par AUFAIT Maroc, 29/4/2013
Paris rappelle le droit de manifester
La France a rappelé lundi son “attachement au droit
de manifester pacifiquement”, après une manifestation pro-indépendance à
Laâyoune, dispersée vendredi par la police marocaine et au cours de
laquelle quelque 40 personnes ont été blessées.
“Nous regrettons que ce rassemblement ait occasionné des violences qui se sont soldées par plusieurs blessés. Nous rappelons notre attachement au droit de manifester pacifiquement”, a déclaré Philippe Lalliot, porte-parole du Quai d'Orsay, lors d'un point-presse.
Amnesty International dont une équipe se trouvait à Laâyoune, avait dénoncé samedi un “recours à la force de manière excessive” de la police contre la manifestation qui se déroulait dans le calme. La préfecture de la ville a évoqué un rassemblement non-autorisé et un blocage de la voie publique, après “des sommations d'usage”.
Lors de cette intervention, huit policiers ont été blessés. Ils ont été transportés à l'hôpital militaire de la ville, a précisé dans un communiqué la préfecture de Laâyoune, qui n'a pas fait état d'autres victimes.
Une vidéo circulant sur la toile fait état, elle, samedi d'une dizaine de personnes qui se sont attaqués aux policiers, après avoir échoué à bloquer la circulation dans les avenues de la ville. Une autre vidéo montre des séparatistes au sud des frontières maroco-algériennes, jetant des pierres et insultant des membres de l'armée marocaine, présents au niveau des postes frontaliers.
“Nous regrettons que ce rassemblement ait occasionné des violences qui se sont soldées par plusieurs blessés. Nous rappelons notre attachement au droit de manifester pacifiquement”, a déclaré Philippe Lalliot, porte-parole du Quai d'Orsay, lors d'un point-presse.
Amnesty International dont une équipe se trouvait à Laâyoune, avait dénoncé samedi un “recours à la force de manière excessive” de la police contre la manifestation qui se déroulait dans le calme. La préfecture de la ville a évoqué un rassemblement non-autorisé et un blocage de la voie publique, après “des sommations d'usage”.
Lors de cette intervention, huit policiers ont été blessés. Ils ont été transportés à l'hôpital militaire de la ville, a précisé dans un communiqué la préfecture de Laâyoune, qui n'a pas fait état d'autres victimes.
Une vidéo circulant sur la toile fait état, elle, samedi d'une dizaine de personnes qui se sont attaqués aux policiers, après avoir échoué à bloquer la circulation dans les avenues de la ville. Une autre vidéo montre des séparatistes au sud des frontières maroco-algériennes, jetant des pierres et insultant des membres de l'armée marocaine, présents au niveau des postes frontaliers.
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Ministère des Affaires étrangères
Porte-Parole
Porte-Parole
Point de presse du 29 avril 2013
5. Sahara occidental
Q – Comment réagissez-vous à la répression d’une manifestation
pacifique par la police marocaine qui a fait une trentaine de blessés
vendredi à Laâyoune, au Sahara occidental ? Quelle est la position de la
France sur le retrait in extremis de l’initiative américaine qui visait
à élargir le mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de
l’Homme au Sahara occidental ?
R – Concernant votre première question, nous regrettons que ce
rassemblement ait occasionné des violences qui se sont soldées par
plusieurs blessés. Nous rappelons notre attachement au droit de
manifester pacifiquement.
S’agissant de votre seconde question, et comme nous l’avons indiqué
le 26 avril, la résolution a été adoptée à la satisfaction de tous et
comporte une disposition appelant les parties à poursuivre leurs efforts
en faveur de la promotion et de la protection des droits de l’Homme./.
Source: basedoc.diplomatie.gouv.fr
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Sahara. La France rappelle le droit de manifester au Sahara et met en garde le Maroc.
Après plusieurs jours de manifestations des pro-Polisario au Sahara, voilà que tombe la première réaction hostile aux interventions des forces de l’ordre marocaines. Elle émane de Paris, un autre allié qui met en garde Rabat. Avant hier, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, la France a tenu à prendre ses distances vis-à-vis du Maroc, affirmant par la même occasion son « attachement au droit à manifester pacifiquement ». Et dit regretter que « ce rassemblement ait occasionné des violences qui se sont soldées par plusieurs blessés ».
Des propos qui sonnent comme une mise en garde à l'adresse des autorités marocaines en vue de mettre un terme à la dispersion des marches des sympathisants du Polisario dans la région. Des marches qui vont crescendo depuis que le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2009 prolongeant d’une année supplémentaire le mandat de la Minurso mais sans le droit de superviser les droits de l’Homme. Justement dans sa déclaration à la presse, Philippe Lalliot a rappelé que le texte des Quinze « a été adoptée à la satisfaction de tous et comporte une disposition appelant les parties à poursuivre leurs efforts en faveur de la promotion et de la protection des droits de l'homme ».
