Greta Alegre a partagé :
Permettez
moi, au vu de toutes ces informations, de douter de ce qui se passe
actuellement en Syrie (...) Si jamais la Syrie était bombardée et que
l'on apprenne dans quelques mois ou années, que tout cela fut un
mensonge pour envahir ce pays, vous repenserez à tout cela. Mais il sera
trop tard... des milliers ou des dizaines de milliers de civils seront
morts grâce à notre bêtise et notre confiance aveugle dans ces menteurs
qui nous gouvernent.
source : Ce que cachent vos médias
----------------------------------------------------------------Par Intal, 28/8/2013
Les Etats-Unis, la France et la Grande Bretagne préparent une attaque
sur la Syrie. Ils sont prêts à ignorer l'ONU, ils n'attendent même pas les
résultats de l'enquête de l'ONU sur l'utilisation d'armes chimiques en
Syrie.
Il apparaît une fois de plus de manière évidente que l'Occident fait passer
ses propres intérêts avant ceux de la population syrienne. Seuls un dialogue et
un accord politique peuvent mener à la fin du conflit en Syrie. Une intervention
ne fera qu'aggraver la situation en Syrie et causera davantage de victimes et de
réfugiés.
Une opération militaire aura en outre des effets déstabilisateurs dans le
reste de la région. Les négociations entre les différentes parties impliquées
dans le conflit doivent démarrer au plus vite. La Belgique doit se distancier de
toute escalade militaire et fournir tous les efforts nécessaires pour arriver à
une solution.
Organistaions : intal - Vrede vzw - COMAC - Comité contre
l'ingérence en Syrie - LEF - PTB/PVDA - PC - ...
Position
: intal s'oppose à toute attaque militaire
visant la Syrie
visant la Syrie
La
Belgique doit prendre ses distances vis-à-vis de la France, de la
Grande-Bretagne et des Etats-Unis
Le langage menaçant du Secrétaire d'Etat John
Kerry est une étape dangereuse vers une attaque militaire à l'encontre de la
Syrie. Laurent
Fabius (France) et William Hague (Grande Bretagne) ont tenu la même
rhétorique belliciste. Intal s'oppose à ces plans de guerre. La paix ne peut
venir d'un bombardement.
Les Etats-Unis sont mal placés pour donner des leçons concernant
l'utilisation d'armes non conventionnelles. L'emploi de la bombe atomique sur
Hiroshima et Nagasaki, celui de l'agent Orange sur le Vietnam, tout cela est
avéré ; tout comme l'utilisation de bombes à l’uranium appauvri en Yougoslavie
et de bombes au phosphore en Irak. Dans son discours, Kerry condamne, au nom de
la «conscience de l'humanité», l'utilisation d'armes chimiques en Syrie. Son
indignation n'est pas crédible.
Intal s'oppose à l'utilisation (et à la possession) d'armes non
conventionnelles. Ces dernières doivent être interdites. Les Etats-Unis
constituent l'obstacle principal à cette interdiction car ils possèdent le plus
grand arsenal d'armes nucléaires au monde et ne comptent rien changer à ce
sujet.
Les armes chimiques ne sont qu'une excuse pour pouvoir entrer en guerre. Pour
envahir l'Irak, les Etats-Unis ont fabriqué des preuves sur la possession
d'armes de destruction massive. Ces preuves se basaient sur les mensonges
qu'avaient présentés le Secrétaire d'Etat Colin
Powell au Conseil de Sécurité de l’ONU. Aujourd'hui Kerry prétend aussi
détenir des preuves de la culpabilité du gouvernement syrien, mais il ne les
rend pas publiques. C'est inadmissible.
Comme le déclarait l'ancien secrétaire d'Etat américain Kissinger,
les Etats-Unis défendent toujours en premier lieu leurs intérêts. Le discours
alarmiste de Kerry est un signe que ces intérêts américains sont menacés, sans
doute parce que les rebelles qu'ils soutiennent ont perdu du terrain ces
derniers mois au profit du gouvernement syrien.
