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mardi 4 septembre 2012

Des “Focos” citoyens pour la dignité du peuple 3 Septembre 2012 Un portefeuille en peau de Hérisson On savait le portefeuille de Mohammed VI, en peau de hérisson véritable, particulièrement lorsqu’il s’agit d’y mettre la main, pour restituer à ses compatriotes un peu de ce qu’il leur a pris. Le roi est encore plus avare envers les plus modestes d’entre eux, lorsque ceux-ci s’aventurent à défendre son régime et ses pratiques moyenâgeuses. Et s’il a définitivement perdu son titre de « Roi des pauvres », il le doit tout autant à son affairisme coupable et sa soif d’enrichissement, qu’à l’indigence de sa générosité. Tout au plus lui reconnaît-on, ici ou là, quelques postures, dont on sait qu’elles ne mangent pas de pain et ne lui coûtent rien, comme cette piètre « Harira », cette soupe du ramadan et les misérables ingrédients qu’il distribue aux nécessiteux, le tout payé du produit du racket et des caisses de l’Etat marocain. Pour se convaincre de tout cela, il fallait se trouver samedi dernier, au Trocadéro, où se sont exportées les pratiques indignes du makhzen, consistant à réquisitionner quelques pauvres bougres acheminés depuis Metz, sous bonne escorte vigilante de quelques sbires du régime, grimés, pour l’occasion, en patriotes. Des baltajis réquisitionnés pour les besoins de la cause monarchiste Au péril de leur vie familiale, sinon de leur vie tout court et contre la promesse d’un aller-retour en autocar et d’un sandwich arrosé d’un soda, ces pathétiques destins brinqueballés d’une cause à l’autre, ont eu pour seule heure de gloire de regarder passer derrière le cordon de CRS qui contenait leurs velléités, les amoureux de la liberté qui s’en allaient crier leur refus de courber l’échine, devant leur semblable. Ils ignorent sans doute encore, à l’heure où ces lignes sont écrites, instrumentés qu’ils sont, que l’enjeu de cet après-midi là, était aussi leur propre dignité que d’autres étaient allés défendre ! Larbi Maâninou, aura eu ce commentaire lourd de vérité pour résumer leur condition: « ..En face des vieux embarqués de Metz, débarqués de leur car, au Trocadéro faisaient pitié. J’avais envie de les embrasser alors qu’ils mangeaient leur sandwich et buvaient leur canette de coca … Ces personnes d’un âge certain ont été obligées de se déplacer pour nous faire face. La police les a cantonnés dans un coin pour éviter tout débordement provoqué par les vrais voyous du Maroc. Ils sont sur le chemin du retour et je leur souhaite une belle soirée qui leur fera oublier cette indignité qu’on leur a fait subir… » Ahmed Benani en tête de cortège, lors de la marche en direction de l’ambassade du Maroc Une poignée de citoyens pour des millions d’autres Ils étaient tout juste une centaine. A eux seuls, ils en ont représenté des millions d’autres, en ce jour mémorable du premier septembre, à Paris, Rue Le Tasse, siège de l’ambassade du Maroc. Le choix du lieu s’imposait, tant les locataires, pourtant censés représenter les intérêts du peuple marocain, se plaisent à répéter cyniques, devant les caméras du monde qu’ils courtisent à coups de ronds de jambes, de pâtisseries et de discours dégoulinants de miel qu’ils sont les ambassadeurs de Sa Majesté. Il s’agissait pour les militants de tous bords, de parodier la cérémonie de la Beyaa, tout comme avaient tenté de le faire une poignée d’autres à Rabat, avant de se faire brutalement disperser par des policiers aux méthodes aussi brutalistes que voyoutes. Le monde est soudain devenu étroit pour les dictateurs. Ce qui n’a pu se tenir convenablement, dans la capitale marocaine, s’est exporté naturellement, ailleurs. Une