En réalité, ce rappel à l’ordre à l’adresse du Maroc n’est guère surprenant. Il s’inscrit dans le sillage de la nouvelle position de Paris concernant le Sahara, rappelant que la France a montré moins d’enthousiasme à défendre le royaume face à la menace du projet de résolution américaine proposant un élargissement des prérogatives de la Minurso. Un soutien timide qui tranche complètement avec ceux de l’Espagne et la Russie, deux pays qui ont usé de leurs influences auprès des Etats-Unis pour renverser la vapeur en faveur du Maroc. Pour mémoire, c’est José Margallo, le chef de la diplomatie espagnole, qui a tiré à boulets rouges, publiquement et depuis le Jordanie, sur l’initiative américaine, et non son homologue français Laurent Fabius. Les propos du porte-parole du ministère des Affaires étrangères cadrent parfaitement avec l’appel du président François Hollande aux autorités marocaines d’« améliorer les conditions de vie de la population de cette région » (le Sahara). C’était lors de son discours devant les deux chambres du parlement marocain. (Yabiladi)
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Paris a promptement réagi.
«Nous regrettons que ce rassemblement ait occasionné des violences qui se sont soldées par plusieurs blessés. Nous rappelons notre attachement au droit de manifester pacifiquement», a déclaré, hier à la presse, Philippe Lalliot, directeur de la communication au ministère français des Affaires étrangères et porte-parole du Quai d'Orsay.
La France qui doit justifier son statut de Patrie des droits de l'homme ne pouvait sans doute pas faire autrement. Les faits se sont passés sous l’œil témoin d'Amnesty International dont une équipe se trouvait à Laâyoune, et qui a dénoncé le «recours à la force de manière excessive de la police contre la manifestation qui se déroulait dans le calme».
Le pouvoir marocain a été pris, encore une fois, la matraque à la main. Cette sortie médiatique marque-t-elle pour autant un tournant de la position française dans le conflit du Sahara occidental? Si l'on se réfère au discours du chef de l'Etat français qui a affirmé devant le Parlement marocain que: «Le plan présenté en 2007 par le Maroc prévoit un statut de large autonomie pour la population. Je le redis ici, c'est une base sérieuse et crédible en vue d'une solution négociée», on peut penser que Paris est en train d'infléchir sa position en reconnaissant au peuple sahraoui le droit de «manifester pacifiquement» en faveur de son indépendance. Il y a toutefois un autre indice qui indique que la France n'est pas pieds et poings liés dans ce dossier au nom - uniquement- d'une amitié franco-marocaine exceptionnelle affichée comme on pourrait le croire. Étant certain de bénéficier d'un soutien aveugle de la France dans le conflit du Sahara occidental qui l'oppose au Front Polisario, le Maroc a cru en l'impunité après que la France ait manifesté «discrètement» son opposition à la proposition américaine d'élargir les prérogatives des droits de l'homme à la Minurso.
Un projet certes avorté qui ne signifie pas le pouvoir marocain qui n'a pas renoncé à ses vieux démons, jouera sur du velours. La réaction de la France vient de le rappeler. Rien ne sera plus comme avant. Même si la dernière résolution adoptée le 25 avril n'a pas élargi les pouvoirs de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance des droits de l'homme, la communauté internationale et les organisations internationales de défense des droits de l'homme gardent un oeil sur le Maroc. Le rapport du département américain sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental, publié le 19 avril et qui a mis en exergue des types de violences humiliantes pratiquées par les forces de répression marocaines pour arracher des aveux aux détenus sahraouis, les rapports accablants du Centre Robert Kennedy pour la défense des droits humains, d'Amnesty International, d'Human Rights Watch, de l'envoyé spécial de l'ONU contre la torture... sont autant de preuves - irréfutables - qui sont en train de faire pencher la balance du côté du peuple sahraoui.
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Sahara. La France rappelle le droit de manifester au Sahara et met en garde le Maroc.
Après plusieurs jours de manifestations des pro-Polisario au Sahara, voilà que tombe la première réaction hostile aux interventions des forces de l’ordre marocaines. Elle émane de Paris, un autre allié qui met en garde Rabat. Avant hier, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, la France a tenu à prendre ses distances vis-à-vis du Maroc, affirmant par la même occasion son « attachement au droit à manifester pacifiquement ». Et dit regretter que « ce rassemblement ait occasionné des violences qui se sont soldées par plusieurs blessés ».
Des propos qui sonnent comme une mise en garde à l'adresse des autorités marocaines en vue de mettre un terme à la dispersion des marches des sympathisants du Polisario dans la région. Des marches qui vont crescendo depuis que le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2009 prolongeant d’une année supplémentaire le mandat de la Minurso mais sans le droit de superviser les droits de l’Homme. Justement dans sa déclaration à la presse, Philippe Lalliot a rappelé que le texte des Quinze « a été adoptée à la satisfaction de tous et comporte une disposition appelant les parties à poursuivre leurs efforts en faveur de la promotion et de la protection des droits de l'homme ».
