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vendredi 6 mars 2015

Lamamra appelle à un mécanisme de surveillance des droits de l'Homme au Sahara occidental


©AFP
e ministre des Affaires étrangères SO,
Liberté Alger, 6/3/2015


Ramtane Lamamra, a appelé, mardi à Genève, le 
Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme à mettre en place un mécanisme de surveillance indépendant de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental.
“La Minurso déployée depuis plus de deux décennies se trouve, paradoxalement, amputée d’un mécanisme de surveillance des droits de l’Homme. Il est tout aussi urgent que le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme accorde davantage d’importance à cette situation, en mettant en place un mécanisme de surveillance indépendant de la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental”, a indiqué M. Lamamra dans une intervention aux travaux de la 28e session du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU (2 au 5 mars).
“Ceci n’est pas un luxe, mais une nécessité en ce quarantième anniversaire de l’avis consultatif de la Cour internationale de justice qui a établi la pertinence et le primat du droit de son peuple à l’autodétermination”, a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie algérienne a déclaré que “la situation dans le territoire du Sahara occidental où le Front Polisario, qui s’est inscrit dans la dynamique de règlement pacifique parrainée par les Nations unies, se heurte aussi au déni du droit à l’autodétermination d’un peuple dont la résistance s’étend sur une quarantaine d’années.”
“L’enlisement de ce conflit, tout autant que l’exil forcé de la population réfugiée en grande partie dans mon pays, est plus que préoccupant, et l’effet d’accoutumance de la communauté internationale doit être remplacé par un engagement accru en vue de mettre fin à cette situation dramatique”, a-t-il dit.
Plusieurs organisations humanitaires internationales soutiennent cette demande, à l’image de la fondation Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme, qui a appelé dans son dernier rapport, publié le mois dernier, les Nations unies à inclure un mécanisme de surveillance des droits de l’Homme dans le mandat de sa Mission chargée de l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso).
Les autorités marocaines continuent de commettre de graves violations des droits de l'Homme contre le peuple sahraoui dans les territoires occupés”, souligne le rapport qui déplore “l’absence dans le mandat de la Minurso d'un mécanisme de surveillance des droits de l'Homme au Sahara occidental”.
Cela fait suite à d’autres appels similaires lancés par des ONG, telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch, au Conseil de sécurité de l’ONU pour l’élargissement du mandat de la mission Minurso en vue d’y intégrer un mécanisme de suivi de la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental.
Mais, en dépit du nombre importants de pays et d’organisations humanitaires qui la soutiennent, cette demande n’a pas été prise en compte par le Conseil de sécurité, lors du précédent renouvellement de la mission de maintien de la paix au sujet du Sahara occidental pour une nouvelle année.

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