Intal lance un appel à s'opposer aux menaces de guerre de l’Occident visant
la Syrie et contre une éventuelle participation belge à cette dernière. L'Irak,
la Libye, l'Afghanistan nous ont appris qu'une intervention militaire apportera
encore plus de misère au peuple syrien. La Belgique doit se distancer de la
violence des Etats-Unis et de celle de ses alliés. Elle doit défendre une
diplomatie basée sur la paix, sur la recherche d’une solution négociée et sur le
respect de la souveraineté.
Bureau National d'intal
Lees
het artikel op www.intal.be
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Syrie : Médiapart : http://www.mediapart.fr/journal/international/270813/armes-chimiques-en-syrie-ce-qui-sest-passe-le-21-aout?page_article=3
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Syrie : Médiapart : http://www.mediapart.fr/journal/international/270813/armes-chimiques-en-syrie-ce-qui-sest-passe-le-21-aout?page_article=3
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Syrie : "Les attaques chimiques sont un coup monté"
En exil depuis 35 ans, l’opposant Haytham Manna,
responsable à l’étranger du Comité de Coordination nationale pour le
changement démocratique (opposition syrienne non armée), s’oppose avec
force à toute intervention étrangère contre son pays.
HAYTHAM MANNA : Je suis totalement
contre, tout comme la coordination que je dirige. Cela ne fera que
renforcer le régime. Ensuite, une intervention risque d'attiser encore
plus la violence, d'ajouter de la destruction à la destruction et de
démanteler un peu plus la capacité de dialogue politique. Le régime est
le premier responsable car il a choisi l’option militaro-sécuritaire.
Mais comment peut-on parler de guerre contre le terrorisme et donner un
coup de main à des extrémistes affiliés à Al Qaeda ?
Les Occidentaux choisissent la mauvaise option, selon vous ?
Depuis le début, c’est une succession d’erreurs politiques. Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont poussé les parties à se radicaliser. Ils n’ont pas empêché le départ de djihadistes vers la Syrie et ont attendu très longtemps avant d’évoquer ce phénomène. Où est la démocratie dans tout ce projet qui vise la destruction de la Syrie ? Et pensez-vous que ce soit la morale qui les guide ? Lors du massacre d’Halabja [commis par les forces de Saddam Hussein en 1988], ils ont fermé les yeux. Je m’étonne aussi de voir que les victimes d’armes chimiques sont bien davantage prises en considération que les 100 000 morts qu’on a déjà dénombrés depuis le début du conflit.
Les Occidentaux choisissent la mauvaise option, selon vous ?
Depuis le début, c’est une succession d’erreurs politiques. Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont poussé les parties à se radicaliser. Ils n’ont pas empêché le départ de djihadistes vers la Syrie et ont attendu très longtemps avant d’évoquer ce phénomène. Où est la démocratie dans tout ce projet qui vise la destruction de la Syrie ? Et pensez-vous que ce soit la morale qui les guide ? Lors du massacre d’Halabja [commis par les forces de Saddam Hussein en 1988], ils ont fermé les yeux. Je m’étonne aussi de voir que les victimes d’armes chimiques sont bien davantage prises en considération que les 100 000 morts qu’on a déjà dénombrés depuis le début du conflit.
Qui est responsable du dernier massacre à l’arme chimique ?
Je n’ai pas encore de certitude mais nos informations ne concordent pas avec celles du président Hollande. On parle de milliers de victimes, alors que nous disposons d’une liste de moins de 500 noms. On est donc dans la propagande, la guerre psychologique, et certainement pas dans la vérité. Ensuite, les armes chimiques utilisées étaient artisanales. Vous pensez vraiment que l’armée loyaliste, surmilitarisée, a besoin de cela ? Enfin, des vidéos et des photos ont été mises sur Internet avant le début des attaques. Or ce matériel sert de preuve pour les Américains !