En réalité, ce rappel à l’ordre à l’adresse du Maroc n’est guère surprenant. Il s’inscrit dans le sillage de la nouvelle position de Paris concernant le Sahara, rappelant que la France a montré moins d’enthousiasme à défendre le royaume face à la menace du projet de résolution américaine proposant un élargissement des prérogatives de la Minurso. Un soutien timide qui tranche complètement avec ceux de l’Espagne et la Russie, deux pays qui ont usé de leurs influences auprès des Etats-Unis pour renverser la vapeur en faveur du Maroc. Pour mémoire, c’est José Margallo, le chef de la diplomatie espagnole, qui a tiré à boulets rouges, publiquement et depuis le Jordanie, sur l’initiative américaine, et non son homologue français Laurent Fabius. Les propos du porte-parole du ministère des Affaires étrangères cadrent parfaitement avec l’appel du président François Hollande aux autorités marocaines d’« améliorer les conditions de vie de la population de cette région » (le Sahara). C’était lors de son discours devant les deux chambres du parlement marocain. (Yabiladi)
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RÉPRESSION DE LA MANIFESTATION PACIFIQUE DE LAÂYOUNE
Paris dénonce les violences marocaines
Par
La
France a rappelé son «attachement au droit à manifester pacifiquement»
après la manifestation en faveur de l'indépendance du Sahara occidental
violemment réprimée par les forces marocaines.
Le pouvoir
marocain va désenchanter plus vite que prévu. Il ne bénéficiera pas d'un
soutien aveugle de la part du gouvernement français. Paris vient de le
rappeler à «l'ordre» en ce qui concerne le respect des droits de l'homme
au Sahara occidental. Une quarantaine de Sahraouis ont été blessés par
les forces de répression marocaines le 26 avril au cours d'une
manifestation pacifique en faveur de leur indépendance.Paris a promptement réagi.
«Nous regrettons que ce rassemblement ait occasionné des violences qui se sont soldées par plusieurs blessés. Nous rappelons notre attachement au droit de manifester pacifiquement», a déclaré, hier à la presse, Philippe Lalliot, directeur de la communication au ministère français des Affaires étrangères et porte-parole du Quai d'Orsay.
La France qui doit justifier son statut de Patrie des droits de l'homme ne pouvait sans doute pas faire autrement. Les faits se sont passés sous l’œil témoin d'Amnesty International dont une équipe se trouvait à Laâyoune, et qui a dénoncé le «recours à la force de manière excessive de la police contre la manifestation qui se déroulait dans le calme».
Le pouvoir marocain a été pris, encore une fois, la matraque à la main. Cette sortie médiatique marque-t-elle pour autant un tournant de la position française dans le conflit du Sahara occidental? Si l'on se réfère au discours du chef de l'Etat français qui a affirmé devant le Parlement marocain que: «Le plan présenté en 2007 par le Maroc prévoit un statut de large autonomie pour la population. Je le redis ici, c'est une base sérieuse et crédible en vue d'une solution négociée», on peut penser que Paris est en train d'infléchir sa position en reconnaissant au peuple sahraoui le droit de «manifester pacifiquement» en faveur de son indépendance. Il y a toutefois un autre indice qui indique que la France n'est pas pieds et poings liés dans ce dossier au nom - uniquement- d'une amitié franco-marocaine exceptionnelle affichée comme on pourrait le croire. Étant certain de bénéficier d'un soutien aveugle de la France dans le conflit du Sahara occidental qui l'oppose au Front Polisario, le Maroc a cru en l'impunité après que la France ait manifesté «discrètement» son opposition à la proposition américaine d'élargir les prérogatives des droits de l'homme à la Minurso.
Un projet certes avorté qui ne signifie pas le pouvoir marocain qui n'a pas renoncé à ses vieux démons, jouera sur du velours. La réaction de la France vient de le rappeler. Rien ne sera plus comme avant. Même si la dernière résolution adoptée le 25 avril n'a pas élargi les pouvoirs de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance des droits de l'homme, la communauté internationale et les organisations internationales de défense des droits de l'homme gardent un oeil sur le Maroc. Le rapport du département américain sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental, publié le 19 avril et qui a mis en exergue des types de violences humiliantes pratiquées par les forces de répression marocaines pour arracher des aveux aux détenus sahraouis, les rapports accablants du Centre Robert Kennedy pour la défense des droits humains, d'Amnesty International, d'Human Rights Watch, de l'envoyé spécial de l'ONU contre la torture... sont autant de preuves - irréfutables - qui sont en train de faire pencher la balance du côté du peuple sahraoui.
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