Tunis, 27 décembre 2010 - Après dix jours d’intifada consécutifs, les manifestations des habitants de la région de Sidi Bouzid se poursuivent, et ce malgré l’état d’urgence décrété dans plusieurs villes, et le siège imposé par un important dispositif de forces de sécurité et de troupes de l’armée. Les manifestants exigent une meilleure répartition des retombées du développement économique, notamment des emplois pour résorber le chômage, et ils condamnent la corruption et la tyrannie.
Kalima a appris qu’une marche de femmes a eu lieu le dimanche 26 décembre, dans la ville de Mezouna, à l’initiative d’une association locale. Des centaines de femmes ont pris part à cette marche pour protester contre les raids et les fouilles dans les maisons qu’a connu la ville dans la nuit de samedi, et pour demander la levée de l'état de siège et la libération des manifestants arrêtés.
Toujours dans la ville de Mezouna, des centaines de manifestants sont sortis dans les rues dimanche soir, défiant le couvre-feu. Ils ont mis le feu à des pneus et dressé des barricades sur les routes, ce qui a poussé la police à lancer des bombes lacrymogènes et à tirer sur la foule à balles réelles. Les manifestants auraient jeté des pierres sur les forces de sécurité, tout en clamant des slogans contre la corruption et la tyrannie.
Des affrontements entres des manifestants et les forces antiémeutes ont également eu lieu au village Al Itizaz, mais aucune information n’a pu filtrer à cause du siège qui frappe le village.
D'autre part, les habitants de la délégation de Djelma ont organisé une marche pacifique encadrée par l’Union Générale du Travail. La police s’est contentée d’observer la marche sans intervenir pour l’empêcher.
Au siège de l’Union Régionale du Travail à Sebala, des chômeurs ont organisé un sit–in. Ils étaient venus se joindre au mouvement de solidarité avec les habitants de Sidi Bouzid. Des sources ont confirmé que des renforts importants sont arrivés à Sidi Bouzid, tandis que des informations circulent sur un mouvement de grève générale dans la région dans les prochains jours.
Signalons que les opérations de pillages et de fouille des maisons et des commerces sont commises par des milices du parti au pouvoir et des policiers. Ainsi, le citoyen Salah Ayoune, propriétaire d’une cafétéria, a déclaré que des policiers avaient saccagé son établissement. Un autre citoyen, Mohammed Salah Mahfoudhi, s’est plaint d’avoir été agressé par des policiers à l’intérieur de sa maison, ainsi que ses filles. Les agents ont aussi saccagé sa voiture.
Selon des sources médicales à l’hôpital Houcine Bouziane, le cadavre d’un jeune homme, Lotfi Kadiri, âgé de 34 ans et originaire de Touila, a été admis à la morgue. Nos sources ont confirmé que ce jeune a mis fin à ses jours, ce qui porte le nombre des suicides depuis le début des événements à quatre.
Des marches et des sit-in de solidarité ont eu lieu dans différentes régions du pays, comme Sfax, Kairouane, Siliana, Sousse, Tunis, Gafsa, Kasserine…
A l’étranger aussi, un élan de solidarité avec les habitants de Sidi Bouzid est en train de se constituer. A Paris, un rassemblement a eu lieu devant l’ambassade de Tunisie.
Un appel de détresse a été lancé par des syndicalistes de la région pour venir en aide aux habitants de la ville menacés par la famine.
Par ailleurs, nous avons appris qu’une délégation de l’union régionale de Sidi Bouzid à la tête d’un convoi de solidarité composé de véhicules transportant des produits alimentaires, est arrivée ce samedi à Menzel Bouzayaane.
La délégation a lancé un appel aux autorités pour la levée du siège de la ville pour permettre à la vie économique de reprendre normalement.
Kalima a appris qu’une marche de femmes a eu lieu le dimanche 26 décembre, dans la ville de Mezouna, à l’initiative d’une association locale. Des centaines de femmes ont pris part à cette marche pour protester contre les raids et les fouilles dans les maisons qu’a connu la ville dans la nuit de samedi, et pour demander la levée de l'état de siège et la libération des manifestants arrêtés.
Toujours dans la ville de Mezouna, des centaines de manifestants sont sortis dans les rues dimanche soir, défiant le couvre-feu. Ils ont mis le feu à des pneus et dressé des barricades sur les routes, ce qui a poussé la police à lancer des bombes lacrymogènes et à tirer sur la foule à balles réelles. Les manifestants auraient jeté des pierres sur les forces de sécurité, tout en clamant des slogans contre la corruption et la tyrannie.
