’assistance possible, dans le cadre d’arrangements tant bilatéraux que multilatéraux, en vue de renforcer l’économie de ces territoires. Elle prierait le Secrétaire général, les institutions spécialisées et les autres organismes des Nations Unies d’apporter une assistance économique, sociale et autre aux territoires non autonomes et de continuer à le faire, selon qu’il conviendra, une fois que ces territoires auront exercé leur droit à l’autodétermination, y compris l’indépendance.
Explications avant le vote
Le représentant du Maroc a rejeté la manière opaque et malveillante dont le rapport du C24, et en particulier la partie relative au séminaire de Managua, a été présenté à cette Commission en incluant les conclusions et recommandations et une partie procédurale dans laquelle il n’a pas été tenu compte des réserves que certains membres du C24 avaient sur cette partie procédurale du rapport ayant donné suite au séminaire de Managua. Sa délégation a adressé deux lettres au Président du Comité à ce sujet et ses réserves relatives à la partie procédurale du rapport du séminaire. Par conséquent sa délégation votera contre ce projet de résolution. Il a accusé le Président et le Rapporteur du Comité d’avoir agi de manière « politisée ».
Le délégué du Chili s’est déclaré surprise devant les propos du délégué du Maroc. « C’est très inhabituel », a-t-il estimé. En tant que rapporteur du séminaire du Managua, il a affirmé que les informations du délégué marocain sont fausses. Il a dit qu’il avait été approché par des membres de la délégation marocaine insatisfaits de ce rapport. On ne peut pas invalider le document adopté à Managua, a-t-il dit. Il a relevé que le Comité avait approuvé ledit rapport à l’unanimité de ses membres, « même par ceux qui avaient contesté la régularité de la procédure ». « Où se situe le caractère illégitime de ce texte? » s’est-il demandé.
Le délégué de Cuba a souligné que le séminaire de Managua avait été un franc succès et que le rapport avait été adopté à l’unanimité. Un point de vue partagé par le délégué de l’Équateur qui a dit que les représentants marocains avaient « harcelé » certains pays. « Je rejette l’idée d’une politisation de ce séminaire. »
Le représentant du Nicaragua, pays hôte du séminaire de Managua, a réagi à la déclaration du Maroc en expliquant que le rapport du séminaire avait été adopté à Managua et il a estimé que la déclaration du Maroc ne reflétait pas le professionnalisme dont a fait preuve le Président sortant du C24. Par conséquent il regrette cette prise de position et appuie entièrement le Président et cette Commission.
La représentante du Venezuela s’est associée aux déclarations faites par le Chili, Cuba, Équateur et le Nicaragua, et a affirmé que le Président du C24 avait strictement respecté les méthodes de travail.
Explications de vote après le vote
Le Royaume-Uni a voté contre ce texte, mais s’est engagé à moderniser ses relations avec ses territoires d’outre-mer. Il s’est dit préoccupé par l’incidence budgétaire de cette résolution. À son avis, cette adoption ne préjuge en rien des discussions budgétaires de la Cinquième Commission.
Le représentant de la France, qui s’est abstenu, a soulevé sa préoccupation relative aux implications budgétaires de certains articles de cette résolution.
Le délégué du Japon a jugé regrettable l’incidence de la résolution sur le budget-programme et l’insuffisance des informations mises à disposition des États Membres. Un point de vue partagé par le délégué des États-Unis qui a indiqué qu’il s’agissait d’une utilisation inadéquate des ressources et la déléguée du Canada qui a jugé étonnante l’augmentation des engagements financiers.
Le représentant de l’Argentine a rappelé que certaines dispositions ne sont pas applicables aux territoires qui font l’objet d’un litige de souveraineté. Ainsi les missions de visite dans ces territoires doivent être analysées au cas par cas et approuvées par l’Assemblée générale.
Le représentant de l’Espagne, qui a voté pour ce texte parce qu’il appuie le principe de l’autodétermination, a rappelé qu’il ne s’agit toutefois pas du seul principe applicable et que le principe de l’intégrité territoriale devrait être retenu dans le cas de Gibraltar. Indiquant également que les visites de missions ne peuvent être envoyées dans des territoires qui font l’objet d’un litige de souveraineté, il a insisté sur le fait que ces visites de missions devaient être approuvées par l’Assemblée générale.
Face à cette attitude du régime marocain qui, paradoxalement, préside le comité d'Al-Qods – une ville où des Palestiniens se font tuer tous les jours par les forces coloniales israéliennes que Rabat soutient aux Nations unies –, de nombreuses délégations ont réagi à cette attitude lâche du Makhzen, directement concerné par cette résolution en tant que pays colonisateur au même titre qu’Israël. Aux termes du projet de résolution IX « Application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux », adopté par 153 voix pour, six voix contre (États-Unis, Royaume-Uni, Maroc, Côte d’Ivoire, Gabon et Israël) et une abstention (France), l’Assemblée générale prierait le Comité spécial de continuer à chercher les moyens appropriés d’assurer l’application immédiate et intégrale de la Déclaration et d’appliquer dans tous les territoires qui n’ont pas encore exercé leur droit à l’autodétermination, y compris l’indépendance, les mesures qu’elle a approuvées touchant les deuxième et troisième Décennies internationales de l’élimination du colonialisme.
