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vendredi 13 mai 2016

L’UNIVERSITÉ DE BRUXELLES (ULB) S’OUVRE PENDANT UNE SEMAINE À LA CAUSE SAHRAOUIE Gdeim Izik, le campement au campus


Gdeim Izik, le campement au campus




De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari

L’Université libre de Bruxelles (ULB) abrite, depuis lundi, une série d’activités sur le Sahara occidental.

Autour de l’exposition du photographe français Anthony Jean «Gdeim Izik, le campement de la dignité», des manifestations, des prises de parole et des actes de soutien au peuple sahraoui sont prévus à cet effet.

Pierre Galand, ex-sénateur, président du Comité européen de solidarité avec les populations de Saguia El Hamra et Oued Eddahab (Eucoco) a été l’un des premiers à intervenir pour relever : «Toutes les résolutions de l’ONU, l’ensemble des actes et décisions du droit international vont dans le même sens, celui de permettre au peuple sahraoui de jouir, pleinement, de son droit à l’autodétermination.»
 
 Lui succédant à la tribune, Eric David, éminent juriste récemment expulsé de Rabat parce que soutenant les prisonniers politiques sahraouis, n’a pas été tendre avec le palais royal et le Makhzen dans leur aveuglement à ne pas voir «la réalité en face», «le Sahara occidental n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais marocain». Le comportement des autorités marocaines envers les Sahraouis constitue, à lui seul, la preuve irréfutable que le Maroc est une puissance coloniale à laquelle, d’ailleurs, pas même le statut de puissance administrante n’est pas attribué par l’ONU, ce dernier étant dévolu à l’Espagne qui, rappelons-le, quitta, dans la honte son ex-colonie pour permettre aux armées de Hassan II de remplacer un colonialisme par un autre.
En vertu d’accords secrets en dehors de toute légalité que la Cour internationale de La Haye en 1975 n’accepta pas. Ni dans le fond, ni dans la forme.

Ce fut, ensuite, le tour de Hugo Perilleux, humanitaire et témoin de longue date des souffrances du peuple des ténèbres, de revenir sur la propagande marocaine concernant le camp de Gdeim Izik, sauvagement et férocement démantelé par les bidasses, les policiers et les colons marocains. Tout simplement parce que des Sahraouis manifestaient fort leur impatience et exigeaient, par des marches, des grèves et des protestations organisées, leur droit à l’indépendance.

Jamel Zakari, représentant de la RASD et du Front Polisario en Belgique, a tenu à présenter les remerciements du peuple et de la direction sahraouis pour les promoteurs de cet important événement. Le vernissage et les activités qui ont débuté hier dans l’enceinte de la prestigieuse université belge sont le commencement d’un intense mouvement de soutien au peuple sahraoui dans la capitale belgo-européenne. Point d’orgue, le 12 mai courant, avec un midi de mobilisation sur «violation des droits de l’Homme au Maroc ; regard marocain - regard sahraoui» et une projection du film-documentaire de la réalisatrice Lara Lee La vie attend, référendum et résistance au Sahara occidental.

Selon Ophelie Ingarao (Comité belge de soutien au peuple sahraoui), ces actions multiples sont «un hommage aux prisonniers politiques sahraouis et à leur détermination à se battre pour le droit et la justice».

Les cercles étudiants Ecoloj, cinéphage et la cellule de droit international humanitaire ont été très actifs dans la préparation, le déroulement et, sans doute, la réussite de cette importante manifestation.
A. M.

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