Mohamed VI acculé, opte pour l'intransigeance (Dossier de 5 articles)
Le Maroc est le seul pays qui célèbre une violation du droit
international. Le 6 Novembre, le jour où la sinistre "marche verte" a
violé la frontière du Sahara occidental en 1975, le roi a pour habitude
de prononcer un discours dont le thème principal est souvent la question
du Sahara occidental dont l’annexion n'a pas été reconnue par le Droit
International. Dans le discours qui vient de prononcer cette année, les
paroles de Mohamed VI révèlent que le Maroc se trouve de plus en plus
isolé dans sa position expansionniste et que la réaction de cet
isolement de plus en plus grand est une défiante intransigeance envers
l'ONU et les États-Unis.
I. PRINCIPAUX MESSAGES DU DISCOURS DE MOHAMED VI
Les paragraphes les plus importants du discours de Mohamed VI sont les suivants:
«Le Maroc restera dans son Sahara et le Sahara demeurera dans son Maroc jusqu’à la fin des temps»(...)
(...)
C’est dans ce cadre que s’inscrit Notre décision de mettre en œuvre la régionalisation avancée et le modèle de développement de nos Provinces du Sud.
(...)
il n’y a pas de degrés en patriotisme ou en trahison. Car, soit on est patriote, soit on est traitre. (...)Nous savons que l’erreur est humaine, mais la trahison est impardonnable. Et le Maroc ne sera jamais une fabrique pour les « martyrs de la trahison ».
Le Maroc n’a aucun complexe pour négocier avec qui que ce soit, aussi bien directement que par le biais de la médiation onusienne. Mais là, il faut insister sur le fait que la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son territoire est immuable, inaliénable et non négociable. .
(...)
L’Initiative d’autonomie est le maximum que le Maroc puisse offrir dans le cadre de la négociation pour trouver une solution définitive à ce conflit régional. .
En Ma qualité de Garant de l’indépendance et de l’intégrité territoriale du pays, Mon devoir est de définir les concepts et les responsabilités dans le traitement des questions avec les Nations Unies. Il M’incombe aussi d’exprimer le rejet par le Maroc des mystifications et des dérapages que connait cette affaire.
En réaffirmation de la position du Maroc à ce sujet, Je dis :
• Non à la tentative visant à modifier la nature de ce conflit régional en le présentant comme une affaire de décolonisation. En effet, le Maroc dans son Sahara, n’a jamais été une puissance d’occupation ou une puissance administrante. Il exerce plutôt les attributs de sa souveraineté sur sa terre ;
• Non à toute tentative de révision des principes et paramètres de négociation, ainsi qu’à toute autre tentative visant à reconsidérer ou élargir le mandat de la Minurso, y compris la question d’observation des droits de l’Homme ;
• Non à la complaisance vis-à-vis de la véritable partie à ce conflit et à son exonération de ses responsabilités;
• Non à la tentative de mettre sur un même pied un Etat-membre au sein des Nations Unies et un mouvement séparatiste, et non à la légitimation de l’état de non-droit qui prévaut à Tindouf ; (...)
A cet égard, Nous exprimons Notre estime au Secrétaire général des Nations Unies et aux grandes puissances internationales, notamment les Etats-Unis d’Amérique, avec, au premier chef, la Maison Blanche, pour leur contribution positive, pendant les différentes étapes, à la recherche d’une solution à cette question.
Si Nous saluons leur soutien aux efforts déployés par le Maroc et au processus de négociation sur la base de l’Initiative d’autonomie, Nous n’en exigeons pas moins aujourd’hui une position claire sur ce conflit. (...)
Il se leurre celui qui croit que la gestion de l’affaire du Sahara se fera au moyen de rapports techniques orientés ou de recommandations ambiguës s’appuyant sur la tentative de concilier les revendications de toutes les parties.
Il se méprend aussi celui qui tente une comparaison entre le Sahara d’une part, et le Timor oriental ou certains litiges territoriaux en Europe de l’Est, d’autre part. Car chaque affaire a ses spécificités.
II. MOHAMED VI MET FIN A LA CREDIBILITE QUE LA MONARCHIE POURRAIT AVOIR
Avant l'analyse du conflit, il convient d’attirer l'attention sur les
affirmations objectivement fausses avancées par Mohamed VI. La fausseté
évidente de ces affirmations implique que celui qui a écrit le discours
(Taieb Fassi Fihri?) que Mohammed VI a très mal lu a mis celui-ci dans
une situation intenable à l'échelle internationale. Voyons pourquoi.
