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samedi 5 juin 2010

Maroc : Désespoir de la classe ouvrière et des diplômés enchômagés issus de familles démunies

La solution? la lutte pour le changement
 Par Ali Fkir, 5/6/2010
PFin mai 2010.Des centaines de jeunes diplômé-es enchômagé-es se retrouvent pour la nième fois devant le parlement marocain. Celui-ci n'a rien à voir avec le parlement tel qu'il est défini dans les dictionnaires, puisqu'il est le produit du laboratoire du ministère de l'intérieur. La mascarade a été boycottée par 83% des Marocain-es en âge de voter. Des centaines d'exclus étaient là pour protester.
Les ambulances transportent à l'hôpital, des dizaines de blessées. La machine de répression est passée par là.
Pourquoi protestent-ils?
- L'Etat réduit délibérément le nombre de postes budgétaires. L'Etat ne recrute plus.
- L'Etat a privatisé des secteurs clés prétextant qu'il y aurait plus d'opportunités de travail. C'est l'inverse qui se produit. A Mohammedia, la SAMIR (la seule raffinerie de pétrole nationale), a été privatisée avec 2 300 salariés. Aujourd'hui, elle en est à 1 100, avec la décision de ramener prochainement l'effectif à 750.
- Les rares opportunités qui se présentent bénéficient aux enfants des "grandes familles" et à ceux, à celles qui offrent le plus. La corruption étant un fléau national!
- Ces milliers de diplômé-es enchômagé-es sont issu-es des familles pauvres, des régions sans ressource aucune.
- Les officiels promettent au peuple marocain et à ses enfants monts et merveilles. Ils se retrouvent au cœur de l'enfer terrestre, sans aucun droit de citoyenneté. 
Fin mai 2010, ces victimes des politiques du régime, se retrouvent au cœur de Rabat, la capitale du pays. Ils furent tabassés. En désespoir de cause, certaines victimes décidèrent de mourir carbonisé-es dans les flammes devant le parlement, non loin des ministères, non loin du palais royal
  
 Maroc de juin 2010: les jeunes diplômés, victimes des politiques officielles préfèrent quitter ce monde des nantis, ce monde sans droit aucun pour ceux et celles qui ont la malchance de naître dans une famille pauvre.
Bien sûr que ce n'est pas une solution. Nos jeunes doivent comprendre qu'ils sont les victimes d'un système politique antidémocratique, d'un mode de production capitaliste (où seul le profit compte), d'une structure sociale de classes hiérarchisée, d'un système de valeurs idéologiques où dominent le réactionnaire et l’ obscurantisme...
Le chômage est structurel. La lutte (lutte légitime) pour le travail ne peut être dissociée de la lutte pour les autres droits de citoyenneté, ne peut être dissociée de la lutte des travailleurs, des opprimés, des exclus, des marginalisés; de la lutte révolutionnaire pour un autre Maroc.

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