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samedi 1 janvier 2011

LETTRE OUVERTE AU GOUVERNEMENT PORTUGAIS SUR LA POSITION PORTUGAISE FACE À LA QUESTION DU SAHARA OCCIDENTAL

Par António Manuel Baptista da Silva Luísa Teotónio Pereira
Associação de Amizade Portugal-Sahara Ocidental,
R. Pinheiro Chagas, 77-1º Dto, 1069-069 Lisboa, 28/12/2010

Monsieur le Premier Ministre
Engº. José Sócrates
Residência Oficial
R. da Imprensa à Estrela, 4
1200-888 Lisboa

Monsieur le Premier Ministre
Au nom de l’Association d’Amitié Portugal-Sahara Occidental, nous avons l’honneur de vous faire parvenir le Lettre Ouverte ci-jointe sur la question du Sahara Occidental et la position qu’un ensemble de figures éminentes nationales estiment fondamentales que le Gouvernement portugais adopte sans délai et sans hésitation.
Cette prise de position gagne une importance spéciale du fait que la question se trouve dans une phase décisive et que le Portugal s’apprête à assumer sa place comme membre du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Ce dossier est l’un de ceux qui exigeront un accompagnement permanent durant tout le mandat et par rapport auquel le Portugal, avec son passé de défense intransigeante et diplomatiquement habile des droits du peuple de Timor-Leste, particulièrement du droit à l’autodétermination et indépendance, pourra avoir une contribution spécifique et enrichissante.
C’est ce que nous désirons, confiant dans la responsabilité de Portugal devant la communauté des Nations en ce qui concerne son compromis pour la défense des Droits de l’Homme et du Droit International.
Avec nos vœux d’un 2011 exigeant en termes de cohérence politique et de succès concrets en cette matière,
nous présentons à V. Exª nos meilleurs compliments.

LETTRE OUVERTE AU GOUVERNEMENT PORTUGAIS SUR LA POSITION PORTUGAISE FACE À LA QUESTION DU SAHARA OCCIDENTAL

Monsieur le Premier Ministre du Portugal
Monsieur le Ministre d’État aux Affaires Étrangères du Portugal

Nous suivons avec douleur et indignation l’opération de répression du gouvernement du Royaume du Maroc qui s’est abattue sur la population sahraouie de El Aaiun, comme réponse au soulèvement pacifique du Camp de la Dignité de Gdeim Izik. Le fait d’avoir été précédé de mesures intentionnelles d’isolement du territoire renforce nos sentiments. Devant l’incompréhensible silence du gouvernement portugais devant de telles violations des droits de l’Homme, nous venons réclamer leur condamnation publique et claire.
Le Camp de la Dignité a voulu exprimer la protestation par les citoyens et citoyennes sahraouis, devant la discrimination continue, nommément en termes socio-économiques, dont ils sont l’objet dans leur propre territoire. Si cette réalité était déjà connue par ceux qui ont des contacts ou s’intéressent pour cette région, elle est devenue évidente pour tout le monde à travers cet acte pacifique et de courage. Devant le refus marocain de répondre aux questions posées par la Commission Européenne sur les bénéficiaires des richesses qui sont produites dans le territoire, les Sahraouis ont donné leur témoignage. Dans ce contexte, et en accord avec le Droit International, comme il a été démontré et reconnu par les services juridiques du Parlement Européen, il ne sera pas possible de renouveler l’Accord de Pêche entre l’Union Européenne et le Maroc, lequel se trouve en phase de renégociation. Nous demandons instamment au Gouvernement portugais qu’il clarifie rapidement sa position, en se basant sur les principes du Droit International.

Cette dernière vague de violations des Droits de l’Homme contre des citoyens sahraouis et leurs organisations ont de graves précédents. En réalité, ces violations se sont établies comme une politique et une pratique constantes, favorisées par le contrôle des informations par les autorités marocaines. Il est urgent d’établir une surveillance rigoureuse et impartiale de ces faits, et la MINURSO (United Nations Mission for the Referendum in Western Sahara), établie en 1991, peut l’assurer, comme cela se pratique dans les autres missions de paix des Nations Unies. Nous demandons au gouvernement portugais qu’il s’engage activement pour que le Conseil de Sécurité donne à la MINURSO, le plus rapidement possible, un mandat de surveillance des Droits de l’Homme au Sahara Occidental.

Nous savons, en particulier par l’expérience de Timor-Leste, que les droits du peuple sahraoui ne pourront être pleinement exercés que lorsqu’il fera entendre sa voix, dans le cadre d’un acte d’autodétermination juste et libre, conduit et supervisé internationalement. Toutes les mesures antérieures suggérées sont nécessaires et urgentes, mais elles ne sont pas suffisantes. Une solution claire de ce conflit ouvrira de nouvelles perspectives pour le Maroc, pour la région et pour le dialogue euro-méditerranéen.
Nous ne pouvons pas accepter que notre politique extérieure ait deux mesures opposées. Le Portugal a assumé un rôle essentiel dans la libération du peuple timorais et a demandé aux autres États, dans le même cas, de respecter le droit international. Soyons cohérents. Appuyons tous les efforts internationaux qui conduisent à la réalisation d’un référendum d’autodétermination. C’est cette politique que nous voulons voir concrétisée par le gouvernement portugais.
Lisbonne, Décembre 2010
28 personnalités de la société portugaise prennent position sur la position du Portugal par rapport au conflit du Sahara occidental

MIGUEL GALVÃO TELES, une des personnalités qui on signé la lettre, Avocat avec une longue expérience dans les litiges prés de la Cour internationale de Justice et des tribunaux arbitraux internationaux. Il est membre de la Cour permanente d'arbitrage de La Haye. Il a défendu la cause portugaise à la Cour de Haye dans le litige avec l’Australie a propos du pétrole de Timor Oriente (TIMOR GAP)
Alvaro Siza Vieira, connu internationalement pour Siza Vieira, est le plus respecté et primé contemporaine architecte portugais. Prix Pritzker (1992), Prix Luso-Espagnol des Arts et de la Culture 2010
Adelino Gomes, jornalista
Alice Vieira, escritora
Álvaro Siza Vieira, arquitecto
Ana Tostões, arquitecta
Frei Bento Domingues
Eduarda Maio, jornalista
Francisco Teixeira da Mota, advogado
Jacinto Lucas Pires, escritor
Janita Salomé, músico
João Proença, dirigente sindical
José Augusto França, ensaísta
José Luís Peixoto, escritor
José Mattoso, historiador
José Ribeiro, editor
Joaquim Azevedo, professor universitário
Luís Moita, professor universitário
Manuel Carvalho da Silva, dirigente sindical
Manuel da Costa Cabral, pintor
Mário Nogueira, dirigente sindical
Miguel Galvão Teles, advogado
Miguel Gomes, realizador de cinema
Miguel Oliveira da Silva, médico
Maria Helena Mira Mateus, investigadora
Maria João Seixas, jornalista
Paulo Sucena, dirigente sindical
Teresa Féria, jurista
Vasco Lourenço, tenente-coronel
Viriato Soromenho Marques, professor universitário

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