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samedi 12 juillet 2014

Ramid tancé par la Commission marocaine de lutte contre la torture (CMLT)


Rida Benotmane, net-citoyen et journaliste freelance au Maroc, 6/7/2014.























Mustapha Ramid, ministre marocain de la Justice et des Libertés.
La CMLT a critiqué les propos de Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des libertés concernant les personnes déclarant, de manière mensongère avoir été victime de tortures. Pour la commission, ces propos constituent une menace de vengeance préalable contre les victimes de tortures.

Lors de la réunion qui a eu lieu mardi 1er juillet au siège de la Ligue marocaine des droits de l’homme (LMDH) à Rabat, la commission composée de 14 associations de défense des droits humains a publié un communiqué dans lequel elle considère que « le ministre fait semblant d’oublier que la calomnie dispose de ses critères juridiques propres qui ne doivent pas être confondues avec les déclarations des victimes et leurs plaintes. Les propos du ministre contredisent les dispositions de l’article 21 du protocole facultatif se rapportant à la Convention de l’ONU sur la torture ».

Dans ce communiqué rendu public, la commission précise que l’Etat marocain tarde délibérément à déposer les textes de ratifications du protocole en question auprès des organes compétents de l’ONU concernant la visite des centres de détention cependant qu’une année s’est écoulée depuis que le Maroc a annoncé la ratification du texte et l’a publié au Bulletin officiel.

La commission a par ailleurs exprimé sa solidarité avec Amnesty International dont le dernier rapport sur la torture a été critiqué par le ministre Ramid au sein du parlement marocain. Une critique que la commission a qualifiée de « réaction officielle négative » envers Amnesty international.

La commission a également relevé la non-application de la recommandation relative à la mise en oeuvre d’une stratégie nationale de lutte contre l’impunité alors que celle-ci est inscrite depuis environ huit ans dans le rapport final de l’Instance Équité et Réconciliation (IER).

La commission confirme la continuité de la pratique de la torture au Maroc à travers les nombreuses plaintes traitées par les associations de défense des droits de l’homme et insistent sur la nécessité de mettre en place un instrument national d’observation des centres de détention et de prévention contre la torture ayant pour fondement juridique l’article 17 du protocole facultatif se rapportant à la Convention de l’ONU sur la torture.

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