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dimanche 30 décembre 2012

A Marrakech, à Casa, la répression comme seule réponse aux problèmes, tojours la répression !

Par Souad G., Attac Maroc, 29/12/2012


A Casablanca,  les policiers en civil  pourchassent les manifestants un par un, jusque dans les cafés.

Le sit in appelé par le M20F à Casablanca ce dimanche 30 décembre 2012 a été interdit et réprimé. Dès 16h, alors qu'une cinquantaine de militants se rassemblaient devant la préfecture, des policiers en civil ont repoussé les manifestants et interdit le rassemblement. Les manifestants se sont alors dirigés vers le centre ville pour maintenir le sit-in. Un important dispositif de force de répression s'est déployé dans le centre ville pour cerner les manifestants. Puis la répression a commencé. Les militants ont été pourchassés jusqu'à l'intérieur des cafés.

Les révoltes dans le quartier populaire  Sidi Youssef Ben Ali, à Marrakech
Mercredi  26 décembre 2012 à Marrakech, alors que ville vitrine du tourisme international s’apprête à recevoir des personnalités politiques du show bisness pour les festivités de fin d’année, des soulèvements populaires ont éclaté.
Des milliers de manifestants  sont descendus dans la rue pour protester contre la cherté de la vie, notamment contre les tarifs élevés de l’eau et électricité appliqués par la RADEEMA (Régie Autonome de Distribution de l’eau et Electricité de Marrakech).
Pour avoir manifesté pacifiquement, les citoyens de ce quartier pauvre et populaire  ont  été cernés par un impressionnant déploiement répressif. Les forces de répression ont chargé avec violence les manifestants, interpelé, perquisitionné les maisons. Selon l’AMDH, plus de 160 personnes sont en détention. On parle de plusieurs blessés y compris dans les rangs des forces de répression débordées par la colère populaire.
Les manifestations de soutien se sont déroulées dans d’autres quartiers de Marrakech. Dans la nuit de vendredi 28 décembre, les émeutes ont éclaté,   les slogans se sont radicalisés pour réclamer la chute du régime.
Bientôt 2 années après le début du M20F
Aucune solution en dehors de la répression sauvage n’est proposée.
Les émeutes qui avaient éclaté au début du M20F, notamment à Tanger, contre les tarifs appliqués par Amendis, société chargée de la distribution de l’eau et électricité,  avaient été réprimées brutalement. D’autres émeutes avaient éclatées dans Safi, Agadir, Salé pour les mêmes raisons.
Les augmentations des prix des produits et denrées de base provoquent de plus en plus  de manifestations de révoltes dans les villes et quartiers populaires du nord au sud du Maroc.
Confronté à une crise économique, le pouvoir loin d’entendre les appels aux changements, poursuit dans des projets autant inutiles qu’onéreux, cependant que la dette du pays explose : fin 2011, la dette publique représente 72% du PIB.
Répression, arrestations, procès et fausses inculpations, jusqu’à quand ?
Sans aucune politique que la répression pour répondre aux besoins pressants des populations, aux revendications sociales et économiques, les révoltes annoncent les prochaines insurrections.
Le Mouvement du 20 Février , les organisations politiques, syndicales qui se réclament porteurs de changements, sauront-t-ils rassembler , unifier, soutenir et défendre  les luttes populaires  et répondre aux aspirations de changements profonds au service de toutes et tous ? Sommes-nous dans un Maroc qui s’inscrit définitivement dans la révolution  des peuples pour nos libertés ?

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