Mohammed Jaabouk, 10.10.2014
Même si les résolutions de la 4ème
commission de l’ONU ne sont pas contraignantes, le Maroc n’a pas laissé
l’occasion passée sans rappeler son opposition à tout élargissement du
mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme au
Sahara. Après Christopher Ross, l'impartialité de Ban Ki-moon est elle
aussi pointée du doigt par le royaume.
A New York, le Maroc a mis en garde contre les
conséquences de tout changement du mandat de la Minurso au Sahara
occidental. Une position réitérée devant la IV commission des Nations
Unies sur la décolonisation en réponse à certaines délégations
(d’Afrique et d’Amérique du sud) qui ont vivement appelé à une révision
de la mission des casques bleus stationnés dans la région depuis
septembre 1991.
Rabat exige une neutralité de Ban Ki-moon
En réaction à ces appels, le royaume, par la voix de son représentant permanent adjoint à l'ONU, Abderrazzak Laassel, a souligné qu’un élargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme « mettra en danger la présence même de cette mission ».
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le Maroc adopte une telle position. Le roi l’a déjà exprimé au secrétaire général des Nations Unies à l’occasion d’une conversation téléphonique, intervenue en avril dernier au lendemain de la présentation du rapport de Ban Ki-moon sur le Sahara. Mohammed VI avait alors averti le diplomate sud-coréen que « tout écart de cette voie serait fatal pour le processus en cours et porteur de danger pour toute l’implication de l’ONU dans le dossier ». Depuis, Rabat n’a montré aucun signe de fléchissement, continuant sur la même voie.
L’intervention de Laassel à la 4ème commission a montré, avec évidence, qu’entre le royaume et les Nations Unies, il y a désormais un grave problème de confiance. Preuve en est, les demandes marocaines d’une neutralité de Ban Ki-moon et son envoyé personnel au Sahara occidental, Christopher Ross, et de l’impartialité de la Minurso.
Alger pour la solution du référendum
Devant les autres délégations, le diplomate marocain a tenu à préciser que le mandat de la Minurso se limite uniquement à « surveiller le cessez-le-feu », « réduire les risques d'explosion de mines et autres restes explosifs de guerre » et « soutenir les mesures de confiance en appui au Haut-commissariat pour les réfugiés, en particulier dans le cadre des visites familiales ».
Une analyse que, bien entendu, n’a pas partagée le représentant de l’Algérie. Celui-ci a répliqué en soulignant que la question du Sahara occidental figurait parmi les 17 territoires non autonomes inscrits à l’ordre du jour de la 4ème commission de l’ONU. Et d’ajouter que la principale mission de la Minurso demeure l’organisation d’« un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui avec toutes les options *». Le 27 octobre, il est prévu que le Conseil de sécurité examine la situation au Sahara occidental.
Rabat exige une neutralité de Ban Ki-moon
En réaction à ces appels, le royaume, par la voix de son représentant permanent adjoint à l'ONU, Abderrazzak Laassel, a souligné qu’un élargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme « mettra en danger la présence même de cette mission ».
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le Maroc adopte une telle position. Le roi l’a déjà exprimé au secrétaire général des Nations Unies à l’occasion d’une conversation téléphonique, intervenue en avril dernier au lendemain de la présentation du rapport de Ban Ki-moon sur le Sahara. Mohammed VI avait alors averti le diplomate sud-coréen que « tout écart de cette voie serait fatal pour le processus en cours et porteur de danger pour toute l’implication de l’ONU dans le dossier ». Depuis, Rabat n’a montré aucun signe de fléchissement, continuant sur la même voie.
L’intervention de Laassel à la 4ème commission a montré, avec évidence, qu’entre le royaume et les Nations Unies, il y a désormais un grave problème de confiance. Preuve en est, les demandes marocaines d’une neutralité de Ban Ki-moon et son envoyé personnel au Sahara occidental, Christopher Ross, et de l’impartialité de la Minurso.
Alger pour la solution du référendum
Devant les autres délégations, le diplomate marocain a tenu à préciser que le mandat de la Minurso se limite uniquement à « surveiller le cessez-le-feu », « réduire les risques d'explosion de mines et autres restes explosifs de guerre » et « soutenir les mesures de confiance en appui au Haut-commissariat pour les réfugiés, en particulier dans le cadre des visites familiales ».
Une analyse que, bien entendu, n’a pas partagée le représentant de l’Algérie. Celui-ci a répliqué en soulignant que la question du Sahara occidental figurait parmi les 17 territoires non autonomes inscrits à l’ordre du jour de la 4ème commission de l’ONU. Et d’ajouter que la principale mission de la Minurso demeure l’organisation d’« un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui avec toutes les options *». Le 27 octobre, il est prévu que le Conseil de sécurité examine la situation au Sahara occidental.
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http://yabiladi.com/articles/details/30008/sahara-l-onu-maroc-demande-neutralite.html
*MINURSO = MIssion oNU Référendum Sahara Occidental, mandat d'origine de cette mission
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