belle revanche sur le régime marocain à la main bien lourde et qui est en proie, par les temps qui courent, à une contestation généralisée, sinon de son existence, du moins de ses méthodes révoltantes, par ces « focos » rêvés par le Che et qui sont menés pacifiquement, par les citoyens marocains et les militants de tous bords, laissant la violence, les voies de faits et l’arbitraire au camp d’en face. Et si la cérémonie de Paris a définitivement achevé de ridiculiser celle du Mechouar et ses défenseurs, le roi si autiste et si vaniteux ne pourra s’en prendre qu’à lui-même ! Le Capitaine Adib et les autres… Il y avait de tout dans cette réunion des justes, sous un soleil radieux ! Il y avait ce capitaine de l’armée de l’air marocaine, en tenue d’été, béret vissé sur la tête. Militaire un jour, militaire pour toujours dit le dicton. Et Mustapha Adib est sans doute le meilleur d’entre eux. Le plus courageux aussi, dont l’histoire dit qu’il a bu le calice de l’injustice, jusqu’à la lie, pour avoir dénoncé la corruption et l’injustice. Un comble ! Il est aujourd’hui l’objet de toutes les « assiduités », de tous les ostracismes et de toutes les injustices qui lui font dire qu’il n’est plus marocain. Qui pourrait le blâmer d’avoir prononcé ce truisme, et d’avoir voulu le traduire dans les faits, en faisant vœu de renonciation à la nationalité de ses parents qui ont pourtant tant donné à leur patrie ! Il y avait aussi Ahmed Benani, le politologue, et professeur universitaire qui, de son langage exquis, avoue à longueur d’année, sur ses pages Facebook, dans ses conférences ou ses réunions privées, ne plus supporter l’autisme de ce régime arc-bouté depuis toujours sur ses injustices et ses pratiques douteuses. Il est accouru de ses hauteurs lausannoises pour haranguer les siens et appeler de ses vœux cette « Aube citoyenne ». Il y avait Anas Chadil, cet élève-ingénieur qui, le premier, au soir du 24 août, avait eu l’idée lumineuse de cette « waqfa », devant l’ambassade du Maroc à Paris! Il est reparti depuis à Nantes, préparer sa soutenance prévue ce lundi, apaisé d’avoir pu dire son mot, sur la question de cette satanée allégeance. Il y avait Zineb El Rhazoui. Celle des grands jours et de tous les combats. Déguisée en maîtresse de cérémonie, la pasionaria de la démocratie, était à faire hurler de rires un couvent des bonnes sœurs, mais qui, comme à son habitude, lorsqu’il s’agit de dénoncer les travers des dictateurs ne déridait pas de colère ! Moment de clownerie assuré tout de même ! L’ombre des absents Enfin il y avait l’ombre de tous ces absents, qui planait sur cette manifestation de la dignité contre l’indignité, de la liberté contre la soumission et de la citoyenneté contre l’assujettissement ! Ils sont légions les laissés pour compte, les pauvres, les misérables, les affamés, les spoliés, les oubliés du régime et nos militants. Ils s’appellent Abderrahmane Assal, Mouad Belghouat, Younes Belkhdim, Samir Bradley, Nour Essalam Kartachi, Leila Nassimi, Youssef Oubella, , Tariq Rochdi, et tant d’autres, emprisonnés pour avoir dit leur refus de la servitude et du déni de droit. La comédie de la beyaa aura vécu, le temps d’un après-midi particulier, sous une protection policière qui, pour une fois, aura profité aux démocrates. Elle aura eu pour théâtre les parvis des droits de l’homme au Trocadero et celui de l’ambassade du Maroc, cet antre de la dictature et son symbole. Un jour, sans doute, la parabole s’écrira dans l’autre sens ! Ce jour-là, les marocains rendus enfin à leur dignité citoyenne, n’auront besoin ni de protection des forces de l’ordre, ni d’allégeance dégradante due à un de leurs semblables.

