L’examen de la question
du Sahara occidental dans le Comité de Décolonisation de l'ONU a été
caractérisé par de nombreuses interventions défendant la légalité
internationale au Sahara Occidental, un conflit vieux de presque 40 ans.
Les représentants du Venezuela, de la Bolivie, de l’Équateur et de
l’Afrique du Sud ont dénoncé la persistance du « dernier cas de
colonialisme sur le continent africain ». Ils ont regretté que le Sahara
occidental ne soit toujours pas en mesure d’exercer son droit à
l’autodétermination à travers la tenue du référendum promis par la
communauté internationale, ceci alors que le monde vit la troisième
Décennie internationale de l’élimination du colonialisme.
« Ne pas reconnaître la République arabe sahraouie serait nier le
droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », a estimé le
représentant de l’Afrique du Sud qui a dit que l’occupation par le Maroc
du Sahara occidental constitue un défi à la Charte des Nations Unies.
Le représentant a précisé que l’Union africaine a mis en place un Groupe
international de contact sur le Sahara occidental et décidé de suivre
la question des droits de l’homme et de l’exploitation illégale des
ressources sur le territoire du Sahara occidental.
Rappelant que le Sahara occidental est occupé par le Maroc depuis le 31
octobre 1975, le représentant du Front Polisario a dit qu’il n’y a pas
de progrès sur la question parce que le Maroc continue de faire obstacle
à toute possibilité de progrès et joue la montre en espérant que l’on
oubliera cette situation. Il a espéré qu’une date de référendum pourra
être fixée par l’Assemblée générale avant d’appeler à l’organisation
d’une session extraordinaire sur le Sahara occidental.
Le représentant de l’Algérie, M. Sabri Boukadoum, a déclaré que le
conflit au Sahara occidental était bien une question coloniale.
L’Algérie souhaite que la colonisation du Sahara occidental cesse au
plus vite, a-t-il dit, avant d’exprimer la profonde préoccupation de sa
délégation devant le manque de progrès en vue d’un règlement du conflit.
Il a indiqué que la crédibilité de l’ONU s’en trouvait écornée.
Le représentant a souhaité qu’une chance soit laissée à la paix, y
compris par le biais de l’organisation d’un référendum
d’autodétermination. Il a également demandé que des mesures soient
prises en vue de la remise du pouvoir au peuple du Sahara occidental. Le
Comité spécial doit examiner la demande formulée par le représentant du
Front Polisario visant à ce que ledit Comité se rende au Sahara
occidental, a-t-il déclaré.
En ce qui concerne les droits de l’homme, M. Boukadoum a invité le
Comité à veiller attentivement à la situation au Sahara occidental, et
ce, d’autant plus que les ressources naturelles du Sahara occidental
aiguisent les appétits. Il a également rappelé la position constante de
l’Union africaine en faveur de l’exercice de son droit à l’indépendance
par le peuple sahraoui. « L’Algérie ne modifiera jamais sa position sur
la question du Sahara occidental », a-t-il dit, avant de rappeler en
conclusion la longue lutte que le peuple algérien a menée pour sa propre
indépendance. SPS
12081959
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