1. Il n’est pas vrai que la souveraineté ne soit pas négociable pour la monarchie marocaine.
- Mohamed VI dit: «Le Maroc n’a aucun complexe pour négocier avec qui
que ce soit, aussi bien directement que par le biais de la médiation
onusienne. Mais là, il faut insister sur le fait que la souveraineté du
Maroc sur l’ensemble de son territoire est immuable, inaliénable et non
négociable »
- Cependant, la monarchie marocaine a officiellement accepté un "plan de Règlement" qui prévoit un référendum d'autodétermination permettant de
choisir entre l'indépendance du Sahara occidental et l'intégration au
Maroc. Ce plan, ACCEPTE PAR LES DEUX PARTIES, a été approuvé par le
Conseil de sécurité dans ses résolutions 658, 690 et 725.
2. Il n’est pas vrai que le Sahara Occidental soit un conflit "régional" et non pas un conflit de décolonisation
- Mohamed VI a dit: «Non à la tentative visant à modifier la nature de
ce conflit régional en le présentant comme une affaire de
décolonisation"
- Pourtant, l'Assemblée Générale, d’une manière continue depuis 1965,
avant et après l'invasion du territoire par le Maroc, a considéré ce
conflit comme un problème de décolonisation.
Plus important encore, la question est à l'ordre du jour du Comité de
Décolonisation de l'Assemblée générale sans que le Maroc en fasse
objection.
3. Il n’est pas vrai que le Maroc ne soit pas une puissance occupante.
Les Nations Unies ont officiellement, qualifié la présence marocaine comme "occupation"
- Mohamed VI dit que "le Maroc n'a jamais été une force d'occupation"
- Cependant, l’Assemblée Générale des Nations Unies a officiellement
qualifié la présence marocaine au Sahara occidental comme "occupation"
dans ses résolutions 34/37 et 35/19.
4. Il n’est pas vrai que le Maroc ne soit pas une "puissance administrante"
- Mohamed VI a déclaré que "le Maroc n'a jamais été une force d'occupation ou une puissance administrante au Sahara"
- Pourtant, le ministre, à l’époque, des Affaires étrangères de Mohamed
VI, Mohamed Benaissa, a écrit une lettre officielle au secrétaire
général (SG) de l'ONU, le 2 Février 2006, où l’on attribuait au Maroc la
condition de «puissance administrante» (document officiel Nations
Unies S / 2006/52, dont je parlais dans un article sur le sujet).
III. MOHAMED VI DÉVOILE LES PLANS DES NATIONS UNIES ET Y OPPOSE SON INTRANSIGEANCE
Le dernier rapport du Secrétaire général de l'ONU au Conseil de sécurité
(CS) en Avril 2014, dévoile que l'Envoyé personnel du SG, Christopher
Ross, a fait une série de propositions dont les parties se sont engagées
à garder dans le secret. Il y a eu aussi des spéculations sur le
contenu du rapport remis par Ross au Conseil de sécurité à huis clos le
27 Octobre 2014.
Le quadruple "NON" de Mohamed VI, à la lumière des "Wikileaks du
Makhzen» récemment révélés semble offrir des pistes claires sur la
nature de la proposition de Ross que le Maroc rejette.
- Lorsque Mohamed VI dit: «Non à la tentative visant à modifier la
nature de ce conflit régional en le présentant comme une affaire de
décolonisation», il dévoile que la prémisse du plan des Nations Unies
est que nous sommes face à un «territoire non-autonome», c’est-à-dire,
une colonie.
- Lorsque Mohamed VI dit: " Non à toute tentative de révision des
principes et paramètres de négociation, ainsi qu’à toute autre tentative
visant à reconsidérer ou élargir le mandat de la Minurso, y compris la
question d’observation des droits de l’Homme", il révèle clairement que
la proposition de solution du conflit passe par la création d’un
mécanisme international pour la protection des droits de l'homme.
- Quand Mohamed VI a déclaré: «Non à la complaisance vis-à-vis de la
véritable partie à ce conflit et à son exonération de ses
responsabilités ", il dévoile clairement que les Nations Unies refusent
de considérer comme «partie dans ce conflit" le pays que le Maroc tente,
en vain, depuis des décennies, d’en faire une «partie», à savoir
l’Algérie.
