Dernière mise à jour le 9/10/2014
Arsenal juridique, infrastructures, personnel… Le
Maroc fait face à beaucoup de manquements dans la prise en charge des
personnes souffrant de troubles mentaux ou neurologiques. Etat des
lieux, à l’occasion de la Journée mondiale de santé mentale.
La Journée mondiale de la santé mentale, célébrée le 10 octobre de chaque année, offre l’occasion de faire le point sur cette question et les défis qui restent à relever pour mettre à niveau ce secteur au Maroc.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), « le bien-être mental est une composante essentielle de la définition de la santé, mais il reste à l’échelle mondiale un long chemin à parcourir pour lui donner toute sa place. Il convient d’inverser de nombreuses tendances fâcheuses – les services et les soins de santé mentale trop souvent négligés, les violations des droits humains ou la discrimination dont sont victimes les personnes atteintes de troubles mentaux ou de handicaps psychosociaux ».
D’après l’OMS, 400 millions de personnes dans le monde sont atteintes de troubles mentaux ou neurologiques ou souffrant de problèmes psychosociaux, associés notamment à l’alcoolisme ou à la toxicomanie.
Beaucoup d’anomalies au Maroc
Au Maroc, la dernière étude consacrée à ce sujet, en l’occurrence le rapport établi par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) intitulé « Santé mentale et droits de l’Homme : la situation des établissements hospitaliers chargés de la prévention et du traitement des maladies mentales », a tiré la sonnette d’alarme. Il a mis en avant la « désuétude de l’arsenal juridique, sa non-conformité, le manque d’infrastructures et leur inadéquation au vu des standards de la répartition géographique, de l’architecture, des équipements mais aussi des normes de sécurité et de surveillance, le manque de ressources humaines et le mauvais traitement des patients ».
Les visites effectuées par le CNDH dans 20 établissements hospitaliers spécialisés dans le traitement des maladies mentales et psychiques ont fait état d’anomalies se rapportant essentiellement à « la qualité des prestations médicales et non médicales fournies aux patients, aux conditions d’hospitalisation et à l’absence d’une prise en charge spéciale des enfants, des mineurs, des personnes âgées et des délinquants ».
Le document a aussi relevé l' »exclusion de l’approche genre dans la totalité des cas ainsi que la carence de la justice à remplir pleinement son rôle de veille au respect des droits des malades mentaux ».
Pour pallier cette situation alarmante, le rapport a proposé de procéder à « la refonte de la loi du 30 avril 1959 relative à la prévention des maladies mentales et à la protection et au traitement des malades mentaux, en harmonie avec les normes internationales en la matière ».
Le CNDH a également préconisé de « réviser le cadre légal relatif à la sécurité sociale, aux assurances-maladies et à l’ouverture des cliniques privées et d’adopter un statut adéquat régissant l’exercice du métier d’infirmier spécialisé en psychiatrie ».
La santé mentale dans la stratégie sectorielle de santé
Face à cet état de fait, la stratégie sectorielle de santé 2012-2016 a érigé en priorité la question de la santé mentale avec un plan d’action détaillé comportant une cinquantaine de mesures. L’objectif est d’augmenter le nombre de psychiatres, de pédopsychiatres et d’addictologues formés, de renforcer la formation d’infirmiers spécialisés, et les compétences des intervenants en santé mentale.
aufait avec MAP
La Journée mondiale de la santé mentale, célébrée le 10 octobre de chaque année, offre l’occasion de faire le point sur cette question et les défis qui restent à relever pour mettre à niveau ce secteur au Maroc.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), « le bien-être mental est une composante essentielle de la définition de la santé, mais il reste à l’échelle mondiale un long chemin à parcourir pour lui donner toute sa place. Il convient d’inverser de nombreuses tendances fâcheuses – les services et les soins de santé mentale trop souvent négligés, les violations des droits humains ou la discrimination dont sont victimes les personnes atteintes de troubles mentaux ou de handicaps psychosociaux ».
D’après l’OMS, 400 millions de personnes dans le monde sont atteintes de troubles mentaux ou neurologiques ou souffrant de problèmes psychosociaux, associés notamment à l’alcoolisme ou à la toxicomanie.
Beaucoup d’anomalies au Maroc
Au Maroc, la dernière étude consacrée à ce sujet, en l’occurrence le rapport établi par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) intitulé « Santé mentale et droits de l’Homme : la situation des établissements hospitaliers chargés de la prévention et du traitement des maladies mentales », a tiré la sonnette d’alarme. Il a mis en avant la « désuétude de l’arsenal juridique, sa non-conformité, le manque d’infrastructures et leur inadéquation au vu des standards de la répartition géographique, de l’architecture, des équipements mais aussi des normes de sécurité et de surveillance, le manque de ressources humaines et le mauvais traitement des patients ».
Les visites effectuées par le CNDH dans 20 établissements hospitaliers spécialisés dans le traitement des maladies mentales et psychiques ont fait état d’anomalies se rapportant essentiellement à « la qualité des prestations médicales et non médicales fournies aux patients, aux conditions d’hospitalisation et à l’absence d’une prise en charge spéciale des enfants, des mineurs, des personnes âgées et des délinquants ».
Le document a aussi relevé l' »exclusion de l’approche genre dans la totalité des cas ainsi que la carence de la justice à remplir pleinement son rôle de veille au respect des droits des malades mentaux ».
Pour pallier cette situation alarmante, le rapport a proposé de procéder à « la refonte de la loi du 30 avril 1959 relative à la prévention des maladies mentales et à la protection et au traitement des malades mentaux, en harmonie avec les normes internationales en la matière ».
Le CNDH a également préconisé de « réviser le cadre légal relatif à la sécurité sociale, aux assurances-maladies et à l’ouverture des cliniques privées et d’adopter un statut adéquat régissant l’exercice du métier d’infirmier spécialisé en psychiatrie ».
La santé mentale dans la stratégie sectorielle de santé
Face à cet état de fait, la stratégie sectorielle de santé 2012-2016 a érigé en priorité la question de la santé mentale avec un plan d’action détaillé comportant une cinquantaine de mesures. L’objectif est d’augmenter le nombre de psychiatres, de pédopsychiatres et d’addictologues formés, de renforcer la formation d’infirmiers spécialisés, et les compétences des intervenants en santé mentale.
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L’amélioration et le renforcement de l’offre en psychiatrie et
l’humanisation des structures de soins figurent également parmi les
objectifs du plan d’action quadriennal avec notamment la création de 3
hôpitaux régionaux spécialisés en psychiatrie (Agadir, Kenitra, El
Kelaâ), de 10 services de psychiatrie, de 4 unités de pédopsychiatrie
(Casablanca, Rabat, Fès, Marrakech), la mise aux normes des structures
psychiatriques, l’aménagement de huit hôpitaux psychiatriques et la
création d’un centre médico-social (Casablanca).
❌
« La santé mentale, comme d’autres aspects de la santé, peut être
influencée par toute une série de facteurs socio-économiques (politiques
nationales, protection sociale, niveau de vie, conditions de travail et
soutien social offert par la communauté) sur lesquels il faut agir par
des stratégies globales de promotion, de prévention, de traitement et de
guérison mobilisant l’ensemble de l’appareil gouvernemental », relève
l’OMS dans son plan d’action pour la santé mentale 2013-2020.aufait avec MAP
Merci pour cet article très intéressant,
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