Par Salah Elayoubi, 3/9/2012

Un portefeuille en peau de Hérisson
On savait le portefeuille de Mohammed VI, en peau de hérisson véritable, particulièrement lorsqu’il s’agit d’y mettre la main, pour restituer à ses compatriotes un peu de ce qu’il leur a pris.
Le roi est encore plus avare envers les plus modestes d’entre eux, lorsque ceux-ci s’aventurent à défendre son régime et ses pratiques moyenâgeuses. Et s’il a définitivement perdu son titre de « Roi des pauvres », il le doit tout autant à son affairisme coupable et sa soif d’enrichissement, qu’à l’indigence de sa générosité.
Tout au plus lui reconnaît-on, ici ou là, quelques postures, dont on sait qu’elles ne mangent pas de pain et ne lui coûtent rien, comme cette piètre « Harira », cette soupe du ramadan et les misérables ingrédients qu’il distribue aux nécessiteux, le tout payé du produit du racket et des caisses de l’Etat marocain.
Pour se convaincre de tout cela, il fallait se trouver samedi dernier, au Trocadéro, où se sont exportées les pratiques indignes du makhzen, consistant à réquisitionner quelques pauvres bougres acheminés depuis Metz, sous bonne escorte vigilante de quelques sbires du régime, grimés, pour l’occasion, en patriotes.
Des baltajis réquisitionnés pour les besoins de la cause monarchiste
Au péril de leur vie familiale, sinon de leur vie tout court et contre la promesse d’un aller-retour en autocar et d’un sandwich arrosé d’un soda, ces pathétiques destins brinquebalés d’une cause à l’autre, ont eu pour seule heure de gloire de regarder passer derrière le cordon de CRS qui contenait leurs velléités, les amoureux de la liberté qui s’en allaient crier leur refus de courber l’échine, devant leur semblable.
Ils ignorent sans doute encore, à l’heure où ces lignes sont écrites, instrumentés qu’ils sont, que l’enjeu de cet après-midi là, était aussi leur propre dignité que d’autres étaient allés défendre !
Larbi Maâninou, aura eu ce commentaire lourd de vérité pour résumer leur condition:
« ..En face des vieux embarqués de Metz, débarqués de leur car, au Trocadéro faisaient pitié. J’avais envie de les embrasser alors qu’ils mangeaient leur sandwich et buvaient leur canette de coca
… Ces personnes d’un âge certain ont été obligées de se déplacer pour nous faire face. La police les a cantonnés dans un coin pour éviter tout débordement provoqué par les vrais voyous du Maroc. Ils sont sur le chemin du retour et je leur souhaite une belle soirée qui leur fera oublier cette indignité qu’on leur a fait subir… »
Ahmed Benani en tête de cortège, lors de la marche en direction de l’ambassade du Maroc