- Lorsque Mohamed VI dit: " Non à la tentative de mettre sur un même
pied un Etat-membre au sein des Nations Unies et un mouvement
séparatiste, et non à la légitimation de l’état de non-droit qui prévaut
à Tindouf ", il nous dit que la proposition de l’ONU compte établir des
obligations similaires aux deux parties du conflit, le Maroc et le
Front Polisario.
Plus révélateur encore, la phrase où Mohammed VI dit que « Il se méprend
aussi celui qui tente une comparaison entre le Sahara d’une part, et le
Timor oriental". Il s’agit, si ma mémoire ne me trahit pas, de la
première fois que Mohamed VI cite explicitement le cas du Timor
oriental. Un cas que de nombreux auteurs (en plus de celui qui signe cet
écrit) considèrent comme un modèle très proche à celui du Sahara
occidental.
Cela signifie que, pour les Nations Unies, le modèle de décolonisation
du Sahara occidental est, comme il ne peut pas être autrement, le Timor
oriental.
IV. MOHAMED VI REPROCHE AUX ETATS-UNIS (ET A LA FRANCE) LE MANQUE D’UN SOUTIEN CLAIR
Je pense qu’il est très important le paragraphe du discours où après
avoir dit " Nous exprimons Notre estime au Secrétaire général des
Nations Unies et aux grandes puissances internationales, notamment les
Etats-Unis d’Amérique, avec, au premier chef, la Maison Blanche, pour
leur contribution positive, pendant les différentes étapes, à la
recherche d’une solution à cette question ", fait un petit reproche
voilé.
En effet, il appelle ces États qui, en dépit de saluer les " efforts
déployés par le Maroc et au processus de négociation sur la base de
l’Initiative d’autonomie", ils ne soutiennent pas l'imposition par le
Maroc de sa position. C’est pour cela qu’il dit, en ce qui concerne ces
"grandes puissances internationales» que «Nous n’en exigeons pas moins
aujourd’hui une position claire sur ce conflit ".
Le fait que Mohamed VI supplie à ces puissances (États-Unis et France)
"une position claire sur ce conflit" est la preuve la plus éloquente que
celles-ci n’offrent pas cette "position claire" que Mohammed VI réclame
et qui est le soutien à l’annexion.
V. SILENCE SUR LA RUSSIE (ET LA CHINE) ET RÉFÉRENCE ÉNIGMATIQUE A L’EUROPE DE L'EST
Un fait frappant dans ce discours est le fait qu’il n’ait fait aucune
référence à la Russie et à la Chine, pays avec lesquels Mohamed VI avait
annoncé des relations stratégiques dans son discours du 20 Août 2014.
J’ai déjà parlé ici de la question de la "non-visite" de Mohamed VI en Russie.
L'absence de référence à la Russie confirme, à mon avis, que le projet de rapprochement avec la Russie est tombé à l’eau.
À cet égard, un fait qui attire l’attention est que Mohamed VI dise " Il
se méprend aussi celui qui tente une comparaison entre le Sahara (…) ou
certains litiges territoriaux en Europe de l’Es" Qu’est-ce qu’il veut
dire par là ? Je pense qu’il parle des cas de l'Abkhazie et de l'Ossétie
du Sud. Il est probable que l’absence d’entendement avec la Russie soit
dû précisément au fait que la Russie a demandé comme contrepartie au
soutien au Sahara occidental un soutien dans les conflits d’Abkhazie et
d’Ossétie du Sud (en plus, bien sûr, de celui de l'Ukraine).
VI. ANALYSE CONCLUSIF : L’ ESPAGNE DEVRA SE PRONOCER AU CONSEIL DE SECURITE EN 2015
Je trouve que ce discours a été l’un des plus intransigeants dans tout
le règne de Mohammed VI. Peut-être le seul discours d’intransigeance
similaire était celui de l’année 2000 lorsqu’l a fait pression pour
suspendre le référendum d’autodétermination.
Mais contrairement à ce qui arrivait dans la première étape de son
règne, dans laquelle il comptait avec le soutien de la France et les
Etats-Unis dans cette intransigeance, maintenant il semble ne pas jouir
de ce soutien.
Mohamed VI se trouve, à mon avis, plus isolé que jamais. Cela veut dire
que le débat et la prochaine résolution du Conseil de Sécurité en Avril
2015 peuvent avoir une intensité et une gravité énormes. D'ici là,
l'Espagne sera assis au Conseil de sécurité. Si l'absence d'une
"position claire" de la France et des États-Unis persiste, le Makhzen va
essayer de faire une pression brutale sur l'Espagne (terrorisme,
migration). Mais dans cette situation, il est probable que ni l’éventuel
(et, à mon avis, indésirable et stratégiquement erroné) soutien de
l’Espagne empêche l'ONU de faire un pas qualitatif vers la résolution du
conflit du Sahara occidental.
