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mercredi 12 novembre 2014

Sahara occidental - Gdeim Izik : quatre ans déjà

  quatre ans déjà

Par Mariam Ali, 9/11/2014
On l’a surnommé le camp de la Liberté, c’était la plus grande manifestation sociale au Sahara occi- dental depuis 1975. Entre 15 000 et 20 000 Sahraouis y vivaient sous des tentes, à une douzaine de kilo- mètres d’El Ayoun, capitale occupée du Sahara occidental, pour protester contre la politique du Maroc et réclamer leurs droits. 
 Lundi 8 novembre 2010 à l’aube, la barbarie marocaine a précédé le réveil des Sahraouis. Le campement a été démantelé de force par l’armée marocaine. Le bilan 
officiel de la tuerie demeure à ce jour méconnu, même si, de part et d’autre, l’on parle de 36 morts, une centaine de détenus et autres disparus. Ce qui est sûr et même certain, c’est que ce jour-là, les Marocains ont tenté un génocide. Dans un bref entretien qui nous avait été accordé, la militante espagnole Isabel Terraza et son ami Antonio Velazquez, témoins oculaires des événements, rencontrés dans les camps des réfugiés sahraouis de Tindouf, n’ont jamais cru qu’un humain pouvait, en aucun cas, faire preuve d’une telle violence envers un autre. « Franchement moi, personnellement, il m’est trop difficile de revenir sur ce qui s’est passé ce jour-là. En un mot, c’était un génocide. Cela restera gravé dans ma mémoire tant que je serai vivante. Oui, nous étions témoins du démantèlement du camp de Gdeim Izik, moi et mon ami. Nous y étions depuis les premiers jours de son installation, soit depuis le 20 octobre 2010 plus exactement. Disons que nous avons beaucoup appris bien avant l’installation du campement en dehors d’El Ayoun par les jeunes Sahraouis et là un fait nous a marqués », a-t- elle témoigné. Quatre ans se seront déjà écoulés. Et rien n’a changé. La situation dans les territoires occupés demeure la même face à un royaume marocain qui fait fi de toutes les condamnations de la communauté internationale, imposant ainsi son diktat à des populations meurtries, affamées et pourchassées au quotidien. La hantise humaine de gouverner a fait du Sahara occidental un coin où tous les maux sont réunis. Les violations des droits humains au Sahara occidental ne dont pas un vain mot. La situation perdure au vu et au su de la communauté internationale. Les exemples ne manquent nullement. Ils sont édifiants. La découverte récente de fosses communes dans les territoires sahraouis occupés remet, en effet, à l’ordre du jour la question des crimes que commettent les autorités marocaines à l’encontre du peuple sahraoui, au mépris de la légalité internationale concernant le respect des droits de l’homme. Les dépassements marocains ont été ainsi mis à nu par la découverte, début 2013, de deux fosses communes dans la localité de Mkala, près de Smara, et non loin du « mur de la honte », selon les révélations d’Omar Abdesslam, président de l’Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis (Afapredesa). Les restes de 60 corps au moins, dont des enfants, y ont été trouvés et l’identification de neuf d’entre eux a permis d’établir qu’il s’agissait de civils sahraouis exécutés par les forces ma- rocaines lors de l’invasion puis l’occupation du Sahara occidental. Le gouvernement sahraoui a appelé, à maintes reprises, à casser le blocage médiatique imposé par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés, où des violations systématiques des droits de l’Homme et une répression aveugle et sauvage sont commises à l’égard des populations locales. Les violations marocaines concernent aussi le non- respect des lois internationales, en entravant notamment le travail des organisations de défense des droits de l’Homme.

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