Une poignée de citoyens pour des millions d’autres
Ils étaient tout juste une centaine.
A eux seuls, ils en ont représenté des millions d’autres, en ce jour mémorable du premier septembre, à Paris, Rue Le Tasse, siège de l’ambassade du Maroc. Le choix du lieu s’imposait, tant les locataires, pourtant censés représenter les intérêts du peuple marocain, se plaisent à répéter cyniques, devant les caméras du monde qu’ils courtisent à coups de ronds de jambes, de pâtisseries et de discours dégoulinants de miel qu’ils sont les ambassadeurs de Sa Majesté.
Il s’agissait pour les militants de tous bords, de parodier la cérémonie de la Beyaa, tout comme avaient tenté de le faire une poignée d’autres à Rabat, avant de se faire brutalement disperser par des policiers aux méthodes aussi brutalistes que voyoutes.
Le monde est soudain devenu étroit pour les dictateurs. Ce qui n’a pu se tenir convenablement, dans la capitale marocaine, s’est exporté naturellement, ailleurs.
Une belle revanche sur le régime marocain à la main bien lourde et qui est en proie, par les temps qui courent, à une contestation généralisée, sinon de son existence, du moins de ses méthodes révoltantes,  par ces « focos » rêvés par le Che et qui sont menés pacifiquement, par les citoyens marocains et les militants de tous bords, laissant la violence, les voies de faits et l’arbitraire au camp d’en face. Et si la cérémonie de Paris a définitivement achevé de ridiculiser celle du Mechouar et ses défenseurs, le roi si autiste et si vaniteux ne pourra s’en prendre qu’à lui-même !
 Le Capitaine Adib et les autres…
Il y avait de tout dans cette réunion des justes, sous un soleil radieux !
Il y avait ce capitaine de l’armée de l’air marocaine,  en tenue d’été, béret vissé sur la tête.
Militaire un jour, militaire pour toujours dit le dicton. Et Mustapha Adib est sans doute le meilleur d’entre eux. Le plus courageux aussi, dont l’histoire dit qu’il a bu le calice de l’injustice, jusqu’à la lie, pour avoir dénoncé la corruption et l’injustice. Un comble ! Il est aujourd’hui l’objet de toutes les « assiduités », de tous les ostracismes et de toutes les injustices qui lui font dire qu’il n’est plus marocain. Qui pourrait le blâmer d’avoir prononcé ce truisme, et d’avoir voulu le traduire dans les faits, en faisant vœu de renonciation à la nationalité de ses parents qui ont pourtant tant donné à leur patrie !
Il y avait aussi Ahmed Benani, le politologue, et professeur universitaire qui, de son langage exquis, avoue à longueur d’année, sur ses pages Facebook, dans ses conférences ou ses réunions privées, ne plus supporter l’autisme de ce régime arc-bouté depuis toujours sur ses injustices et ses pratiques douteuses. Il est accouru de ses hauteurs lausannoises pour haranguer les siens et appeler de ses vœux cette « Aube citoyenne ».
Il y avait Anas Chadil, cet élève-ingénieur qui, le premier, au soir du 24 août, avait eu l’idée lumineuse de cette « waqfa », devant l’ambassade du Maroc à Paris!
Il est reparti depuis à Nantes, préparer sa soutenance prévue ce lundi, apaisé d’avoir pu dire son mot, sur la question de cette satanée allégeance.
Il y avait Zineb El Rhazoui. Celle des grands jours et de tous les combats.
Déguisée en maîtresse de cérémonie, la pasionaria de la démocratie, était à faire hurler de rires un couvent des bonnes sœurs, mais qui, comme à son habitude, lorsqu’il s’agit de dénoncer les travers des dictateurs ne déridait pas de colère ! Moment de clownerie assuré tout de même !
 L’ombre des absents
Enfin il y avait l’ombre de tous ces absents, qui planait sur cette manifestation de la dignité contre l’indignité, de la liberté contre la soumission et de la citoyenneté contre l’assujettissement ! Ils sont légions les laissés pour compte, les pauvres, les misérables, les affamés, les spoliés, les oubliés du régime et nos militants. Ils s’appellent Abderrahmane Assal, Mouad Belghouat, Younes Belkhdim, Samir Bradley, Nour Essalam Kartachi, Leila Nassimi, Youssef Oubella, , Tariq Rochdi, et tant d’autres, emprisonnés pour avoir dit leur refus de la servitude et du déni de droit.
La comédie de la beyaa aura vécu, le temps d’un après-midi particulier, sous une protection policière qui, pour une fois, aura profité aux démocrates. Elle aura eu pour théâtre les parvis des droits de l’homme au Trocadero et celui de l’ambassade du Maroc, cet antre de la dictature et son symbole. Un jour, sans doute, la parabole s’écrira dans l’autre sens ! Ce jour-là, les marocains rendus enfin à leur dignité citoyenne, n’auront besoin ni de protection des forces de l’ordre, ni d’allégeance dégradante due à un de leurs semblables.

http://youtu.be/aGfJ5KHKY2w

http://youtu.be/GQ1hMCYutgY
--------------------------------------------------------------------------------Ahmed Benani  ...On commence à entendre le chant du cygne du despotisme. Ton papier le dit avec brio, la finesse de ta plume et la profondeur de tes réflexions traduisent ce sentiment collectif exprimé sur le parvis des Droits de l'Homme du Trocadéro : Non à l'humiliation, non à l'assujettissement , place enfin à l'émergence de la citoyenneté dans un autre Maroc libre, indépendant et souverain. -------------------------------------- Fouzia Maqsoud
    Le 1er septembre était un moment historique. Désormais, il faut retenir qu'il y a un avant et un après « la fête de l'allégeance à la liberté et la dignité ». Une fierté de voir des jeunes avancer à pas sûrs et certainement sur le chemin de la dignité d'un peuple longtemps humilié!

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