Carlos Ruiz Miguel, professeur de droit constitutionnel
Université de Saint-Jacques-de-Compostelle
DESDE EL ATLANTICO, 07/11/2014
Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui
Publié le
vendredi, novembre 07, 2014
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Maroc Wikileaks : Compte-rendu de la rencontre avec Mme Malcorra
The Permanent Mission of
the Kingdom of Morocco
to the United Nations
MONSIEUR LE MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION
Date : 24 juillet
Objet : Question nationale/Rencontre avec Mme Malcorra.
J'ai l'honneur de vous informer qu'afm de plaider la candidature de M.
Aziz Mekouar, au poste de Représentant Spécial du Secrétaire Général
pour l'Afrique de l'Ouest, j'ai eu, hier après-midi, à ma demande, une
rencontre, avec la Chef de Cabinet du Secrétaire Général des Nations
Unies, Mme Susana Malcorra. Cette dernière a saisi l'occasion pour
soulever la question nationale dans les termes suivants:
* Le processus politique est au point mort et il n'y a plus de contact
entre l'Envoyé Personnel M. Christopher Ross et les autorités
marocaines.
* Le Secrétaire Général et l'ensemble des responsables onusiens sont au
fait du mécontentement profond du Maroc, au sujet du dernier rapport au
Conseil de Sécurité.
* Le Maroc a très clairement fait part de l'ensemble de ses
préoccupations et tout le monde, au Secrétariat et ailleurs, les
connait, désormais, parfaitement.
* Le Maroc est furieux, entre autres, au sujet de l'échéance d'Avril
2015, pour une évaluation du processus de négociations. "Je vous assure
qu'il n'en sera rien. Cette échéance n'est point à l'ordre du jour".
* Le Maroc a posé des questions par écrit, à l'Envoyé Personnel. Il est
impossible à M. Ross d'y répondre, car cela risque de braquer l'autre
partie, plus particulièrement au sujet du référendum.
* Le Secrétaire Général est conscient qu'il n'y aura pas de solution miracle, ni de règlement du conflit dans le futur proche.
* La poursuite de l'impasse et l'absence d'espoir, particulièrement chez
les jeunes "sahraouis", risquent d'être exploitées par les éléments
extrémistes.
* Les événements qui se déroulent actuellement au Moyen Orient et dans
la région sahélo-saharienne préoccupent grandement les Nations Unies.
L'ébullition et les explosions que connaissent ces deux régions, ainsi
que le fanatisme et l'extrémisme qui s'y propagent, ressemblent à un
virus qui pourrait affecter le Sahara.
* II convient, maintenant, de reprendre la discussion avec M. Ross, car le temps presse et il faut sortir de cette impasse.
* II faut qu'il y ait un mouvement qui puisse attester que le processus
politique n'est pas mort. D'où l'importance d'une reprise de contact
entre le Maroc et M. Ross. "C'est un appel que je fais au Maroc".
Pour ma part, j'ai répondu ce qui suit:
* le Maroc n'est nullement responsable de l'impasse actuelle, ni de l'absence de contact avec M. Ross.
* Une délégation de Haut niveau avait été spécialement dépêchée, le 18
Juin 2014, à New York, pour discuter avec l'Envoyé Personnel, preuve de
la bonne volonté du Maroc.
* M. Ross a promis de répondre rapidement au questionnaire qui lui a été
remis et dont le double objectif est d'obtenir des clarifications sur
ses déclarations contradictoires, et de réunir les meilleures conditions
pour la réussite du processus politique.
* A ce jour, il n'y a ni répondu, ni essayé de prendre contact avec moi, combien même il est fréquemment à New York.
* M. Ross aurait pu faire part, lui même, de son incapacité de répondre au Secrétaire Général.
Au terme de cette réunion, j'ai promis de transmettre le contenu de
cette discussion aux Hautes autorités marocaines. Pour sa part, la Chef
de Cabinet a indiqué qu'elle demandera à M. Ross de prendre contact avec
moi.
S'agissant de la candidature de M. Mekouar, elle a précisé que le poste
n'a pas encore été officiellement ouvert à candidatures. Elle s'est dite
très heureuse de l'intérêt porté par le Maroc à cette fonction, dont
témoigne la présentation de la candidature d'un diplomate de haut
calibre. Elle a promis de l'inclure dans la "short list".
