Farida Aarrass : « Ma réponse aux
mensonges de l’administration
penitentiaire marocaine »
A ce stade d’une grève de la faim (60ème jour), il est généralement admis par la science médicale que le corps humain subit différentes altérations : fonte des graisses et des muscles, hypotension et vertiges en position debout, bradycardie (cœur lent), diminution de l’activité, des capacités de concentration et de réflexion, fatigue extrême, douleurs musculaires, diminution de la température corporelle, hoquet, crampes abdominales, insomnies, maux de tête, constatations d'altération de la fonction rénale, hypertension artérielle, douleurs du foie, etc..
Selon nos observations propres et les déclarations d’Ali, il est constamment en position couchée. Jusqu'à présent, il n’a pas été hospitalisé pour subir des examens approfondis…A peine quelques visites à l’infirmerie de la prison quand il pouvait encore se déplacer titubant. Aussi, comment une simple visite à l’infirmerie peut-elle faire l’objet d’un diagnostic plausible et présumer de la soi-disant bonne santé d’un patient en grève de la faim...Selon les autorités pénitentiaires, de simples mesures de paramètres tels que la tension artérielle, la glycémie et le poids pondéral sont des informations suffisantes pour poser un tel diagnostic.
Faut-il rappeler que la grève de la faim d’Ali Aarrass a été motivée par les mauvais traitements qu’il subit depuis plus de sept années de détention…La DGAPR prétend qu’Ali est traité comme tout prisonnier durant sa détention, c’est-à-dire normalement et dignement...Cependant, elle ne pourra pas démentir ce qui est clairement observable dans la vidéo récemment publiée qui montre Ali portant des traces de coups et sévices. Une grève de la faim ne se simule jamais sauf pour ceux indifférents à la vie ou la mort d’un homme…Aussi, les dénigrements et démentis de la DGAPR ne font que renforcer la détermination d’Ali à poursuivre son combat pour que justice et dignité lui soient enfin rendues.
Mon frère, Ali Aarrass ne réclame aucun privilège, à moins que les produits de toilette et les visites médicales (restées sans réponse) le soient. Je reviendrai sur les détails de ces soi disant visites médicales comptabilisées par la DGAPR en grande exagération.....
Cependant et alors que Ali ne demande jamais rien à personne faisant partie du personnel pénitentiaire, après avoir pris la décision d'entamer cette grève de la faim présente une série de réclamations toutes aussi légitimes les unes que les autres :
-que cessent immédiatement les mauvais traitements dont il est victime
-une fixation de date suite à sa demande introduite depuis plus de trois ans près de la Cour de cassation
-que le juge d’instruction chargé de l’enquête ouverte sur ses récentes allégations de mauvais traitements informe ses avocats du résultat de ladite enquête
-que le consul belge lui rende les visites hebdomadaires tel que décidé par la justice belge.
-qu’il soit libéré tel qu’exigé par le Groupe de Travail de l’ONU contre les détentions arbitraires.
Merci pour ce droit de réponse.
Farida Aarrass
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