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samedi 21 juin 2014

La frontière cruelle et sauvage qui sépare le Maroc de l’Espagne

Abdelilah Gueznaya, demainonline

 La tentative des Subsahariens de passer en Espagne de mercredi dernier (Photo DR)
La tentative des Subsahariens de passer en Espagne de mercredi dernier et où on voit bien les Marocains avec leurs bâtons (Photo DR)
400 subsahariens ont tenté mercredi de pénétrer en territoire espagnol, à Melilla. La moitié d’entre eux a réussi à franchir la première clôture, puis est restée bloquée entre les deux hautes barrières métalliques qui séparent les deux pays.
Comme on peut le voir dans des photos publiées par la presse espagnole, si la Guardia Civil a bloqué les Subsahariens avant de les remettre aux Marocains, ces derniers ont fait descendre à coups de longs de bâtons en bois les malheureux qui s’étaient accrochés aux barrières.
La frontière entre le Maroc et l’Espagne est devenue ces dernières années l’une des plus sauvages et des plus cruelles de la planète. Non seulement les Subsahariens font usage d’une violence extrême quand ils essayent de pénétrer de force en Espagne, mais policiers espagnols répondent souvent avec non moins de violence quand ils ne sont pas filmés ou photographiés.
Les Marocains de leur côté tirent souvent dans le tas quand ils se sentent menacés, ce qui dénote une méconnaissance des manières de gérer une foule autrement que par la violence.
Frontière sans foi, la frontière entre le Maroc et l’Espagne est aussi une frontière sans lois. Quand il travaillait encore au quotidien espagnol El Pais, Ignacio Cembrero avait révélé que la police espagnole remettait en catimini aux autorités marocaines des subsahariens qui avaient pourtant réussi à passer en territoire espagnol. Ce qui est contraire aux lois de l’Union européenne, l’espace européen auquel Madrid se sent fier d' appartenir.
Cembrero avait aussi révélé que le chef des forces auxiliaires du côté marocain de Nador reconnaissait qu’il « récupérait » des subsahariens dans un coin isolé de la frontière.
Cet officier reconnût même qu’il passait souvent ses vacances dans le sud de l’Espagne.
Une information qui est passée inaperçue dans la presse marocaine, car elle voulait dire que l’Espagne officielle se montrait « généreuse » avec des officiels marocains.

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