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jeudi 30 décembre 2010

Maroc : Le Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles dénonce les rafles d'enfants

Appel du groupe M.A.L.i : rafle d'enfants, 
Consigne anti immigration de l'Europe à son chien de garde le Maroc
Par le M.A.L.I,(Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles), Rabat,28/12/2010
N.M. CALVIN enfant d'origine congolaise âgé de 14 ans, qui jouait au foot ball avec des jeunes Marocains dans le quartier R'bati de Hay Nahda, fut enlevé par des éléments de police en tenue civile le 28 décembre 2010 vers 14H00. Plusieurs autres personnes ont été raflées dans les quartiers populaires de Sidi Moussa (Salé), Douar Kora, G3, G5, Kamra et Takdoum, elles seraient une centaine de personnes, dont plusieurs enfants et des femmes, à se trouver dans les commissariats de Rabat, notamment dans les sous-sol de la wilaya de police au centre ville de Rabat en instance de refoulement vers la frontière algérienne fermée depuis 1994.
Les autorités marocaines mènent, depuis 2004, une politique dite de "gestion des flux migratoires" en procédant périodiquement à des arrestations dans les rangs des ressortissants de pays frères et amis, notamment durant les fêtes de fin d'année. Cette politique répond à des injonctions européennes d'empêcher les migrants de s'approcher des portes de l'Union européenne. Les chiffres des refoulements de l'année 2010 destinés aux "bailleurs" seraient-ils insuffisants pour qu'il soit nécessaire d'organiser des rafles de grande envergure dans les derniers jours de l'année pour les gonfler ? Les accords incluent-ils des "performances" chiffrées ou les autorités marocaines font-elle preuve d'un zèle particulier?
Le GADEM (Groupe Antiraciste de Défense et d'Accompagnement d' Étrangers et de Migrants ) et les organisations de défense des droits Humains n'ont cessé de démontrer que les droits des personnes arrêtées ne sont pas respectés, que les procédures théoriquement garanties par la législation en vigueur, ne sont pas mises en œuvre et que les arrestations sont généralement suivies par des reconduites à la frontière dans les heures qui suivent le passage au commissariat.
Le GADEM exige la libération immédiate des enfants et des femmes et demande aux autorités policières de mettre en œuvre les conditions nécessaires pour que l’ensemble des personnes arrêtées puissent bénéficier d'une instruction en bonne et due forme de leur dossier et qu'elles puissent avoir accès à un interprète et au soutien d'avocats et à l'ensemble des droits de défense.
Le GADEM considère que le Ministre de l’intérieur marocain est personnellement responsable de la sécurité des personnes arrêtées, et que le Ministre de la justice est personnellement responsable des conséquences du non-respect des procédures garanties par la loi en vigueur, notamment la loi 02-03 relative au séjour des étrangers.

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