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mercredi 5 novembre 2014

Blaise Compaoré chassé par son peuple ! Il ne doit pas échapper à la justice


Aux amis du Burkina, bravo mille fois, et merci mille fois d'avoir mené et gagné cette lutte, ça fait plaisir, les victoires... ne lâchez rien pour la suite, restez intègres et déterminés. Vous montrez l'exemple au monde entier!!!



02 novembre 2014

COMMUNIQUE DU RESEAU INTERNATIONAL « Justice pour Thomas Sankara, Justice pour l’Afrique »

L’insurrection  populaire au Burkina Faso a balayé le régime décadent de Blaise Compaoré. Ces jours du 30 et 31 octobre 2014 sont entrés dans l’histoire d’un peuple brave, un peuple mûr, un peuple digne, et au-delà de ça dans l’histoire de l’Afrique et du monde entier. 27 ans de règne de ce mégalomane sanguinaire,  ça suffit !

Le peuple a retrouvé sa dignité bafouée, il reprend son destin en main avec force, intelligence et conviction. Quels moments de joie, quels moments d’émotion !

Dans ces moments décisifs, toutes les forces vives de Burkina Faso se sont unies, pour mettre fin à ce régime corrompu qui a trop longtemps bénéficié du soutien de la communauté internationale, alors qu’il maintenait son peuple dans la misère. Jusqu’au dernier moment alors que Blaise Compaoré a conduit son pays dans le chaos, certains de ces soutiens ont suggéré que ce soit lui qui gère la transition.

Après cette première victoire, il convient sans tarder que les militaires, les organisations de la société civile et les partis politiques de l’ancienne opposition se concertent rapidement, pour une transition apaisée. Le peuple ayant assuré la victoire, il convient de mettre en place rapidement une politique qui s’attaque en priorité à la misère et réponde pleinement aux aspirations populaires.

Le réseau international « Justice pour Thomas Sankara, Justice pour l’Afrique » s’incline devant le merveilleux peuple burkinabè, particulièrement la jeunesse, qui a marché au-devant des forces de sécurité les mains nues. Plusieurs dizaines de personnes ont sacrifié leur vie !  Qu’ils reposent en paix et qu’ils restent dans notre mémoire comme des héros !

Il les remercie d’avoir mis fin à cette hypocrisie de la communauté internationale qui consacrait Blaise Compaoré comme un « homme de paix », lui qui était impliqué dans toutes les guerres qui ont embrasé la région, entrainant des centaines de milliers de victimes. Toutes les forces progressistes en Afrique et dans le monde entier doivent aujourd’hui soutenir concrètement la révolution du Burkina Faso et organiser la solidarité concrète.

Blaise Compaoré a pris la fuite. Il doit être arrêté et jugé pour ses crimes. Nous réclamons une enquête internationale indépendante sur l’assassinat du président Thomas Sankara et de ses camarades le 15 octobre 1987. Aux membres du Congrès américain nous demandons d’exiger que soient ouvertes les archives de l’époque et qu’une investigation soit menée sur une éventuelle implication de la CIA. Aux parlementaires français, nous demandons d’accepter la demande d’enquête parlementaire sur l’assassinat de Thomas Sankara, déjà déposée deux fois à l’Assemblée nationale de la République française, le 20 juin 2011 et le 5 octobre 2012. Nous appelons les peuples du Togo et de la Côte d’Ivoire à exiger que la lumière soit faite sur l’implication de leurs pays dans cet assassinat.

Il ne peut y avoir de démocratie dans l’impunité. La campagne « Justice pour Thomas Sankara, Justice pour l’Afrique », forte des 14.000 signatures déjà obtenues (http://www.thomassankara.net/ spip.php?article866) et du soutien des dizaines d’associations et de partis politiques de par le monde, doit s’amplifier car Blaise Compaoré bénéficie de soutiens puissants que nous dénoncerons sans relâche. Nous devons plus que jamais exiger que justice soit rendue. L’heure de la vérité et de la justice approche. Hâtons-la tous ensemble !

Gloire au peuple burkinabè ! Justice pour Thomas Sankara et ses camarades assassinés le 15 octobre 1987, justice pour toutes les victimes des assassinats et crimes économiques !.

Le réseau international « Justice pour Sankara Justice pour l’Afrique »

Le 01 novembre 2014, à Ouagadougou, Abidjan, Berlin, Dublin, Dakar, Londres, Paris, Rennes, Montpellier, New York, Washington, Bamako, Lomé, Nairobi, Madrid, Bruxelles, Turin, Ajaccio, Toulouse, Liège
 Contact : contactjusticepoursankara at gmail.com
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 J’éprouve une immense joie en ce jour historique. Ma joie est celle de la famille Sankara, ma joie est celle de vous tous, celle des amis nombreux qui suivent avec intérêt les événements du Burkina.

C’est une véritable joie d’avoir réussi avec le vaillant peuple burkinabé : les femmes, la jeunesse, les organisations de la société civile, les partis d’opposition ainsi qu’une grande partie de l’armée républicaine respectueuse du peuple. Lajoie de voir chassé du pouvoir celui qui croyait que le Burkina lui appartenait éternellement.

Chers compatriotes, chers camarades et chers amis. Blaise Compaoré n’avait jamais imaginé la mobilisation dont vous avez fait preuve ce 30 Octobre 2014. Vous venez de remporter une victoire sans précédent par cette insurrection populaire. En se référant à la révolution du 4 Août, la jeunesse burkinabé a réhabilité le Président Thomas Sankara. Je suis fière de vous, de votre combativité, je vous félicite.

Je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à éviter le chao politique dans lequel Compaoré et ses amis voulaient plonger le Burkina.

Compaoré et ses sbires ont encore endeuillé le peuple. Je partage la douleur des familles éplorées et leur adresse mes sincères condoléances. Je souhaite un prompt rétablissement aux nombreux blessés.

Par ailleurs, j’exhorte ces familles à saisir la justice nationale et internationale pour que Blaise Compaoré réponde de ses crimes.

L’image de médiateur de la sous région dont il s’est drapé ne doit en aucun cas le disculper. Et dire qu’en 2012, il a même caressé l’idée d’avoir le prix Nobel de la paix comme s’il oubliait tous les crimes ourdis depuis 1987.

Ce Monsieur qui était sollicité comme médiateur dans les conflits était en réalité celui qui les attisait. Des pays comme l’Angola, le Libéria, la Sierra Léone, la Guinée, le Mali et la Côte d’ivoire où il a trouvé refuge ont subi ses manœuvres de déstabilisation.

Non, il ne doit pas couler des jours paisibles à Yamoussoukro. Il doit répondre de ses actes et de ses crimes de sang.

Nous devons rester mobilisés jusqu’à la victoire finale qui verra l’organisation d’élections libres, justes et transparentes. En attendant, je souscris à l’idée que la gestion de la transition doit être assurée par les civils afin que soit respecté le caractère démocratique de notre lutte. Cette victoire n’est pas seulement attendue par le peuple burkinabé vus les nombreux messages et témoignages que je reçois à travers le monde.

A nous d’être dignes de cette victoire, à nous de prouver que Blaise Compaoré n’est pas indispensable. Afin que plus rien ne soit comme avant, il appartint aux forces du changement de rester unies et vigilantes, de préparer une alternative politique, économique, sociale et culturelle pour le mieux être des burkinabé.

Vive la démocratie et vive le Burkina.

La patrie ou la mort, nous vaincrons !

Mariam SANKARA
Montpellier, le 1er Novembre 2014-11-02

 
Mariam Sankara est la veuve de Thomas Sankara

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