, 16/3/2013
Smara, Sahara Occidental occupé par le Maroc
Décidément, les Sahraouis en auront connu de toutes les couleurs. A cause
de la répression pratiquée par les autorités marocaines au Sahara
Occidental, voici un fait inédit qui mérite toute l'attention des
organisations de défense des droits de l'homme.
Une femme sahraouie qui, en état de grossesse, a été enlevée et torturée par la police marocaine montre, sur une vidéo diffusée sur
Youtube, son bébé né avec des nombreuses tâches noires sur son corps
comme séquelles du mauvais traitement subi par sa mère étant enceinte.
Hatra Aram, citoyenne de la ville de Smara, capitale culturelle du
Sahara Occidental, est incapable de contrôler son émotion lorsqu'elle
voit les tâches noires dans le corps de son bébé. "Je souffre encore de
ce qu'ils m'ont fait. Je peux, à peine me lever à cause de mon dos et
mon appareil génitale", dit-elle en montrant les traces de la torture
que la police marocaine lui a infligée.
"Je voudrais poser quelques questions aux autorités marocaines : Quelle
est votre réponse à ces traces de torture qui sont nés avec ce bébé?
Qu'est-ce que vous pensez de ces taches noires qui sont apparues sur
tout le corps de ce nouveau-né? Qu'est-ce que vous allez lui dire quand
il grandira et à tous les enfants de sa génération? Allez-vous les tuer
ou les déporter? J'aimerais bien en avoir la réponse".
L'amertume et la douleur n'ont pas fait bouger d'un iota le courage de cette
dame. Elles s'adressent aux Marocains dans un ton menaçant : "Quoi que
vous faites, nous ne ferons jamais marche arrière par rapport à nos
revendications. Nous sommes un peuple qui aspire à la liberté et notre
terre, le Sahara Occidental est une colonie et la communauté
internationale est unanime à ce sujet".
"J'invoque le monde, l'ONU qui est présente sur le territoire pour
dénoncer la politique de terreur pratiquée par les autorités marocaines.
Nos enfants souffrent le martyre pour le simple fait de revendiquer des
droits légitimes. Pourquoi des cas comme celui de ce bébé et de
nombreux autres restent impunis et ne reçoivent aucune punition?", se
demande-t-elle, en soulignant que "la répression arrive jusqu'aux écoles.
Le 15 Novembre dernier, mon fils Abou Jihad Abed a été enlevé de
l'intérieur de l'école Mansour Dahbi pour être battu et torturé".
"Au cours du groupe de Gdeim Izik essai, les Marocains ont menacé de me
chasser de cette maison, dont vous pouvez remarquer les conditions
précaires".
"Je prie la communauté internationale, le Front Polisario et nos élites
résidant à l'étranger de défendre le droit de ce bébé innocent qui n'a
commis aucun crime. Il a été torturé alors qu'il était encore dans le
ventre de sa mère. Quelle conscience humaine peut admettre qu'une femme
enceinte soit victime du traitement le plus cruel? Regardez les
séquelles de la torture. Les cicatrices parlent d'elles-mêmes. Ma vision
de l'œil droit a été sérieusement détériorée à cause des coups que j'ai
reçus dans le visage".
URL Source (Vidéo visible à partir du site) : http://plan-paix-onu.blogspot.be/2013/03/scandale-
URL Source (Vidéo visible à partir du site) : http://plan-paix-onu.blogspot.be/2013/03/scandale-
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