Par
, Politis,
5/11 2014
En
prison depuis trente ans en France, l’ancien militant révolutionnaire
libanais a vu mercredi sa demande de libération rejetée une nouvelle
fois.
Pour la neuvième fois, le tribunal
d’application des peines de Paris vient de rejeter la demande de
libération de l’ex-chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises
(FARL). Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984, ce dernier avait été condamné
à perpétuité pour complicité dans les assassinats, en 1982 à Paris, de
deux diplomates, l’Américain Charles Robert Ray et l’Israélien Yacov
Barsimantov.
Libérable depuis 1999, le prisonnier politique le plus célèbre de France a, depuis, présenté neuf demandes de libération conditionnelle, toutes rejetées. En 2012, une décision favorable avait été rendue par le juge d’application des peines, puis en appel, mais la Cour de cassation avait finalement déclaré la demande irrecevable.
Libérable depuis 1999, le prisonnier politique le plus célèbre de France a, depuis, présenté neuf demandes de libération conditionnelle, toutes rejetées. En 2012, une décision favorable avait été rendue par le juge d’application des peines, puis en appel, mais la Cour de cassation avait finalement déclaré la demande irrecevable.
Cette fois encore, la demande a été déclarée irrecevable
au motif que Georges Ibrahim Abdallah n’avait pas fait préalablement
l’objet d’un arrêté d’expulsion. En 2013, son avocat Jean-Louis
Chalanset avait demandé à Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur,
de prendre un arrêté d’expulsion contre le ressortissant libanais pour
permettre sa libération, mais la requête était restée sans réponse.
Pour Me Chalanset, « l’atteinte à la séparation des pouvoirs est
flagrante ». « Le pouvoir exécutif empiète sur la justice, qui a estimé
qu’il pouvait bénéficier d’une libération conditionnelle s’il était
expulsé », a-t-il ajouté. L’avocat de Georges Ibrahim Abdallah dénonce une décision sous influence politique. Pour lui, « une nouvelle fois, les États-Unis ont imposé au gouvernement français leur volonté de se venger ». De nombreuses voix s’était déjà élevées avant le verdict pour dénoncer une « vengeance d’Etat ».
Le tribunal a également rejeté la demande de bénéficier d’une année probatoire, préalable à une libération. « Compte
tenu des risques d’assassinat qui pèsent sur Georges Ibrahim Abdallah
en France, cette année aurait pu être effectuée au sein d’un
établissement pénitentiaire plutôt qu’en régime de semi-liberté ou sous
surveillance électronique », a expliqué Me Chalanset. Mais le
tribunal a estimé que Georges Ibrahim Abdallah n’avait pas présenté de
projet à l’appui de sa demande.
Même sous un gouvernement de gauche, le sort de George Ibrahim Abdallah restera donc un sujet de honte.
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