400 subsahariens ont tenté mercredi de pénétrer en territoire
espagnol, à Melilla. La moitié d’entre eux a réussi à franchir la
première clôture, puis est restée bloquée entre les deux hautes
barrières métalliques qui séparent les deux pays.
Comme on peut le voir dans des photos publiées par la presse
espagnole, si la Guardia Civil a bloqué les Subsahariens avant de les
remettre aux Marocains, ces derniers ont fait descendre à coups de longs
de bâtons en bois les malheureux qui s’étaient accrochés aux barrières.
La frontière entre le Maroc et l’Espagne est devenue ces dernières
années l’une des plus sauvages et des plus cruelles de la planète. Non
seulement les Subsahariens font usage d’une violence extrême quand ils
essayent de pénétrer de force en Espagne, mais policiers espagnols
répondent souvent avec non moins de violence quand ils ne sont pas
filmés ou photographiés.
Les Marocains de leur côté tirent souvent dans le tas quand ils se
sentent menacés, ce qui dénote une méconnaissance des manières de gérer
une foule autrement que par la violence.
Frontière sans foi, la frontière entre le Maroc et l’Espagne est
aussi une frontière sans lois. Quand il travaillait encore au quotidien
espagnol El Pais, Ignacio Cembrero
avait révélé que la police espagnole remettait en catimini aux
autorités marocaines des subsahariens qui avaient pourtant réussi à
passer en territoire espagnol. Ce qui est contraire aux lois de l’Union
européenne, l’espace européen auquel Madrid se sent fier d' appartenir.
Cembrero avait aussi révélé que le chef des forces auxiliaires du
côté marocain de Nador reconnaissait qu’il « récupérait » des
subsahariens dans un coin isolé de la frontière.
Cet officier reconnût même qu’il passait souvent ses vacances dans le sud de l’Espagne.
Une information qui est passée inaperçue dans la presse marocaine,
car elle voulait dire que l’Espagne officielle se montrait « généreuse »
avec des officiels marocains.
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