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mercredi 12 novembre 2014

L’AMDH décide de poursuivre en justice le ministère de l’Intérieur.


L’AMDH décide de poursuivre en justice le ministère de l’Intérieur. La cause : les multiples interdictions des activités de l’ONG par les services de Hassad. Cette plainte devant le tribunal administratif montre que la médiation menée par certaines parties n’a pas eu l’effet escompté.
Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur / DR
Le 1er novembre, les autorités ont interdit pas moins de vingt activités de l’AMDH. Un record en une seule journée. Et c’est la goutte de trop dans des relations déjà très tendues entre le ministère de l’Intérieur et les amis d’Ahmed El Hayej. Compte tenu de ce contexte conflictuel depuis le 15 juin, et suite à l’échec de la médiation menée par certaines parties, le bureau central de l’AMDH a décidé de saisir la justice, réclamant le droit de tenir librement des réunions. Ainsi, une plainte sera déposée, au tribunal administratif de Rabat, contre les services de Mohamed Hassad.
Pour l’Intérieur, l’AMDH est contre « les fondements de la nation »
L’AMDH s’interroge, dans son communiqué, sur les véritables raisons de ce tour de vis. D’autant plus que « plusieurs activités sont organisées en collaboration et avec le financement du gouvernement à travers le ministère de l’Education nationale ». Une manière pour l’ONG de réfuter, par la même occasion, les propos attribués au ministre de l’Intérieur sur sa détermination à ne plus autoriser les réunions dans des lieux publics d’une association qui est contre « les fondements de la nation ». Une allusion à la position de l’AMDH sur le conflit au Sahara occidental, qui déplait aux autorités, la jugeant trop favorable au Polisario.
Les amis d’El Hayej sont, par ailleurs, revenu sur les accusations portées par le Secrétaire général du gouvernement, Driss Dahhak, devant une commission à la Chambre des représentants, contre des associations qui occulteraient aux autorités leurs sources de financements internationaux. Le texte précise que l’AMDH a toujours déclaré les fonds qu’elle reçoit de l’étranger auprès de la Direction des impôts et du SGG.

« L’AMDH déclare ses financements internationaux »
Le bureau central de l’association des droits de l’Homme a souligné que le département de Dahhak, même s’il est habilité à poursuivre en justice les ONG peu respectueuse de la loi, n’a pourtant jamais pris une telle initiative. Pour mémoire, dans un message indirect à l'AMDH, le Secrétaire général du gouvernement a menacé de retirer le titre d’utilité publique à certaines associations.
Le dépôt de la plainte contre le ministère de l’Intérieur sera-t-il suivi par l’annonce du boycott par l’AMDH de la 2ème édition du Forum des droits de l’Homme, prévu à Marrakech du 27 au 30 novembre ? Des parties au sein du bureau central y sont en tout cas favorables.

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