Jean Pierre Pinon a écrit :
Pour les élus Français du parlement européen, je tiens à signaler le
courage exemplaire de la députée d'EELV Mme Nicole KIIL-NIELSEN, qui
déclarait déjà fin novembre 2012 à l'Assemblée parlementaire paritaire
ACP-UE à Paramaribo (au Suriname), au sein d'une assemblée (ses
collègues des pays Afrique-Caraïbes-Pacifique) quasiment unanime à
espérer une intervention militaire au Nord-Mali :
" Cher-e-s collègues,
Je tiens d'abord à rappeler que la situation dramatique que connait
actuellement le Mali est aussi une conséquence de l'intervention de
l'OTAN en Libye. En effet, en outrepassant le mandat du Conseil de
sécurité, en transformant la résolution 1973, de " Interdiction de
survol" en un mandat de renversement du régime de Kadhafi, les
occidentaux ont de fait permis aux groupes rebelles et islamistes de
s'emparer d'un armement considérable et de se replier au Nord du Mali,
sans rencontrer le moindre obstacle : les occidentaux disposaient des
moyens militaires et technologiques pour les arrêter.
Il faut aussi se rappeler la proposition de médiation de l'Union africaine et de résolution pacifique du conflit libyen.
Je m'interroge donc aujourd'hui sur la position de l'Union Africaine
qui privilégie l'intervention armée au Mali : la guerre est elle la
solution ? Il suffit de regarder vers l'Afghanistan, l'Irak, la Libye
pour admettre que la guerre c'est encore davantage de souffrances pour
le peuple.
La guerre c'est plus de blessés, de morts, plus de
viols, plus de destructions d'infrastructures et du patrimoine, plus
d'écosystèmes saccagés.
L'option militaire ne peut être que complémentaire d'une approche politique.
Le Mali ne pourra pas continuer à occulter les questions politiques
économiques, sociales et culturelles. Le désarroi de la jeunesse
malienne est révélateur : il y a ceux qui ont créé des comités de
soutien aux putschistes, ceux qui rejoignent les groupes armés du Nord,
ceux qui constituent des milices pour libérer le Nord, ceux qui
continuent à tenter d'atteindre l'Europe au risque de rencontrer la mort
dans le désert ou en mer : la Méditerranée est devenue un grand
cimetière marin.
Il faudra bien répondre aux questions qui
hantent la jeunesse. Pourquoi le chômage, la pauvreté, la faim, l'exil
et maintenant la guerre alors que l'on ne cesse de vanter la démocratie
malienne ?
Il faudra bien tirer les leçons de l'échec du
modèle économique mis en œuvre sous la houlette du FMI et de la Banque
Mondiale et aborder la question de l'accès aux ressources naturelles
tant convoitées, dans toute l'Afrique d'ailleurs.
Il faudra bien réfléchir aux conséquences sociales de ces inquiétants achats de terres agricoles par les sociétés étrangères.
Car, n'oublions pas que la pauvreté, l'absence de perspectives constituent un terreau très fertile pour tous les extrémismes. "
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La
FIDH et Human Rights Watch font état de disparitions et de mauvais
traitements de la part de l'armée malienne à l'encontre des populations
civiles, notamment Touaregs.
L'intervention française au Mali
répondrait, selon François Hollande, à une demande d'aide du
gouvernement malien en vue de stopper l'avance des islamistes radicaux
qui font régner la terreur sur les populations civiles. Elle ne doit pas
avoir pour conséquence de permettre au gouvernement malien de réprimer
dans le sang les révoltes touaregs portées par le MLNA qui n'est pas un
mouvement djihadiste.
Jean Pierre Pinon a écrit :
Pour les élus Français du parlement européen, je tiens à signaler le courage exemplaire de la députée d'EELV Mme Nicole KIIL-NIELSEN, qui déclarait déjà fin novembre 2012 à l'Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE à Paramaribo (au Suriname), au sein d'une assemblée (ses collègues des pays Afrique-Caraïbes-Pacifique) quasiment unanime à espérer une intervention militaire au Nord-Mali :
" Cher-e-s collègues,
Je tiens d'abord à rappeler que la situation dramatique que connait actuellement le Mali est aussi une conséquence de l'intervention de l'OTAN en Libye. En effet, en outrepassant le mandat du Conseil de sécurité, en transformant la résolution 1973, de " Interdiction de survol" en un mandat de renversement du régime de Kadhafi, les occidentaux ont de fait permis aux groupes rebelles et islamistes de s'emparer d'un armement considérable et de se replier au Nord du Mali, sans rencontrer le moindre obstacle : les occidentaux disposaient des moyens militaires et technologiques pour les arrêter.
Il faut aussi se rappeler la proposition de médiation de l'Union africaine et de résolution pacifique du conflit libyen.
