Association
de Défense des Droits de l’Homme au Maroc
ASDHOM 79, rue
des Suisses 92000 Nanterre
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Point
intermédiaire consacré à la campagne de
parrainage
Ce point traite exclusivement la
campagne de parrainage des prisonniers politiques et d’opinion au Maroc que
l’ASDHOM a lancée, le 17 novembre 2012, à l’occasion de la Semaine de la
Solidarité Internationale.
Nous vous donnons rendez-vous la
semaine prochaine pour un point double (numéros 16 et 17). L’ASDHOM participe du
26 au 30 mars au Forum Social Mondial (FSM) de Tunis. Elle fera partie de la
délégation de la CMODH (Coordination Maghrébine des Organisations des Droits
Humains) et du FALDI (Forum des Associations de Lutte Démocratique de
l’Immigration), qui animent des ateliers de discussion ayant trait aux droits de
l’Homme dans la région et à la situation inhumaine et dégradante faite aux
migrants tant au Maghreb qu’en Europe.
Le jour du lancement de cette
campagne, l’ASDHOM avait recensé 172 détenu-e-s à parrainer, réparti-e-s sur les
groupes suivants : UNEM-Fès (5), UNEM-Taza (2), Sahraouis (64 dont 24 du groupe
de Gdeim Izik, récemment condamné par le tribunal militaire de Rabat),
Mineurs-Ouarzazate-Imider (23), Chlihat-Ksarelkébir-Tanger (9), Agadir-Mouvement
social (8), Mouvement 20-Février (38), Islamistes
(23).
Ces détenu-e-s n’appartiennent pas
forcément à un parti ou un courant politique. Le qualificatif de « prisonniers
politiques et d’opinion » prête à confusion. S’il est vrai que nous l’utilisons
dans notre littérature pour les désigner, nous préférerions dire qu’ils sont
plutôt « victimes de violation des droits ». Nous y englobons ainsi toutes
celles et tous ceux qui n’ont pas eu droit à un procès équitable, ou qui ont
subi des tortures et des violences pendant les interrogatoires, ou encore ceux
dont le procès a été monté de toutes pièces.
L’ASDHOM ne partage pas tous leurs
points de vue, si tant est qu’ils en aient une, mais elle estime de son devoir
que de se solidariser avec celles et ceux dont les droits ont été violés. C’est
pour cette raison que nous avons mis en place cette campagne de
parrainage.
Depuis son lancement, le 17
novembre 2012, neuf ont été libérés à la fin de leurs peines (4 du 20-Février de
Casablanca et 5 militants de l’UNEM à Fès). Deux ne sont toujours pas jugés
(Amina Mourad et Bennacer Smaini de Ouarzzate). Huit ont été jugés de deux mois
à quatre mois de prison avec sursis (Groupe
d’Agadir).
Sur les 172, restent donc en
prison 153. Mais nous avons malheureusement ajouté d’autres à la liste. Tous
ceux qui ont été arrêtés à Meknès (7 militants de l’UNEM), à Marrakech fin
décembre 2012 (10, à ce propos,
l’ASDHOM un publié un communiqué ci-joint
pour dénoncer le verdict de la Cour d’appel), à Rabat (1 militant du 20février, Driss Boutarada),
à Zayou début mars (7), et
éventuellement à Tanger (21
militants du 20-Février qui repassent de nouveau devant un tribunal) ou à Taza
avec la dernière arrestation de Azzedine
Erroussi.
Au total, nous nous retrouvons
avec 177 détenu-e-s à parrainer,
plus qu’au lancement de la campagne.
Sur ces 177, nous avons réussi à faire parrainer
67 parmi eux. Soit environ
40% de la liste proposée au
parrainage.
Nous en sommes donc encore loin du
compte. Nous ne devons pas baisser les bras.
Nous devons tout faire pour
mobiliser et sensibiliser plus à la solidarité avec ces victimes de violation
des droits.
Nous continuons à recevoir des
copies de lettres envoyées par les parrains et marraines et nous vous
encourageons à continuer à le faire.
Nous vous informons que Mme Claude Mangin, la femme de Naâma Asfari, un des détenus du groupe
Gdeim Izik qui a écopé de 30 ans de prison ferme, compte lui rendre visite
prochainement. L’occasion pour les autres parrains et marraines du même groupe
de se mettre en contact avec elle à travers l’ASDHOM pour faire passer des
messages…
Pour clore ce point réservé à la
campagne, nous nous réjouissons du parrainage de tout le groupe de l’UNEM-Meknès par Gilles Deloustal, un
démocrate français qui a choisi aussi d’interpeller les autorités marocaines sur
la situation carcérale du groupe. (Voir rubrique Témoignages et
lettres)
Le devoir de la solidarité nous
interpelle tous.
