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mardi 20 octobre 2015

Affaire Ali Aarrass : Amnesty International réclame des soins d’urgence , et réponse des autorités marocaines

Par Ibrahima Bayo, 20/10/2015 | 11h30
crédit photo: Le 360
 
Amnesty International a lancé un appel, hier aux autorités marocaines afin de permettre à Ali Aarass dont l’état de santé s’est détérioré à cause de sa grève de la faim, de bénéficier de soins médicaux d’urgence, rapporte une dépêche de l’AFP. 
Selon la même source, l’ONG internationale explique qu’Ali Aarass est détenu dans de  « mauvaises conditions et a besoin d'attention médicale urgente ». Citant la famille d’Ali Aarass, Amnesty International révèle que le détenu souffre de douleurs à la tête, au foie et aux reins.
Toujours selon l’ONG, il a été transféré le 13 octobre dernier à l’infirmerie de la prison de Salé sur une civière, incapable de se tenir debout. L’équipe médicale avait jugé qu’il devait être hospitalisé mais le détenu ne l’est pas encore, selon Amnesty International qui appelle les autorités marocaines à « permettre qu'Ali Aarrass puisse avoir accès dans l'immédiat à une attention médicale adéquate », à « assurer sa protection contre les mauvais traitements et à ordonner l'ouverture d'une enquête rapide, indépendante et neutre sur les sévices qu'il dit avoir subis le 29 septembre, et présenter les responsable de ces abus à la justice ».
Les exhortations de l’ONG ne s’arrêtent pas là. Elle appelle les autorités marocaines à appliquer les recommandations d’un groupe de travail du Conseil des Droits de l’Homme qui estimait qu’Ali Arass avait été détenu sur la base d’aveux obtenus sous la torture et qui a appelé à la libération du prisonnier avec dédommagements. Le même groupe de travail proteste contre les retards de l’enquête sur ses accusations de torture et la saisine de la Cour de cassation.
Pour rappel, Ali Aarrass qui a entamé le 25 août dernier, une grève de la faim pour réclamer sa libération, avait été arrêté en 2008  à Melilla et condamné à une peine de 12 ans de prison pour trafic d’armes au profit d’un réseau terroriste.


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Affaire Ali Aarass : Les autorités marocaines réagissent
 

Les autorités marocaines ont finalement répondu dans un communiqué de la Délégation générale de l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) relayé par la MAP à l’ONG Amnesty International qui réclamait des soins d’urgence pour Ali Aarass en grève de la faim depuis 2 mois.
Sans changer de rhétorique, la DGAPR affirme que la grève de la faim du détenu « est juste simulée » faisant valoir que l’état de santé d’un détenu ne pouvait rester stable ou équilibrée après près de 2 mois de privation de nourriture. « Les indicateurs essentiels révélés par le diagnostic médical effectué en date du 12 octobre 2015 par le staff médical de l’établissement pénitentiaire Salé II montrent clairement que la grève qu’il prétend observer est juste simulée » écrit le communiqué. La DGAPR estime que cette grève « simulée » d’Ali Aarass  est un moyen d’exercer sur elle la pression avec deux objectifs, « obtenir des privilèges illégaux » et « induire l’opinion publique en erreur ».
Selon la même source à la date du 20 octobre, Ali Aarass a bénéficié d’un suivi médical régulier avec 116 diagnostics au service médical de l’établissement pénitentiaire, 39 consultations auprès de médecins spécialistes hors prison et 21 analyses en laboratoire et ce depuis sa mise en détention. Toujours selon la même source, le détenu occupe une pièce individuelle avec toutes les commodités et a pu recevoir la visite du Parquet général, de représentants du CNDH, le 10 septembre dernier et celle de sa sœur les 8 et 9 octobre ». Selon la DGAPR, cette dernière avait même reconnu les conditions convenables de la visite.
Le communiqué de la DGAPR intervient au lendemain de l’appel d’Amnesty International rappelant qu’Ali Aarass était détenu « dans de mauvaises conditions et [avait] besoin d’attention médicale urgente ». L’ONG demandait également aux autorités de procurer au détenu des soins médicaux d’urgence notamment à cause de douleurs à la tête, au foie et aux reins.
Pour rappel, dans un communiqué publié début octobre, la DGAPR avait dénoncé l’exploitation tendancieuse de la vidéo publiée dans la presse belge montrant des marques sur le corps d’Ali Aarass et qui seraient dues à des actes de tortures supposée subis en prison. Selon la DGAPR, cette vidéo vise à porter atteintes aux efforts de l’administration pénitentiaire pour le respect de la dignité humaine.

 Peut-on "simuler" une perte de pois de 20 kg ? (ndlr)
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Lire aussi:

 http://www.h24info.ma/maroc/affaire-ali-aarass-amnesty-international-interpelle-de-nouveau-rabat/37332

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