Je m'interroge donc aujourd'hui sur la position de l'Union Africaine qui privilégie l'intervention armée au Mali : la guerre est elle la solution ? Il suffit de regarder vers l'Afghanistan, l'Irak, la Libye pour admettre que la guerre c'est encore davantage de souffrances pour le peuple.
La guerre c'est plus de blessés, de morts, plus de viols, plus de destructions d'infrastructures et du patrimoine, plus d'écosystèmes saccagés.
L'option militaire ne peut être que complémentaire d'une approche politique.
Le Mali ne pourra pas continuer à occulter les questions politiques économiques, sociales et culturelles. Le désarroi de la jeunesse malienne est révélateur : il y a ceux qui ont créé des comités de soutien aux putschistes, ceux qui rejoignent les groupes armés du Nord, ceux qui constituent des milices pour libérer le Nord, ceux qui continuent à tenter d'atteindre l'Europe au risque de rencontrer la mort dans le désert ou en mer : la Méditerranée est devenue un grand cimetière marin.
Il faudra bien répondre aux questions qui hantent la jeunesse. Pourquoi le chômage, la pauvreté, la faim, l'exil et maintenant la guerre alors que l'on ne cesse de vanter la démocratie malienne ?
Il faudra bien tirer les leçons de l'échec du modèle économique mis en œuvre sous la houlette du FMI et de la Banque Mondiale et aborder la question de l'accès aux ressources naturelles tant convoitées, dans toute l'Afrique d'ailleurs.
Il faudra bien réfléchir aux conséquences sociales de ces inquiétants achats de terres agricoles par les sociétés étrangères.
Car, n'oublions pas que la pauvreté, l'absence de perspectives constituent un terreau très fertile pour tous les extrémismes. "
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La
FIDH et Human Rights Watch font état de disparitions et de mauvais
traitements de la part de l'armée malienne à l'encontre des populations
civiles, notamment Touaregs.
Pour les élus Français du parlement européen, je tiens à signaler le courage exemplaire de la députée d'EELV Mme Nicole KIIL-NIELSEN, qui déclarait déjà fin novembre 2012 à l'Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE à Paramaribo (au Suriname), au sein d'une assemblée (ses collègues des pays Afrique-Caraïbes-Pacifique) quasiment unanime à espérer une intervention militaire au Nord-Mali :
" Cher-e-s collègues,
Je tiens d'abord à rappeler que la situation dramatique que connait actuellement le Mali est aussi une conséquence de l'intervention de l'OTAN en Libye. En effet, en outrepassant le mandat du Conseil de sécurité, en transformant la résolution 1973, de " Interdiction de survol" en un mandat de renversement du régime de Kadhafi, les occidentaux ont de fait permis aux groupes rebelles et islamistes de s'emparer d'un armement considérable et de se replier au Nord du Mali, sans rencontrer le moindre obstacle : les occidentaux disposaient des moyens militaires et technologiques pour les arrêter.
Il faut aussi se rappeler la proposition de médiation de l'Union africaine et de résolution pacifique du conflit libyen.
Je m'interroge donc aujourd'hui sur la position de l'Union Africaine qui privilégie l'intervention armée au Mali : la guerre est elle la solution ? Il suffit de regarder vers l'Afghanistan, l'Irak, la Libye pour admettre que la guerre c'est encore davantage de souffrances pour le peuple.
La guerre c'est plus de blessés, de morts, plus de viols, plus de destructions d'infrastructures et du patrimoine, plus d'écosystèmes saccagés.
L'option militaire ne peut être que complémentaire d'une approche politique.
Le Mali ne pourra pas continuer à occulter les questions politiques économiques, sociales et culturelles. Le désarroi de la jeunesse malienne est révélateur : il y a ceux qui ont créé des comités de soutien aux putschistes, ceux qui rejoignent les groupes armés du Nord, ceux qui constituent des milices pour libérer le Nord, ceux qui continuent à tenter d'atteindre l'Europe au risque de rencontrer la mort dans le désert ou en mer : la Méditerranée est devenue un grand cimetière marin.
Il faudra bien répondre aux questions qui hantent la jeunesse. Pourquoi le chômage, la pauvreté, la faim, l'exil et maintenant la guerre alors que l'on ne cesse de vanter la démocratie malienne ?
Il faudra bien tirer les leçons de l'échec du modèle économique mis en œuvre sous la houlette du FMI et de la Banque Mondiale et aborder la question de l'accès aux ressources naturelles tant convoitées, dans toute l'Afrique d'ailleurs.
Il faudra bien réfléchir aux conséquences sociales de ces inquiétants achats de terres agricoles par les sociétés étrangères.
Car, n'oublions pas que la pauvreté, l'absence de perspectives constituent un terreau très fertile pour tous les extrémismes. "
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