Par Hicham Alaoui, le360, 6/11/2014
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Kiosque360. La tension est montée d’un cran
entre les étudiants et les forces de l’ordre à l’entame de la saison
universitaire. De violents heurts ont éclaté lundi à Kénitra et mardi à
Fès laissant présager une rentrée universitaire bien agitée.
Dans l’université Ibn Tofail à Kénitra, de
violents heurts ont éclaté lundi soir entre les forces de l’ordre et les
étudiants, rapporte le quotidien arabophone Assabah dans sa livraison
de ce jeudi 6 novembre. Le bilan est lourd : un commissaire de police a
subi une fracture au niveau du genou et un policier a été blessé au
visage et aux jambes. Des blessés comptaient également parmi les
étudiants qui ont refusé leur évacuation vers l’hôpital de la ville pour
recevoir les soins nécessaires par crainte d’arrestation. La
publication fait savoir que plusieurs étudiants ont comparu mercredi
devant le procureur général du Roi près la Cour de Kénitra. De lourds
chefs d’accusation sont retenus contre eux : Attroupement armé, coups et
blessures à l’encontre des policiers et insubordination.
Les étudiants, qui protestaient contre la hausse des tickets de transport estudiantin de 1 à 3 DH, se sont livrés à des jets de pierre contre la police, laquelle a riposté en utilisant les gourdins, souligne le journal, ajoutant que les étudiants ont refusé d’évacuer des boulevards de la ville, théâtre de protestation, avant que la société déléguée chargée de la gestion du transport urbain ne revienne sur sa décision d’augmenter le prix des tickets. L’intervention policière s’est soldée par des blessures des deux côtés. Des arrestations ont eu lieu parmi les protestataires, alors que d’autres étudiants ont quitté le campus universitaire pour rentrer chez eux à Meknès, Machraa Belaksiri, Sidi Kacem et Souk Larbaa Gharb, croit savoir le quotidien avant de préciser que les dix personnes arrêtées ont été placées en garde à vue.
La trainée de poudre
Parallèlement, L’université Sidi Mohamed Ben Abdellah à Dhar Lmahraz à Fès a connu également des affrontements mardi après-midi entre étudiants et forces de l’ordre. Ces heurts ont éclaté après que des éléments de la police aient envahi un amphithéâtre de la faculté des sciences pour disperser un attroupement estudiantin d’Annahj Addimocrati Al Qaidi qui célébrait le 23ème anniversaire de l’assassinat de Maati Boumali, un ancien étudiant à la faculté des sciences d’Oujda et un des cadres de cette faction estudiantine, rapporte, pour sa part, le journal Annass. L’intervention de la police s’est transformée en heurts avec les étudiants, dont 25 ont été interpellés et conduits à la préfecture de police de Fès pour instruction.
Selon le quotidien, la police a placé trois étudiants en garde à vue et relaxé les autres. D’après des sources estudiantines, citées par le journal, les éléments de la police ont envahi une salle de cours et mené une brusque attaque contre les étudiants qui se trouvaient à l’intérieur comme à l’extérieur de l’amphithéâtre. Dans la foulée, enchainent les mêmes sources, les forces de l’ordre ont détruit les banderoles accrochées aux murs et sur lesquelles des slogans « révolutionnaires » appelaient au soulèvement contre la situation qui prévaut au sein des espaces des facultés relevant de l’Université Sidi Mohammed Ben Abdallah et les autres universités.
Ces événements sanglants mettent au devant de la scène l’accord conclu entre les ministères de l'Enseignement supérieur et de l’Intérieur autorisant l'intervention des forces de l'ordre sans préavis, pour protéger les biens et les personnes. L’application excessive de cette mesure, à laquelle s’opposent les milieux associatifs, est de nature à envenimer davantage les relations souvent houleuses entre étudiants et forces de l’ordre.
Les étudiants, qui protestaient contre la hausse des tickets de transport estudiantin de 1 à 3 DH, se sont livrés à des jets de pierre contre la police, laquelle a riposté en utilisant les gourdins, souligne le journal, ajoutant que les étudiants ont refusé d’évacuer des boulevards de la ville, théâtre de protestation, avant que la société déléguée chargée de la gestion du transport urbain ne revienne sur sa décision d’augmenter le prix des tickets. L’intervention policière s’est soldée par des blessures des deux côtés. Des arrestations ont eu lieu parmi les protestataires, alors que d’autres étudiants ont quitté le campus universitaire pour rentrer chez eux à Meknès, Machraa Belaksiri, Sidi Kacem et Souk Larbaa Gharb, croit savoir le quotidien avant de préciser que les dix personnes arrêtées ont été placées en garde à vue.
La trainée de poudre
Parallèlement, L’université Sidi Mohamed Ben Abdellah à Dhar Lmahraz à Fès a connu également des affrontements mardi après-midi entre étudiants et forces de l’ordre. Ces heurts ont éclaté après que des éléments de la police aient envahi un amphithéâtre de la faculté des sciences pour disperser un attroupement estudiantin d’Annahj Addimocrati Al Qaidi qui célébrait le 23ème anniversaire de l’assassinat de Maati Boumali, un ancien étudiant à la faculté des sciences d’Oujda et un des cadres de cette faction estudiantine, rapporte, pour sa part, le journal Annass. L’intervention de la police s’est transformée en heurts avec les étudiants, dont 25 ont été interpellés et conduits à la préfecture de police de Fès pour instruction.
Selon le quotidien, la police a placé trois étudiants en garde à vue et relaxé les autres. D’après des sources estudiantines, citées par le journal, les éléments de la police ont envahi une salle de cours et mené une brusque attaque contre les étudiants qui se trouvaient à l’intérieur comme à l’extérieur de l’amphithéâtre. Dans la foulée, enchainent les mêmes sources, les forces de l’ordre ont détruit les banderoles accrochées aux murs et sur lesquelles des slogans « révolutionnaires » appelaient au soulèvement contre la situation qui prévaut au sein des espaces des facultés relevant de l’Université Sidi Mohammed Ben Abdallah et les autres universités.
Ces événements sanglants mettent au devant de la scène l’accord conclu entre les ministères de l'Enseignement supérieur et de l’Intérieur autorisant l'intervention des forces de l'ordre sans préavis, pour protéger les biens et les personnes. L’application excessive de cette mesure, à laquelle s’opposent les milieux associatifs, est de nature à envenimer davantage les relations souvent houleuses entre étudiants et forces de l’ordre.
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