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samedi 31 août 2013

Syrie : la méfiance s'impose ! Les exemples de fausses informations incitent au doute...



Greta Alegre a partagé :


Permettez moi, au vu de toutes ces informations, de douter de ce qui se passe actuellement en Syrie (...) Si jamais la Syrie était bombardée et que l'on apprenne dans quelques mois ou années, que tout cela fut un mensonge pour envahir ce pays, vous repenserez à tout cela. Mais il sera trop tard... des milliers ou des dizaines de milliers de civils seront morts grâce à notre bêtise et notre confiance aveugle dans ces menteurs qui nous gouvernent.
source : Ce que cachent vos médias
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ACTION: Pas d'intervention en Syrie!

Par Intal, 28/8/2013
Les Etats-Unis, la France et la Grande Bretagne préparent une attaque sur la Syrie. Ils sont prêts à ignorer l'ONU, ils n'attendent même pas les résultats de l'enquête de l'ONU sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie.
 
Il apparaît une fois de plus de manière évidente que l'Occident fait passer ses propres intérêts avant ceux de la population syrienne. Seuls un dialogue et un accord politique peuvent mener à la fin du conflit en Syrie. Une intervention ne fera qu'aggraver la situation en Syrie et causera davantage de victimes et de réfugiés.
Une opération militaire aura en outre des effets déstabilisateurs dans le reste de la région. Les négociations entre les différentes parties impliquées dans le conflit doivent démarrer au plus vite. La Belgique doit se distancier de toute escalade militaire et fournir tous les efforts nécessaires pour arriver à une solution.
Organistaions : intal - Vrede vzw - COMAC - Comité contre l'ingérence en Syrie - LEF - PTB/PVDA - PC - ...

Position : intal s'oppose à toute attaque militaire 

visant la Syrie
La Belgique doit prendre ses distances vis-à-vis de la France, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis
Le langage menaçant du Secrétaire d'Etat John Kerry est une étape dangereuse vers une attaque militaire à l'encontre de la Syrie. Laurent Fabius (France) et William Hague (Grande Bretagne) ont tenu la même rhétorique belliciste. Intal s'oppose à ces plans de guerre. La paix ne peut venir d'un bombardement.
Les Etats-Unis sont mal placés pour donner des leçons concernant l'utilisation d'armes non conventionnelles. L'emploi de la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki, celui de l'agent Orange sur le Vietnam, tout cela est avéré ; tout comme l'utilisation de bombes à l’uranium appauvri en Yougoslavie et de bombes au phosphore en Irak. Dans son discours, Kerry condamne, au nom de la «conscience de l'humanité», l'utilisation d'armes chimiques en Syrie. Son indignation n'est pas crédible.
Intal s'oppose à l'utilisation (et à la possession) d'armes non conventionnelles. Ces dernières doivent être interdites. Les Etats-Unis constituent l'obstacle principal à cette interdiction car ils possèdent le plus grand arsenal d'armes nucléaires au monde et ne comptent rien changer à ce sujet.
Les armes chimiques ne sont qu'une excuse pour pouvoir entrer en guerre. Pour envahir l'Irak, les Etats-Unis ont fabriqué des preuves sur la possession d'armes de destruction massive. Ces preuves se basaient sur les mensonges qu'avaient présentés le Secrétaire d'Etat Colin Powell au Conseil de Sécurité de l’ONU. Aujourd'hui Kerry prétend aussi détenir des preuves de la culpabilité du gouvernement syrien, mais il ne les rend pas publiques. C'est inadmissible.
Comme le déclarait l'ancien secrétaire d'Etat américain Kissinger, les Etats-Unis défendent toujours en premier lieu leurs intérêts. Le discours alarmiste de Kerry est un signe que ces intérêts américains sont menacés, sans doute parce que les rebelles qu'ils soutiennent ont perdu du terrain ces derniers mois au profit du gouvernement syrien.
Intal lance un appel à s'opposer aux menaces de guerre de l’Occident visant la Syrie et contre une éventuelle participation belge à cette dernière. L'Irak, la Libye, l'Afghanistan nous ont appris qu'une intervention militaire apportera encore plus de misère au peuple syrien. La Belgique doit se distancer de la violence des Etats-Unis et de celle de ses alliés. Elle doit défendre une diplomatie basée sur la paix, sur la recherche d’une solution négociée et sur le respect de la souveraineté.
Bureau National d'intal
Lees het artikel op www.intal.be
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Syrie : Médiapart : http://www.mediapart.fr/journal/international/270813/armes-chimiques-en-syrie-ce-qui-sest-passe-le-21-aout?page_article=3

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Syrie : "Les attaques chimiques sont un coup monté"

En exil depuis 35 ans, l’opposant Haytham Manna, responsable à l’étranger du Comité de Coordination nationale pour le changement démocratique (opposition syrienne non armée), s’oppose avec force à toute intervention étrangère contre son pays. 
          Haytham Manna © Reuters 
L’utilisation d’armes chimiques en Syrie pourrait amener les Occidentaux à "punir" le régime. Qu’en pensez-vous ?
 
