SPS, 16/03/2013
Venus de plusieurs villes de France, ces jeunes Algériens, âgés de 18 à 26 ans, qui se sont rendus pour la première fois dans les territoires sahraouis, à l’initiative du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et accompagné des membres du Croissant-Rouge algérien, ont constaté le visage "inhumain" des autorités marocaines, qui continuent de " spolier les sahraouis de leurs territoires".
Pour Adlene Zenabi, 22 ans, étudiant en cinéma à l’université de Lille, la visite qu’il effectue à El Mahbès pour voir de plus près le "mur de la honte", lui a permis de "mieux constater l’oppression marocaine ".
"Je viens de voir de plus près l’oppression marocaine à l’égard d’un peuple sahraoui courageux et qui lutte, chaque jour que Dieu fait, pacifiquement pour son indépendance. Ce que je viens de voir est révoltant de la part d’un pays qui prétend qu’il avance dans la voie de la démocratie, alors qu’il prive tout un peuple de vivre dans la dignité ", a-t-il indiqué à l’APS.
Pour lui, en France, la question sahraouie "n’est pas du tout médiatisée, ou trop peu ", en raison du "soutien constant de la France pour le Maroc ". "La France a été le principal soutien au Maroc dans ce conflit. Sans la France, le Maroc aurait cédé et le Sahara Occidental recouvré son indépendance ", a-t-il ajouté.
De son côté, Ikram Lagrâa, 22 ans, étudiante Mat-informatique à Créteil, la visite du "mur de la honte" a crée en elle un sentiment de " révolte et d’indignation". "Je suis entièrement indignée et révoltée de voir qu’un tel mur existe encore dans le monde. Je n’ai jamais entendu parler auparavant de ce mur. C’est vraiment humiliant et dégradant pour les sahraouis", a-t-elle déploré.
"Dès notre retour en France, notre tâche est de sensibiliser l’opinion publique française à la détresse sahraouie et de porter chez un large public possible cette question pour que les Sahraouis recouvrent leur indépendance. Il faut qu’ils en finissent avec cette tragédie ", a-t-elle poursuivi.
Jeudi, dans la soirée, ils avaient été reçus par le wali de Boudjdour, Mme Azza Boubih, et le
vu par satellite |
La délégation de jeunes Algériens établis en France a entamé jeudi soir une visite de trois jours dans les camps de réfugiés sahraouis, dans le cadre de "la caravane de l’indépendance ".
Les étudiants Algériens établis en France ont visité ensuite le musée de la résistance sahraouie, où des explications leur ont été données sur la chronologie du combat sahraoui, depuis les années 70.
Appelé " le mur de la honte" par les Sahraouis, pour traduire le visage "inhumain" du Maroc, le mur a été construit par les autorités marocaines en 1980 pour séparer les territoires libérés des territoires occupés du Sahara Occidental.
Long de plus de 2700 km et large de 1, 5 m, le mur est entouré de 5 millions de mines anti-personnel pour faire face aux éventuels assauts des résistants sahraouis, selon les explications données à El Mahbès, par Hadou El Hadj, ancien combattant dans l’armée sahraouie.
Le Sahara Occidental est la dernière colonie en Afrique que le Maroc occupe depuis 1975.(SPS)
020/090/700 152130 MARS 013 SPS
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La résolution du conflit du Sahara Occidental est "en majorité entravée" par la France
APS, 16/3/2013
La résolution du conflit du Sahara Occidental est "en majorité entravée
par les multiples efforts de la France" qui empêche la recherche d'une
solution "durable", a indiqué vendredi, l'ancien ambassadeur sahraoui
en France, Sadafa Bahia.
"Depuis longtemps, si le conflit du Sahara Occidental traîne en
longueur, c'est à cause de la France qui s'est constamment rangée
derrière le Maroc pour le soutenir dans son occupation illégale de nos
territoires et la spoliation de nos richesses ", a déclaré M. Bahia, en
accueillant une délégation de jeunes Algériens établis en France dans
les camps de réfugiés sahraouis.
" La France a grandement entravé la résolution du conflit du Sahara
Occidental par ses efforts soutenus en faveur des autorités marocaines,
pour des intérêts mutuels entre les deux pays ", a-t-il ajouté.
Pour lui, les jeunes Algériens établis en France, en découvrant la
question sahraouie et en prenant conscience de notre " immense détresse
et souffrance", seront "les dignes ambassadeurs de notre noble cause"
une fois de retour en France.
"Cette solidarité vient à point nommé pour nous revigorer dans notre
combat. Des jeunes qui ont parcouru toute cette distance pour nous
soutenir, est une preuve de leur bonne foi pour nous aider et nous
prêter main forte pour que notre combat pour l'indépendance aboutisse ",
a-t-il encore affirmé.
Il a souligné que ces jeunes auront une "mission sacrée ", en portant
auprès de la société civile française et européenne notre combat en
faveur de l'émancipation de notre peuple de l'oppression marocaine.
De son côté, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères
sahraoui, Bachir Radhi a indiqué qu'il attendait que le message et le
combat des Sahraouis soient répercutés en France, précisant que cette
jeunesse "vivifiante a un rôle extrêmement important " auprès de la
société civile et des partis politiques.
Interrogé au sujet de la position de France depuis l'élection de
François Hollande à la tête de la République française, il a indiqué que
"jusqu'à maintenant le bilan restait mitigé mais sa position pourrait
évoluer ".
" Tout sera clair au moment où M. Hollande se rendra au Maroc et nous
constaterons si vraiment la position officielle de la France aura changé
", a-t-il dit.
Une délégation des jeune Algériens établis en France a entamé jeudi soir
une visite de trois jours dans les camps de réfugiés sahraouis dans la
wilaya de Tindouf, dans le cadre de "la caravane de l'indépendance ".
Le Sahara Occidental est la dernière colonie en Afrique que le Maroc occupe depuis 1975.