L’Assemblée générale engagerait vivement les puissances administrantes concernées à prendre des mesures efficaces pour sauvegarder et garantir les droits inaliénables des peuples des territoires non autonomes, à savoir leurs droits sur leurs ressources naturelles et leur droit d’être et de rester maîtres de la mise en valeur future de ces ressources, et demanderait aux puissances administrantes de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les droits de propriété des peuples de ces territoires.
L’Assemblée générale prierait instamment tous les États d’apporter, si nécessaire, une aide morale et matérielle aux peuples des territoires non autonomes, et demanderait aux puissances administrantes de s’employer activement à obtenir et à utiliser efficacement toute l’assistance possible, dans le cadre d’arrangements tant bilatéraux que multilatéraux, en vue de renforcer l’économie de ces territoires. Elle prierait le Secrétaire général, les institutions spécialisées et les autres organismes des Nations Unies d’apporter une assistance économique, sociale et autre aux territoires non autonomes et de continuer à le faire, selon qu’il conviendra, une fois que ces territoires auront exercé leur droit à l’autodétermination, y compris l’indépendance.
Explications avant le vote
Le représentant du Maroc a rejeté la manière opaque et malveillante dont le rapport du C24, et en particulier la partie relative au séminaire de Managua, a été présenté à cette Commission en incluant les conclusions et recommandations et une partie procédurale dans laquelle il n’a pas été tenu compte des réserves que certains membres du C24 avaient sur cette partie procédurale du rapport ayant donné suite au séminaire de Managua. Sa délégation a adressé deux lettres au Président du Comité à ce sujet et ses réserves relatives à la partie procédurale du rapport du séminaire. Par conséquent sa délégation votera contre ce projet de résolution. Il a accusé le Président et le Rapporteur du Comité d’avoir agi de manière « politisée ».
Le délégué du Chili s’est déclaré surprise devant les propos du délégué du Maroc. « C’est très inhabituel », a-t-il estimé. En tant que rapporteur du séminaire du Managua, il a affirmé que les informations du délégué marocain sont fausses. Il a dit qu’il avait été approché par des membres de la délégation marocaine insatisfaits de ce rapport. On ne peut pas invalider le document adopté à Managua, a-t-il dit. Il a relevé que le Comité avait approuvé ledit rapport à l’unanimité de ses membres, « même par ceux qui avaient contesté la régularité de la procédure ». « Où se situe le caractère illégitime de ce texte? » s’est-il demandé.
Le délégué de Cuba a souligné que le séminaire de Managua avait été un franc succès et que le rapport avait été adopté à l’unanimité. Un point de vue partagé par le délégué de l’Équateur qui a dit que les représentants marocains avaient « harcelé » certains pays. « Je rejette l’idée d’une politisation de ce séminaire. »
Le représentant du Nicaragua, pays hôte du séminaire de Managua, a réagi à la déclaration du Maroc en expliquant que le rapport du séminaire avait été adopté à Managua et il a estimé que la déclaration du Maroc ne reflétait pas le professionnalisme dont a fait preuve le Président sortant du C24. Par conséquent il regrette cette prise de position et appuie entièrement le Président et cette Commission.
La représentante du Venezuela s’est associée aux déclarations faites par le Chili, Cuba, Équateur et le Nicaragua, et a affirmé que le Président du C24 avait strictement respecté les méthodes de travail.
Explications de vote après le vote
Le Royaume-Uni a voté contre ce texte, mais s’est engagé à moderniser ses relations avec ses territoires d’outre-mer. Il s’est dit préoccupé par l’incidence budgétaire de cette résolution. À son avis, cette adoption ne préjuge en rien des discussions budgétaires de la Cinquième Commission.
Le représentant de la France, qui s’est abstenu, a soulevé sa préoccupation relative aux implications budgétaires de certains articles de cette résolution.
Le délégué du Japon a jugé regrettable l’incidence de la résolution sur le budget-programme et l’insuffisance des informations mises à disposition des États Membres. Un point de vue partagé par le délégué des États-Unis qui a indiqué qu’il s’agissait d’une utilisation inadéquate des ressources et la déléguée du Canada qui a jugé étonnante l’augmentation des engagements financiers.
Le représentant de l’Argentine a rappelé que certaines dispositions ne sont pas applicables aux territoires qui font l’objet d’un litige de souveraineté. Ainsi les missions de visite dans ces territoires doivent être analysées au cas par cas et approuvées par l’Assemblée générale.
Le représentant de l’Espagne, qui a voté pour ce texte parce qu’il appuie le principe de l’autodétermination, a rappelé qu’il ne s’agit toutefois pas du seul principe applicable et que le principe de l’intégrité territoriale devrait être retenu dans le cas de Gibraltar. Indiquant également que les visites de missions ne peuvent être envoyées dans des territoires qui font l’objet d’un litige de souveraineté, il a insisté sur le fait que ces visites de missions devaient être approuvées par l’Assemblée générale.
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