Mohammed Jaabouk, 18/6/2015
Les anciens détenus pour trafic de drogue auront le
droit de se porter candidats aux communales et régionales. Le ministère
de l’Intérieur a brandi son véto contre une proposition des partis de
la majorité gouvernementale visant à les exclure de la course aux
élections. Dans le viseur des groupes de la majorité figuraient
également les condamnés pour fraudes électorales et crimes financiers.
Mohamed Hassad et Abdelilah Benkirane au Parlement / DR
Les groupes de la majorité ont approuvé à contre cœur le texte élaboré par le ministère de l’Intérieur. Et pour cause, leur principal amendement visant à barrer la route aux trafiquants de drogue, condamnés par le passé à des peines d’emprisonnement, pour qu'ils ne puissent se porter candidats aux prochaines échéances communales et régionales, a été catégoriquement rejeté par Mohamed Hassad en commission. Un refus qui a contraint le président du groupe des députés du PJD de retirer la proposition, au nom de la majorité.
Le véto du ministre de l’Intérieur n’a d'ailleurs pas eu d'écho dans la presse du PJD. Le site de la Lampe a préféré regardé ailleurs, consacrant un article sur la hausse de la représentativité féminine à 27% lors des élections communales et régionales.
Un revers pour les « frères » de Benkirane
C’est un sérieux camouflet pour les partis de la majorité gouvernementale, notamment pour les islamistes du PJD. Les seuls jusqu’à présent qui n’ont pas encore ouvert leurs listes aux candidats au passé obscure. En effet, des ministres et de hauts cadres de la Lampe ne cessent depuis des mois, de mettre en garde contre la collusion entre argent sale du cannabis et certaines formations politiques. Preuve en est les attaques du week-end dernier, du ministre de l’Equipement et des Transports contre cette « entente ». Son "frère" du parti, Abdelali Hamieddine a repris le flambeau, hier, dans une chronique.
Par le passé, le gouvernement du socialiste Abdrrahman El Youssoufi, aidé en cela par les hommes du Palais, avait réussi à « convaincre » certains notables soupçonnés de trafic de drogue de ne pas se présenter aux législatives de septembre 2002. Une initiative qui avait mis sur la touche des politiques de la région du nord.
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