Un lycéen lambersartois détenu au Maroc pour avoir hissé un drapeau musulman
Publié le 04/11/2014
Depuis le 22
août, un Lambersartois de 18 ans, Abdelmalik El Makrini, est en
détention au Maroc. Alors qu’il se trouvait en vacances, il avait hissé
le drapeau noir du tawahid sur le toit de la maison familiale. Ce qui a
été interprété par la police marocaine comme un « acte d’apologie du
terrorisme ».
Sa famille et ses proches n’en doutent pas : c’est en
toute innocence qu’Abdelmalik El Makrini a hissé le drapeau musulman du
tawahid dont il n’imaginait pas qu’il fût si controversé… Oui, mais
voilà : au Maroc, dans un contexte international très tendu, on ne
plaisante pas avec la menace islamiste. «
Tout ce que voulait mon frère, plaide Karima, une de ses sœurs qui a initié vendredi un groupe de soutien sur Facebook, c’était afficher fièrement son appartenance à l’Islam dans le pays d’origine de ses parents...
» Mal lui en prit…
Le 13 août, Abdelmalik part en vacances au Maroc avec sa maman dans la maison familiale de cette dernière, dans la petite ville de Bni Bouayach (province d’Al Hoceima, au nord-est du Maroc). Cette maison est occupée par sa tante et ses cousins. Le 22 août, à l’occasion des fiançailles d’une cousine, Abdelmalik hisse le drapeau du tawahid sur le toit de la maison. Ce drapeau reproduit les versets qui disent que Dieu est unique, un dogme fondateur qui est un des piliers de l’Islam. Mais lorsqu’il présente une calligraphie blanche sur fond noir, ce qui était le cas du drapeau hissé par notre Lambersartois de 18 ans, il est très connoté. Car il est devenu le signe de ralliement des groupes djihadistes.
Ayant aperçu ce drapeau qu’ils soupçonnent être le signe de la présence de « terroristes », des policiers investissent la maison. Quand Aldelmalik revient (il était absent à l’arrivée des forces de l’ordre), il reconnaît que le drapeau lui appartient. « Il a été emmené au poste de police, explique sa sœur Karim, puis conduit dès la nuit suivante à Casablanca (à 550 km de là) dans les locaux de la police anti-terroriste. Abdelmalik ne connaît pas l’arabe. Et d’après lui, aucun des policiers qui l’ont interrogé ne parlait français. Ce qui explique qu’il a signé un PV (juste parce qu’on lui a dit que comme ça, il sortirait plus vite) dans lequel il avouerait faire l’apologie du terrorisme. » Il ne s’en serait rendu compte qu’après, une fois que son PV a été traduit, et que son avocat lui a expliqué. « Mais évidemment, il nie avoir eu cette intention », confirme sa sœur.
Après ses 12 jours de garde à vue (délai long prévu par la loi marocaine en matière de terrorisme), Abdelmalik a été transféré dans un centre de détention pour jeunes à Salé, près de Rabat. À la mi-septembre, il a reçu la visite du consul général de France au Maroc et il est, depuis, défendu par un avocat. Trois de ses sœurs, qui habitent en France, ont arrêté toute activité pour être auprès de leur frère. Elles le voient deux fois par semaine. Il dort dans un dortoir avec 25 jeunes dans des conditions sanitaires sommaires. On ne lui a toujours pas communiqué de date d’audience.
Le 13 août, Abdelmalik part en vacances au Maroc avec sa maman dans la maison familiale de cette dernière, dans la petite ville de Bni Bouayach (province d’Al Hoceima, au nord-est du Maroc). Cette maison est occupée par sa tante et ses cousins. Le 22 août, à l’occasion des fiançailles d’une cousine, Abdelmalik hisse le drapeau du tawahid sur le toit de la maison. Ce drapeau reproduit les versets qui disent que Dieu est unique, un dogme fondateur qui est un des piliers de l’Islam. Mais lorsqu’il présente une calligraphie blanche sur fond noir, ce qui était le cas du drapeau hissé par notre Lambersartois de 18 ans, il est très connoté. Car il est devenu le signe de ralliement des groupes djihadistes.
Ayant aperçu ce drapeau qu’ils soupçonnent être le signe de la présence de « terroristes », des policiers investissent la maison. Quand Aldelmalik revient (il était absent à l’arrivée des forces de l’ordre), il reconnaît que le drapeau lui appartient. « Il a été emmené au poste de police, explique sa sœur Karim, puis conduit dès la nuit suivante à Casablanca (à 550 km de là) dans les locaux de la police anti-terroriste. Abdelmalik ne connaît pas l’arabe. Et d’après lui, aucun des policiers qui l’ont interrogé ne parlait français. Ce qui explique qu’il a signé un PV (juste parce qu’on lui a dit que comme ça, il sortirait plus vite) dans lequel il avouerait faire l’apologie du terrorisme. » Il ne s’en serait rendu compte qu’après, une fois que son PV a été traduit, et que son avocat lui a expliqué. « Mais évidemment, il nie avoir eu cette intention », confirme sa sœur.
Après ses 12 jours de garde à vue (délai long prévu par la loi marocaine en matière de terrorisme), Abdelmalik a été transféré dans un centre de détention pour jeunes à Salé, près de Rabat. À la mi-septembre, il a reçu la visite du consul général de France au Maroc et il est, depuis, défendu par un avocat. Trois de ses sœurs, qui habitent en France, ont arrêté toute activité pour être auprès de leur frère. Elles le voient deux fois par semaine. Il dort dans un dortoir avec 25 jeunes dans des conditions sanitaires sommaires. On ne lui a toujours pas communiqué de date d’audience.
By La Voix Médias | ||||||
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