HAYTHAM MANNA : Je suis totalement contre, tout comme la coordination que je dirige. Cela ne fera que renforcer le régime. Ensuite, une intervention risque d'attiser encore plus la violence, d'ajouter de la destruction à la destruction et de démanteler un peu plus la capacité de dialogue politique. Le régime est le premier responsable car il a choisi l’option militaro-sécuritaire. Mais comment peut-on parler de guerre contre le terrorisme et donner un coup de main à des extrémistes affiliés à Al Qaeda ?
Les Occidentaux choisissent la mauvaise option, selon vous ?
Depuis le début, c’est une succession d’erreurs politiques. Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont poussé les parties à se radicaliser. Ils n’ont pas empêché le départ de djihadistes vers la Syrie et ont attendu très longtemps avant d’évoquer ce phénomène. Où est la démocratie dans tout ce projet qui vise la destruction de la Syrie ? Et pensez-vous que ce soit la morale qui les guide ? Lors du massacre d’Halabja [commis par les forces de Saddam Hussein en 1988], ils ont fermé les yeux. Je m’étonne aussi de voir que les victimes d’armes chimiques sont bien davantage prises en considération que les 100 000 morts qu’on a déjà dénombrés depuis le début du conflit. 

Qui est responsable du dernier massacre à l’arme chimique ?
Je n’ai pas encore de certitude mais nos informations ne concordent pas avec celles du président Hollande. On parle de milliers de victimes, alors que nous disposons d’une liste de moins de 500 noms. On est donc dans la propagande, la guerre psychologique, et certainement pas dans la vérité. Ensuite, les armes chimiques utilisées étaient artisanales. Vous pensez vraiment que l’armée loyaliste, surmilitarisée, a besoin de cela ? Enfin, des vidéos et des photos ont été mises sur Internet avant le début des attaques. Or ce matériel sert de preuve pour les Américains !

Pensez-vous qu’une partie au conflit a voulu provoquer les Occidentaux à intervenir ? C’est un coup monté. On sait que les armes chimiques ont déjà été utilisées par Al Qaeda. Or l’Armée syrienne libre et les groupes liés à Al Qaeda mènent en commun 80% de leurs opérations au nord. Il y a un mois, Ahmad Jarba [qui coordonne l’opposition armée] prétendait qu’il allait changer le rapport de forces sur le terrain. Or c’est l’inverse qui s’est produit, l’armée loyaliste a repris du terrain. Seule une intervention directe pourrait donc aider les rebelles à s’en sortir… Alors, attendons. Si c’est Al Qaeda le responsable, il faudra le dire haut et fort. Si c’est le régime, il faudra obtenir une résolution à l’ONU. Et ne pas laisser deux ou trois pays fédérer leurs amis, pas tous recommandables d’ailleurs.
Entre Occidentaux et Russes, quelle position vous semble la plus cohérente ? Les Russes sont les plus cohérents car ils travaillent sérieusement pour les négociations de Genève 2 [sensées mettre autour d’une même table le régime et les opposants]. Les Américains ont triché. Deux ou trois fois, ils se sont retirés, au moment où s’opérait un rapprochement. 

Une solution politique est-elle encore possible ?
Tout est possible mais cela dépendra surtout des Américains. Les Français se contentent de suivre. Une solution politique est la seule qui permettra de sauver la Syrie. Mais l’opposition armée ne parvient pas à se mettre d’accord sur une délégation.
Que deviendra Bachar al Assad?
Il ne va pas rester. Si les négociations aboutissent, elles mèneront de facto à un régime parlementaire. Si du moins on accepte de respecter le texte de base de Genève 2 qui est le meilleur texte, avec par-dessus un compromis international. Mais laissez-moi dire ceci : quand on parle de massacrer des minorités, et que le président fait partie d’une minorité, comment peut-on lui demander de se retirer ou ne pas se retirer ? Aujourd’hui, la politique occidentale a renforcé sa position de défenseur de l’unité syrienne et des minorités. Cela dit, personne ne pourra revendiquer de victoire : la violence est devenue tellement aveugle qu’il faudrait vraiment un front élargi de l’opposition et du régime pour en venir à bout.
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