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vendredi 22 mars 2013

Débat national sur la société civile : La colère du bâtonnier Abderrahim Jamai



Le bâtonnier Abderrahim Jamai a adressé une lettre au ton très sévère au ministre PJD des relations avec le parlement et la société civile, Habib Choubani, suite à l'exclusion d'un certain nombre d'associations du  comité de débat sur la société civile.
Le bâtonnier Abderrahim Jamai a adressé une lettre au ton très sévère au ministre  des relations avec le parlement et la société civile, Habib Choubani, suite à l'exclusion d'un certain nombre d'associations  du  comité de débat sur la société civile, ce qui a incité Jamai à refuser l'invitation du ministre à y participer.
L'avocat refuse ce « débat » conduit par Choubani, en l'absence d'organisations et d'associations fondatrices de la société civile marocaine qui ont marqué pendant des décennies  son histoire, et dont le militantisme a constitué une véritable force morale et sociale face à la tyrannie et l'autoritarisme,  si bien que la conscience collective les considère comme un rempart  de défense des droits et de la dignité. Un débat qui exclut les organes qui ont lutté pour les valeurs universelles et humaines de démocratie, de modernité et de tolérance, n'est qu'un « dialogue entre le pouvoir et le pouvoir ».
Dans sa lettre, dont une copie est parvenue à Lakome.com, Jamai exprime son refus de participer à une action qui menace  le contenu de la Constitution et sape les acquis des marches de protestation des jeunes du mouvement  du 20 Février,  porte atteinte à la légitimité et aux sacrifices des organes de la société civile et illustre la crise de la classe politique au Maroc.
Jamai a estimé que le ministre Choubani n'avait aucun droit et sous quelque prétexte que ce soit,  de « défier la civilisation du XXIe siècle fondée sur le partage du pouvoir y compris le pouvoir moral, et défier les concepts de  partenariat, d'ouverture, de reconnaissance de l'autre et de renoncement à l'égoïsme». Selon lui, le ministre n'a aucun légitimité pour choisir de gagner une bataille politique et partisane au lieu de se consacrer à l'enjeu de toute une société, et gagner le défi de promouvoir le statut de la société civile et la renforcer et non pas la placer sous  l'influence de petits calculs qui ne conduisent finalement  qu'aux dérives dommageables aux citoyens et au pays entier.
 

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