Pour le CA de
l’ASDHOM
Ayad
Ahram
Paris, le 22 mars 2013
Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc
ASDHOM 79, rue des Suisses 92000 Nanterre
asdhom@asdhom.org www.asdhom.org
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La Cour d'appel de Marrakech a confirmé, lundi 18 mars 2013, le verdict du tribunal de première instance à l'encontre des 10 citoyens arrêtés suite aux événements
qu'avait connus le quartier populaire Sidi Youssef Ben Ali à Marrakech en décembre dernier.
Huit d’entre eux ont été condamnés à 2 ans et 6 mois de prison ferme et les deux autres à 1 an et 6 mois de prison ferme. Les chefs d’accusation retenus contre eux ne différent pas de ceux auxquels ont droit les autres manifestants à travers tout le pays depuis le déclenchement du mouvement 20-Février en 2011: Manifestation non autorisée, coups et blessures contre des agents de l’autorité publique dans l’exercice de leur fonction, dégradation de biens privés et publics, incitation des personnes mineurs à la violence, etc.
Ces condamnations ont provoqué l'indignation des familles des prisonniers et des personnes éprises de justice, notamment les défenseurs des droits de l’Homme qui sont venus les soutenir.
Le 29 décembre 2012, l’ASDHOM avait publié, dans son point hebdomadaire n°5 sur la campagne de parrainage, les noms des douze personnes arrêtées suite aux protestations pacifiques qu’avait connues la ville de Marrakech la veille contre la hausse des prix de l’eau et de l’électricité.
Parmi les interpellés, deux mineurs ont été jugés le samedi 12 janvier 2013 à deux mois de prison ferme. Les dix autres ont été traduits lundi 14 janvier devant le tribunal de première instance qui les a condamnés de 1 an et 6 mois à 2 ans et 6 mois, verdict que la Cour d’appel vient de confirmer.
La défense des condamnés a qualifié le verdict de très sévère et injustifié. Elle estime que les faits pour lesquels ont été poursuivis ne sont pas fondés. C’est la violence
policière qui serait à l’origine des incidents constatés. Il est à noter que durant ce procès, toutes les requêtes de la défense ont été rejetées par la présidence de la Cour d’appel.
Le bureau exécutif de l’ASDHOM
Paris, le 21 mars 2013
ASDHOM 79, rue des Suisses 92000 Nanterre
asdhom@asdhom.org www.asdhom.org
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L'ASDHOM dénonce les sévères condamnations de
Marrakech
La Cour d'appel de Marrakech a confirmé, lundi 18 mars 2013, le verdict du tribunal de première instance à l'encontre des 10 citoyens arrêtés suite aux événements
qu'avait connus le quartier populaire Sidi Youssef Ben Ali à Marrakech en décembre dernier.
Huit d’entre eux ont été condamnés à 2 ans et 6 mois de prison ferme et les deux autres à 1 an et 6 mois de prison ferme. Les chefs d’accusation retenus contre eux ne différent pas de ceux auxquels ont droit les autres manifestants à travers tout le pays depuis le déclenchement du mouvement 20-Février en 2011: Manifestation non autorisée, coups et blessures contre des agents de l’autorité publique dans l’exercice de leur fonction, dégradation de biens privés et publics, incitation des personnes mineurs à la violence, etc.
Ces condamnations ont provoqué l'indignation des familles des prisonniers et des personnes éprises de justice, notamment les défenseurs des droits de l’Homme qui sont venus les soutenir.
Le 29 décembre 2012, l’ASDHOM avait publié, dans son point hebdomadaire n°5 sur la campagne de parrainage, les noms des douze personnes arrêtées suite aux protestations pacifiques qu’avait connues la ville de Marrakech la veille contre la hausse des prix de l’eau et de l’électricité.
Parmi les interpellés, deux mineurs ont été jugés le samedi 12 janvier 2013 à deux mois de prison ferme. Les dix autres ont été traduits lundi 14 janvier devant le tribunal de première instance qui les a condamnés de 1 an et 6 mois à 2 ans et 6 mois, verdict que la Cour d’appel vient de confirmer.
La défense des condamnés a qualifié le verdict de très sévère et injustifié. Elle estime que les faits pour lesquels ont été poursuivis ne sont pas fondés. C’est la violence
policière qui serait à l’origine des incidents constatés. Il est à noter que durant ce procès, toutes les requêtes de la défense ont été rejetées par la présidence de la Cour d’appel.
L'ASDHOM condamne cette nouvelle escalade et le recours abusif à des peines d’emprisonnement à l’encontre de citoyens qui n’ont usé que de leur droit à la liberté d’opinion en manifestant pacifiquement.
Paris, le 21 mars 2013
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