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vendredi 10 octobre 2014

Marrakech : Liberté provisoire pour l’ami marocain du britannique Ray Cole, tous deux accusés d'homosexualité

Par Mohammed Jaabouk, 9/10/2014
Avec un retard d’une journée, le jeune marocain, J.W.N, l’ami de Ray Cole, a pu bénéficier de la liberté provisoire. Néanmoins, le Marrakchi qui a connu le Britannique sur les réseaux sociaux, risque encore la condamnation en appel.
Ray Cole a pu retrouver sa famille / DR
Vingt-quatre heure après la libération du ressortissant britannique Ray Cole, âgé de 69 ans, la justice a accordé la même mesure à son ami marocain, condamné également à quatre mois de prison dans une affaire de pratiques homosexuelles.
Une source dans la ville ocre attribue ce léger décalage au retard de la défense de J.W.N dans le dépôt d’une demande de liberté provisoire auprès de la cour d’appel de Marrakech. Et d’expliquer qu’une fois accomplie les formalités, le jeune marocain a pu sortir de prison. Toutefois, cette issue heureuse n’occulte pas que J.W.N devra tout de même affronter la justice.

Le Marocain sera-t-il poursuivi en appel ?
Quelques heures avant que Ray Cole n’ait été relaxé, une pétition lancée sur le net exigeait la libération immédiate de J.W.N et d’appeler à mettre un terme aux « arrestations de personnes majeures et consentantes à cause de leurs pratiques privées », à l’abrogation de l’article 489 du code pénal qui sanctionne l’homosexualité de « peines de l'emprisonnement de six mois à trois ans et d'une amende de 200 à 1.000 dirhams, à moins que le fait ne constitue une infraction plus grave ». Un texte que les initiateurs de la pétition qualifient de dépassé et d’ « anticonstitutionnel », arguant qu’il remonte à l’époque du Résident Lyautey.
De son côté, Adrian, le fils de Ray Cole a promis, dans des déclarations à la presse britannique, que sa famille examine les moyens de porter assistance à l’ami de son père. Et pour cause, si le Britannique a pu quitter tranquillement le royaume alors même que l’affaire est toujours en appel, il est difficile d’avancer que J.W.N bénéficierait de la même mesure et serait épargné de passer, de nouveau, devant une juridiction marocaine. Car en effet, la liberté provisoire ne met pas fin aux poursuites judiciaires.
Cette affaire Ray Cole-J.W.N devrait relancer le débat sur les droits des homosexuels au royaume, plus pour les touristes étrangers que les Marocains qui seraient pris en flagrant délit d’infraction de l’article 489 du code pénal.

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