Par CARASO, 8/11/2013
L'association Caraso à Christoipher Ross : Propositions pour le dénouement du conflit du Sahara Occidental
Courrier
envoyé par l'association française CARASO ( Comité d'Action et de Réflexion pour l'Avenir du Sahara Occidental ) à SE l'ambassadeur
Christopher Ross, à l'occasion de sa visite au Sahara Occidental occupé,
dans les campements de réfugiés sahraouis (sud ouest algérien), au
Maroc et dans les pays alentours.
Par
ses propositions concrètes pour sortir d'une crise qui dure depuis
bientôt 40 ans, Caraso ouvre ainsi une dynamique de réflexion, de
discussion, de débat et propose à chacun, Sahraouis et amis d'ajouter
leurs idées à celles exprimées ici.
Le mail de Caraso : caraso1975[at]gmail[dot]com
APSO, le 8 novembre 2013
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Il y a 3 ans, le 8 novembre 2010, les autorités d'occupation marocaines
attaquaient et détruisaient le campement de protestation de Gdaim Izik
en territoires occupés du Sahara Occidental. Vaste mouvement populaire
resté largement ignoré des Français, 1er souffle des révolutions
arabes. ---
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Comité d’Action et de Réflexion pour l’Avenir du Sahara Occidental
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لجنة العمل والتفكير من اجل مستقبل الصحراء الغربية
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A l’attention de Monsieur Christopher Ross, envoyé spécial du
Secrétaire Général de l'ONU pour le Sahara occidental.
Objet : Propositions pour le dénouement du conflit du
Sahara Occidental
Nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt votre dernière visite dans la
région de l’Afrique du nord. A notre humble avis, cette tournée ne nous semble
pas différente des tournées de vos prédécesseurs, à cause de l’absence de
nouvelles propositions contribuant à la sortie du statu quo connu depuis 1991.
Nous espérons enrichir le débat et la recherche de solutions qui
pourraient contribuer à trouver une solution à la situation du Sahara
occidental.
Nous présentons donc quelques propositions, censées changer ou faire
bouger le statu quo ; celles-ci ne nous semblent pas contradictoires avec
les principes et les aspirations du Peuple Sahraoui. Elles ne constituent pas
non plus de solutions définitives au conflit.
En effet, la plus grande menace pour l'avenir de notre peuple sahraoui,
c’est le statu quo avec, d’une part, les réfugiés sahraouis vivant au quotidien
la souffrance économique et les conditions naturelles insupportables de la
région de Tindouf en Algérie, et d’autre part une population sahraouie à la
merci de l’occupant marocain, et de son état de siège répressif, militaire et
médiatique.
1 - Proposition relative à la situation dans les territoires occupés du
Sahara Occidental :
Compte tenu des demandes pressantes appelant le Conseil de sécurité de
l’ONU à inclure la surveillance des Droits de l’Homme dans la mission de la
Minurso au Sahara Occidental et compte tenu des obstacles dressés par le Maroc,
soutenu par la France (en particulier au Conseil de Sécurité de l’ONU), nous suggérons
que l’Organisation Onusienne demande au Maroc d’accepter l’installation de
délégations permanentes des organisations internationales concernées par les
Droits de l'Homme, par exemple Human Rights Watch, Amnesty International, etc.
Un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au Sahara Occidental
permettrait ainsi de fournir des rapports indépendants, réguliers et impartiaux
sur la situation actuelle des Droits de l’Homme, et ceux-ci directement au
Conseil de Sécurité de l’ONU.
2 – La situation aux camps des réfugiés sahraouis et territoires libérés
du Sahara Occidental :
Devant la situation exceptionnelle du territoire libéré du Sahara
Occidental, zone vaste géographiquement, il est nécessaire de réfléchir à son
exploitation au bénéfice du peuple sahraoui, en s'assurant de la reconnaissance
internationale de la souveraineté de celui-ci sur les territoires libérés du
Sahara Occidental et d’assurer le libre accès à la région de La Guera :
·
La mise en place de projets de développement tels que le tourisme et la
pêche au profit des réfugiés sahraouis. L’exploitation de la zone de La Guera
pourra aider au développement du programme onusien (CBM) visant à renforcer la
confiance entre les deux parties.
·
La mise en place d'une route, grâce à un financement international, pour
relier les zones libérées et les camps de réfugiés sahraouis.
3 - Proposition pour les parties prenantes aux négociations et les
options de l’autodétermination :
Toute négociation en conformité avec les règles actuelles, avec deux parties
prenantes isolées et face à face (comme si leurs moyens étaient identiques) et
sans aucune pression internationale, aboutira inévitablement à une impasse. Par
conséquent, il est indispensable de reconsidérer la composition des parties
prenantes aux négociations :
§ Nous proposons
d’abord d’ajouter l'Espagne en tant que membre observateur dés les prochaines
négociations, et en sa qualité d’ancien administrateur effectif de la
province ; ensuite, en raison de la position qu'elle occupe encore dans la
confiance et la mémoire collective d’une grande partie du peuple
sahraoui.
§ Le fait
d’inclure l'Espagne en tant que membre observateur devrait aussi impliquer
directement l'Union européenne comme acteur majeur dans le conflit au Sahara
occidental.
§ Nous proposons
enfin de placer la région sous tutelle internationale, tout en respectant la
perspective des trois autres options connues : l'indépendance et l’intégration
et l'autonomie.
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