Haute considération
L'Ambassadeur Représentant Permanent
Omar Hilale
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SOURCE : http://www.4shared.com/web/preview/pdf/0ehQUHVoba
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SOURCE : http://www.4shared.com/web/preview/pdf/0ehQUHVoba
ONU : Enquête interne, fonctionnaires corrompus par le Maroc
Le porte-parole du Haut Commissariat des Nationes Unies pour le Réfugiés
(HCR) a déclaré que son bureau est au courant des documents filtrés sur
les pratiques de certains diplomates et qu’une enquête est en cours
pour éclaircir les faits », a rapporté hier le site web Inner Press
City.
Les documents révélés par un hacker qui agit sous le pseudonyme de Chris
Coleman, ont dévoilé le nom de trois fonctionnaires de l’ONU qui
rapportaient des informations confidentielles à l’ex-ambassadeur du
Maroc à Genève, affecté à New York depuis le mois d’avril dernier.
Les trois fonctionnaires pris en flagrant délit d’espionnage pour le
Maroc sont le suédois Anders Kompass, Directeur des opérations sur le
terrain et de la coopération technique au Haut Commissariat aux Droits
de l'Homme (HCDH) ; Athar Sultan Khan, Directeur du Cabinet du Haut
Commissaire pour les Réfugiés et Bacre Waly Ndiaye, Directeur de la
Division des Droits de l’Homme et des Traités au Haut Commissariat des
Droits de l’Homme.
Pendant longtemps, ces trois hommes ont sapé les efforts du Secrétariat
de l’ONU pour résoudre des différents problèmes liés au conflit du
Sahara Occidental. Parmi eux, la question de la protection des droits de
l’homme de la population civile autant au Sahara Occidental sous
contrôle marocain que dans les camps des réfugiés sahraouis au sud-ouest
de l’Algérie. Un scandale qui secoue les bureaux de l’ONU et qui met à
la lumière les raisons de la pérennisation d’un conflit qui date de
bientôt 40 ans.
Publié le
jeudi, novembre 06, 2014
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La "marche verte", un complot hispano-marocain
La dénommée « marche verte » était prévue, au début, pour le 28 octobre.
Ensuite, elle a été reportée au 2 novembre pour finalement être fixée
entre le 4 et 6 novembre.
L’ordre de départ a été donnée le 5 novembre par le roi Hassan II de la
ville d’Agadir dans un discours qui ne laissaient pas de doutes sur ses
intentions envers les sahraouis. « "Salue donc tout Espagnol que tu
pourrais rencontrer. Et si d'aventure , il tire sur toi, poursuis ta
Marche, armé de ta seule foi que rien ne saurait ébranler. Au terme de
cette Marche , ta conscience n'en sera que plus satisfaisante. "Et s'il
advient, Cher peuple , que des agresseurs, autres qu'Espagnols,
attentent à ta Marche, sache que ta valeureuse armée est prête à te
protéger ».
En effet, l’armée marocaine était derrière la foule car il savait que
les marocains n’étaient pas les bienvenus au Sahara Occidental. Quelques
jours avant, l’agence américaine United Press International (UPI) avait
rapporté, citant des sources gouvernementales et militaires marocaines
avaient pénétré dans le territoire du côté de la frontière entre
l’Algérie, le Maroc et le Sahara Occidental. De sources sahraouies, de
violents accrochages ont eu lieu entre les forces marocaines et les
guerrilleros sahraouis dans la ville d’El Farsía.
Depuis plus de deux mois, les espagnols avaient évacué la partie
orientale du territoire pour laisser la place aux troupes marocaines. La
signature de l’Accord Tripartite de Madrid était prévue pour le 14
novembre 1975. Pour qu’elle passe aux yeux de la communauté
internationale, l’Espagne et le Maroc ont concocté un scénario qui
ferait croire à l’éminence d’une guerre entre l’Espagne et le Maroc.
Le 2 novembre, l’Espagne ordonne à Khatri Ould Joumani de rallier le
Maroc. Le 3 novembre, le Prince Juan Carlos se pointe à El Aaiun dans
une visite inespérée pour affirmer la décision de « l’Espagne fera tout
le nécessaire pour garder intact le prestige et honneur de son armée ».
En d’autres mots, Madrid est prête à entrer en guerre s’il le faut.
