Dans sa conférence de presse du 31 octobre, où il
affiche sa proximité avec B. Netanyahou, F. Hollande s’aligne sans complexe
ni état d’âme sur les positions israéliennes.
Sur l’Iran, s’il ne reprend pas la notion de ligne rouge brandie par
Netanyahou, il fait sienne l’analyse israélienne du danger nucléaire sans
jamais mettre en cause le nucléaire israélien et appeler à une
dénucléarisation de la région.
Sur le « processus de paix », il s’aligne sur la position de Netanyahou en
appelant à une négociation sans conditions ni préalables et en écartant « la
tentation de l’Autorité palestinienne d’aller chercher à l’AG des Nations unies ce qu’elle n’obtient pas par
la négociation ».
C’est refuser l’idée même d’une quelconque pression sur celui qui jour après
jour viole le droit. C’est choisir de laisser l’occupant user de sa force pour
faire plier l’occupé et le contraindre à l’inacceptable. Tout cela en
contradiction complète avec les engagements du candidat, de son premier
ministre et les positions du parti socialiste.
Dans ces conditions l’annonce de la visite commune des deux hommes à
Toulouse a quelque chose de profondément malsain mettant en scène une
prétendue « solidarité contre le terrorisme » entre la France et un acteur
majeur du terrorisme d’état.
Au lendemain de la publication, par 22 ONG internationales, d’un rapport accablant sur la
colonisation et ses conséquences sur les Palestiniens, dans lequel elles
préconisent des mesures concrètes pour sauvegarder la possibilité d’un
état palestinien conformément au droit international, le Président de la
République a oublié son 59ème engagement en faveur
de la « reconnaissance internationale de l’état palestinien ».
Nous ne le tenons pas pour quitte, non plus que sa majorité, et ne cesserons
de le lui rappeler.
Le Bureau National AFPS
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