- Demain, 11/2014
Le journaliste marocain Omar Radi, un activiste bien
connu des réseaux sociaux et du Mouvement du 20 février, vient
d’informer ses contacts qu’il est depuis quelque temps la victime
d’appels téléphoniques menaçants.
Comme le Maroc a connu ces dernières années des affaires d’agression
graves contre des journalistes, des affaires qui, comme par hasard, n’ont jamais été élucidées, Omar Radi fait bien de le signaler.Récemment, Hicham Mansouri, un journaliste membre de l’Association marocaine pour le journalisme d’investigation (AMJI), a été sauvagement battu par des inconnus.
La police, si efficace quand elle le veut (Voir l’affaire du rabbin marocain Moshe Ohayon), ne sait toujours pas qui a commis cette agression.
Omar Radi travaille pour le site francophone Médias24, qui a peut-être oublié de relater l’affaire.
DemainChers amis,Hier soir (encore), j’ai reçu des appels téléphoniques tardifs dans la nuit, me proférant des menaces orales.L’appel que j’ai reçu à la nuit du mardi au mercredi, vers minuit heure marocaine, évoque ce petit commentaire que j’ai fait sur le site d’information pour lequel je travaille, où j’ai pointé du doigt les déficits de gouvernance de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), le bras financier de l’Etat qui draine l’épargne et les cotisations de sécurité sociale des citoyens marocains.La personne qui m’a appelé, m’a demandé ce que j’avais contre l’Etat; qu’il fallait que je regarde comment mes autres confrères écrivaient respectueusement et que je fasse pareil, et que j’arrête ma gaminerie. A la fin, mon interlocuteur m’a promis de me faire visiter la forêt de la Maamora ( forêt à côté de Rabat, où se trouve l’un des centres de détention secrets de la DST marocaine), pêché par une voiture 4×4 noire avec une plaque M rouge (véhicules banalisés des agents des services de renseignement).J’ai raccroché. La personne a continué à appeler dans la nuit sans que je ne décroche.Tout cela peut être un canular, mais ce n’est pas la première fois que ça m’arrive, ni à moi ni à d’autres journalistes et activistes.Il y a quelques mois, en juin, je reçois des coups de fils beaucoup plus violents verbalement, après avoir publié cet article accusant la police d’interdire l’accès au tribunal de Casablanca aux citoyens. Cette fois-là, mes interlocuteurs menaçaient de me violer moi et toute ma famille, ce dont j’avais informé quelques uns parmi vous.Bien cordialement,Omar Radi
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