L’Espagne ordonne à son armée de rester 10 km à l’intérieur des
frontières internationalement reconnues en vue de laisser la foule
marchante pénétrer dans le territoire sahraoui. Le gouverneur général
espagnol qui commande l’administration espagnole fait des déclarations
guerrières : « Nous ne laisserons pas la « marche » aller au-delà de la
zone prescrite ». Le Monde panique. Le Conseil de Sécurité fait un
marathon de réunions et de déclarations. L’ambiance est idoine pour
faire passer le complot de Madrid.
Publié le
jeudi, novembre 06, 2014
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Anders Kompass, fonctionnaire au HCDH et mouchard pour le Maroc
M. Anders KOMPASS, Directeur des opérations sur le terrain au Haut
Commissariat pour les droits de l'homme (HCDH) continue de fournir des
rapports sur le dossier du Sahara Occidental au désormais ambassadeur du
Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale.
Kompass se trouve, depuis des années, à la solde du Maroc. Les services
de ce fonctionnaire suédois ont été dévoilés par les documents
confidentiels pendus dans la toile par le hacker marocain Chris
Coleman.
Ces documents appartiennent au ministère arocain des affaires
étrangères. Parmi eux, des notes envoyées par l'ex-ambassadeur du Maroc à
Genève, Omar Hilale où il fait un bilan des informations sensibles et
confidentielles fournies par Anders Kompass.
A MONSIEUR LE MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION
DESTINATAIRE PRINCIPAL : CAB/1 -DG 8/1 -DG 8/3 CONFIDENTIEL POUR INFORMATION : MD/2 -SG/4
FAX: FC if jg /YH DATE: 8 août 2014 PAGE(S) :
Objet : Appréciation positive de M. Ladsous sur les Commissions régionales du HCDH
J'ai l'honneur de vous informer que mon ami, M. Anders KOMPASS,
Directeur des opérations sur le terrain au Haut Commissariat pour les
droits de l'homme (HCDH), vient de me téléphoner de Genève pour me
confier ce qui suit :
-M. Hervé Ladsous, Secrétaire général Adjoint aux opérations de maintien
de la paix, a envoyé un mail, en début de semaine à la MINURSO, avec
copie au HCDH, exprimant une appréciation très positive sur le travail
des Commissions régionales du Conseil National des droits de l'homme de
Laâyoune et de Dakhla. -Ces institutions -•• sont décrites par M.
Ladsous comme des organes qui travaillent librement et objectivement, et
accomplissent leur mission de promotion et de protection des droits de
l'homme de manière constructive et responsable. -M. Ladsous y ajoute que
ces Commissions sont capables de gérer et de régler, sur le terrain,
les problèmes quotidiens des droits de l'homme. -M. Ladsous reconnaît
également que le rapport de Mme Pillay et de la mission technique du
HCDH relatif au travail de ces Commissions était très objectif. - C'est
la première fois que le Secrétariat des Nations Unies reconnaît le bien
fondé du travail effectué par les Commissions régionales. C'est
également une première de la part de l'ONU, dans sa perception des
réalisations du Maroc en matière des droits de l'homme au Sahara.
M. Kompass, de part son expérience sur le terrain, considère que les
Commissions de Laâyoune et de Dakhla sont parmi les plus crédibles au
monde, grâce à leur courage, leur indépendance, et surtout au soutien de
leur mission par Sa Majesté Le Roi, que Dieu L'assiste.
Le mail de M. Ladsous appelle trois observations :
*Le témoignage sur la crédibilité du travail effectué par les
Commissions régionales au Sahara marocain devrait être analysé à l'aune
de son auteur, en l'occurrence M. Ladsous, qui n'est pas connu pour son
penchant pro-marocain. Il intervient une semaine après la séance de
travail tendue que j'ai eu avec lui - cf. M/FC no 390 du 29 juillet 2014
- .
*Le courrier de M. Ladsous à la MINURSO est également important dans la
perspective de l'arrivée au Sahara de la nouvelle Représentante
Spéciale, Mme Kim Bolduc.
*Cette appréciation fort positive conforte la pertinence de
l'organisation par cette Mission du séminaire sur les Commissions
régionales dans les régimes autonomes. Le livre contenant les actes de
ce séminaire vous sera transmis, ainsi qu'aux Départements de l'ONU et
aux organisations concernées, dès la semaine prochaine.
Haute Considération,
L'Ambassadeur Représentant Permanent
Omar Hilale
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