Premier jour de la visite de Ross au Sahara Occidental sous très haute surveillance sécuritaire coloniale
Calme
apparent sur la ville de El Aaiun occupée, aujourd'hui 31 octobre 2012,
quatre heures après l'arrivée de M. Christopher Ross, envoyé spécial du
secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Occidental.
Plus
de six mille (6000) agents marocains des services de renseignements, de
la police, des agents forces auxiliaires et des militaires marocains
sont arrivés au cour des trois derniers jours à El Aaiun, la capital
occupée du Sahara Occidental.
Ces
effectifs s'ajoutent aux effectifs sécuritaires qui ont au moins
triplés depuis la grande manifestation de Gdaim Izik en 2010, et qui
stationnent visiblement dans tous les quartiers de la ville nuit et
jour.
Les
nouveaux arrivés se sont déployés aujourd'hui autour du siège de la
Minurso à l'Hôtel PARADOR et dans les quartiers Ma'atalah, Lina'ach, El
Fateh, Zemla, les appartements rouges, Lhchicha, prés du quatrième
arrondissement, boulevard Essmara.
Selon nos correspondants, les forces d'occupation empêchent les citoyens de passer à proximité du siège de la Minurso.
Aminatou
Haidar présidente du collectif des défenseurs sahraouis des droits de
l'homme a été empêchée de passer sur la route proche du siège de la
Minurso. Une patrouille de la DST l'a même poursuivie jusqu'au quartier
Ma'atala.
L'un
des agent est alors descendu de voiture pour prendre des photos d'elle,
ce contre quoi Mm Aminatou a vigoureusement protesté. Elle a également
pris des photos des agents et de leur voiture.
Dans
le même quartier Ma'atala, des enfants sahraouis d'une douzaine d'année
se sont regroupés dans la rue et ont commencé à crier contre
l'occupation marocaine, dont ils subissent l'oppression, les
discriminations et la violence depuis leurs naissances.
Des
policiers marocains en civils sont intervenus brutalement contre la
dizaine d'enfants. ZDIDAT Limam un enfant de 12 ans a été blessé dans
l'attaque. Il souffre de plaies à l'oeil et d'un important hématome à la
hanche.
Dans
le quartier Lina'ach, d'autres enfants sont sortis pour faire eux aussi
une manifestation. Ils ont rapidement été pris en chasse par des
policiers marocains en civils. Dans le groupe d'un dizaine
d'adolescents, ABAILI Yousef, 15 ans a été battu par plusieurs policiers
en civils armés de matraques puis relâché. Il souffre de nombreux
hématomes au visage et sur tout le corps.
C'est
dans un climat potentiellement explosif que M. Christopher Ross
rencontre ce soir à la willaya des Chiokh de tribus sahraouies.
Ces
anciens, acteurs du système de représentation tribal encouragé et
subventionné par le gouvernement marocain pour maintenir une division
artificielle du peuple Sahraoui, ne représentent plus les sahraouis des
territoires occupés, ni n'ont plus de fonction de chef sur la jeunesse
sahraouie, ni sur les nouvelles générations de résistants. Cela s'est
révélé clairement lors de la manifestation de Gdaim Izik et depuis.
EM, Sahara Occidental occupé
31 octobre 2012
A Laâyoune, Christopher Ross s’entretient avec le Polisario de l’intérieur
Christopher Ross
L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies, l’Américain Christopher Ross, s’est entretenu aujourd’hui avec plusieurs représentants du Polisario à Laâyoune, au Sahara occidental.
Ross, qui était accompagné de responsables de la MINURSO, la mission
des Nations unies au Sahara occidental, avait face à lui l’avocat Mohamed Lahbib Rguibi, le frère de Mohamed Abdelaziz, Ali Salem Tamek, Aminatou Haïdar, Mohamed Moutaouakil et Larbi Messaoud.
De 9h du matin à 11h10, les cinq indépendantistes ont fait au
représentant onusien un long exposé sur la situation dans la région.
Selon un témoin, « ils se sont plaints de la militarisation de la
région, de l’interdiction de manifester et de s’exprimer librement, de
la la torture dans les commissariats de police et les geôles de la DST,
ainsi que du problème général des droits de l’homme au Sahara
occidental ».
Les drames de Gdeim Izik et celui, postérieur, de Dakhla ont été
évoqués, ainsi que le cas des 526 Sahraouis toujours disparus depuis le
début du conflit.
Selon la même source, après les avoir longuement écouté, Ross a posé
des questions précises sur les droits de l’homme dans cette zone en
conflit.
Demain
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