Des affrontements entres des manifestants et les forces antiémeutes ont également eu lieu au village Al Itizaz, mais aucune information n’a pu filtrer à cause du siège qui frappe le village.
D'autre part, les habitants de la délégation de Djelma ont organisé une marche pacifique encadrée par l’Union Générale du Travail. La police s’est contentée d’observer la marche sans intervenir pour l’empêcher.
Au siège de l’Union Régionale du Travail à Sebala, des chômeurs ont organisé un sit–in. Ils étaient venus se joindre au mouvement de solidarité avec les habitants de Sidi Bouzid. Des sources ont confirmé que des renforts importants sont arrivés à Sidi Bouzid, tandis que des informations circulent sur un mouvement de grève générale dans la région dans les prochains jours.
Signalons que les opérations de pillages et de fouille des maisons et des commerces sont commises par des milices du parti au pouvoir et des policiers. Ainsi, le citoyen Salah Ayoune, propriétaire d’une cafétéria, a déclaré que des policiers avaient saccagé son établissement. Un autre citoyen, Mohammed Salah Mahfoudhi, s’est plaint d’avoir été agressé par des policiers à l’intérieur de sa maison, ainsi que ses filles. Les agents ont aussi saccagé sa voiture.
Selon des sources médicales à l’hôpital Houcine Bouziane, le cadavre d’un jeune homme, Lotfi Kadiri, âgé de 34 ans et originaire de Touila, a été admis à la morgue. Nos sources ont confirmé que ce jeune a mis fin à ses jours, ce qui porte le nombre des suicides depuis le début des événements à quatre.
Des marches et des sit-in de solidarité ont eu lieu dans différentes régions du pays, comme Sfax, Kairouane, Siliana, Sousse, Tunis, Gafsa, Kasserine…
A l’étranger aussi, un élan de solidarité avec les habitants de Sidi Bouzid est en train de se constituer. A Paris, un rassemblement a eu lieu devant l’ambassade de Tunisie.
Pénurie des produits alimentaires à Menzel Bouzayane
Des citoyens ont déclaré que les familles peinent à subvenir aux besoins quotidiens en nourriture.Un appel de détresse a été lancé par des syndicalistes de la région pour venir en aide aux habitants de la ville menacés par la famine.
Par ailleurs, nous avons appris qu’une délégation de l’union régionale de Sidi Bouzid à la tête d’un convoi de solidarité composé de véhicules transportant des produits alimentaires, est arrivée ce samedi à Menzel Bouzayaane.
La délégation a lancé un appel aux autorités pour la levée du siège de la ville pour permettre à la vie économique de reprendre normalement.
Même les pêcheurs s'y mettent: le Festival du Poulpe de Kerkennah annulé !
A l’occasion du lancement du Festival annuel du poulpe (Al karnit) dans l’île de kerkennah, celle-ci a étéle théâtre d’une vague de protestations sociales organisées par les marins -pêcheursde l'île pour dénoncer l’incurie des autorités face à la pêche par « Al karkara » (pêche au chalut).
Une méthode utilisée par des marins-pêcheurs de la région et même par ceux venant d’ailleurs.
Selon des témoins oculaires, les marins-pêcheurs se sont rassemblés à 15h devant le siège de la délégation juste avant le lancement du festival, puis devant la maison de la culture à 18h, brandissant des banderoles qui dénoncent la poursuite de la pêche à la « Alkarkara » qui a un effet dévastateur sur la reproduction des ressources halieutiques, avec la complicité des autorités locales.
Les forces de l’ordre ont tenté de disperser les marins, mais la solidarité de la population qui s’est jointe au rassemblement a rendu la tâche difficile.
Ce qui a contraint les autorités locales à annuler le festival qui devait être inauguré par une caravane qui devait sillonner les rues de la ville.
Des actions au profit des chômeurs à Gabès pour éviter des manifestations
Dans le même cadre, les délégations de Gabès-est et sud ont lancé un appel aux jeunes diplômés à prendre part aux réunions qui auront lieu le début du mois prochain , sous l’égide des responsables gouvernementaux.Des sources bien informées ont déclaré à Kalima que ces actions font suite aux ordres venant du président de la République pour éviter d’autres manifestations , surtout après la circulation sur facebook des vidéos des manifestations des jeunes de Sidi Bouzid qui exigent leur droit au travail et une meilleure répartition géographique des projets de développement .
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