Par Salah Elayoubi
En ces temps de grogne et de dénonciation des injustices et des
passe-droits, au ministère de la jeunesse et des sports on n’a pas
trouvé mieux que de procéder à la promotion à l’échelle 11 de
l’administration, d’un certain Hicham El Guerrouj et à l’échelle 9 d’une certaine Zahra Ouaziz.
Les deux sportifs de haut niveau sont, en effet, plus connus pour
arpenter les pistes d’athlétisme ou les gradins des stades que les
couloirs du ministère en question où ils bénéficient chacun d’un poste
fictif.
En outre chacun d’eux a bénéficié des largesses non négligeables de
la part du roi et de la Fédération marocaine d’athlétisme, pour avoir
défendu honorablement les couleurs de notre pays, Hicham El Guerrouj qui
acheva sa carrière avec une première place à Athènes aux jeux
olympiques de 2004 sur cinq mille mètres, avec un peu plus de bonheur
que sa consoeur Zahra Ouaziz, à laquelle on doit la première place aux
jeux de la francophonie en 1994 et aux championnats d’Afrique à Dakar en
1998. Sa dernière apparition à une épreuve remonte à 2000, au
championnat du monde de cross à Vilamoura, au Portugal.
Alors que des milliers de diplômés au chômage continuent de battre le
pavé, chaque jour, dans différentes villes du royaume, pour faire
reconnaître leur droit à un emploi, cette mesure apparaît comme
totalement injuste et inadéquate.
Ce matin encore, des milliers d’entre eux ont fait le siège de
l’entrée du Méchouar, côté porte des ambassadeurs, face à des forces de
police étrangement discrète contrairement à leur habitude de réprimer la
moindre de ces manifestations.
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Salah Elayoubi, fb
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