Pensez-vous qu’une partie au conflit a voulu provoquer les Occidentaux à intervenir ? C’est un coup monté. On sait que les armes chimiques ont déjà été utilisées par Al Qaeda. Or l’Armée syrienne libre et les groupes liés à Al Qaeda mènent en commun 80% de leurs opérations au nord. Il y a un mois, Ahmad Jarba [qui coordonne l’opposition armée] prétendait qu’il allait changer le rapport de forces sur le terrain. Or c’est l’inverse qui s’est produit, l’armée loyaliste a repris du terrain. Seule une intervention directe pourrait donc aider les rebelles à s’en sortir… Alors, attendons. Si c’est Al Qaeda le responsable, il faudra le dire haut et fort. Si c’est le régime, il faudra obtenir une résolution à l’ONU. Et ne pas laisser deux ou trois pays fédérer leurs amis, pas tous recommandables d’ailleurs.
Entre Occidentaux et Russes, quelle position vous semble la plus cohérente ? Les Russes sont les plus cohérents car ils travaillent sérieusement pour les négociations de Genève 2 [sensées mettre autour d’une même table le régime et les opposants]. Les Américains ont triché. Deux ou trois fois, ils se sont retirés, au moment où s’opérait un rapprochement.
Je n’ai pas encore de certitude mais nos informations ne concordent pas avec celles du président Hollande. On parle de milliers de victimes, alors que nous disposons d’une liste de moins de 500 noms. On est donc dans la propagande, la guerre psychologique, et certainement pas dans la vérité. Ensuite, les armes chimiques utilisées étaient artisanales. Vous pensez vraiment que l’armée loyaliste, surmilitarisée, a besoin de cela ? Enfin, des vidéos et des photos ont été mises sur Internet avant le début des attaques. Or ce matériel sert de preuve pour les Américains !
Pensez-vous qu’une partie au conflit a voulu provoquer les Occidentaux à intervenir ? C’est un coup monté. On sait que les armes chimiques ont déjà été utilisées par Al Qaeda. Or l’Armée syrienne libre et les groupes liés à Al Qaeda mènent en commun 80% de leurs opérations au nord. Il y a un mois, Ahmad Jarba [qui coordonne l’opposition armée] prétendait qu’il allait changer le rapport de forces sur le terrain. Or c’est l’inverse qui s’est produit, l’armée loyaliste a repris du terrain. Seule une intervention directe pourrait donc aider les rebelles à s’en sortir… Alors, attendons. Si c’est Al Qaeda le responsable, il faudra le dire haut et fort. Si c’est le régime, il faudra obtenir une résolution à l’ONU. Et ne pas laisser deux ou trois pays fédérer leurs amis, pas tous recommandables d’ailleurs.
Entre Occidentaux et Russes, quelle position vous semble la plus cohérente ? Les Russes sont les plus cohérents car ils travaillent sérieusement pour les négociations de Genève 2 [sensées mettre autour d’une même table le régime et les opposants]. Les Américains ont triché. Deux ou trois fois, ils se sont retirés, au moment où s’opérait un rapprochement.
Une solution politique est-elle encore possible ?
Tout est possible mais cela dépendra surtout des Américains. Les
Français se contentent de suivre. Une solution politique est la seule
qui permettra de sauver la Syrie. Mais l’opposition armée ne parvient
pas à se mettre d’accord sur une délégation.
Que deviendra Bachar al Assad?
Il ne va pas rester. Si les négociations aboutissent, elles mèneront de facto à un régime parlementaire. Si du moins on accepte de respecter le texte de base de Genève 2 qui est le meilleur texte, avec par-dessus un compromis international. Mais laissez-moi dire ceci : quand on parle de massacrer des minorités, et que le président fait partie d’une minorité, comment peut-on lui demander de se retirer ou ne pas se retirer ? Aujourd’hui, la politique occidentale a renforcé sa position de défenseur de l’unité syrienne et des minorités. Cela dit, personne ne pourra revendiquer de victoire : la violence est devenue tellement aveugle qu’il faudrait vraiment un front élargi de l’opposition et du régime pour en venir à bout.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Que deviendra Bachar al Assad?
Il ne va pas rester. Si les négociations aboutissent, elles mèneront de facto à un régime parlementaire. Si du moins on accepte de respecter le texte de base de Genève 2 qui est le meilleur texte, avec par-dessus un compromis international. Mais laissez-moi dire ceci : quand on parle de massacrer des minorités, et que le président fait partie d’une minorité, comment peut-on lui demander de se retirer ou ne pas se retirer ? Aujourd’hui, la politique occidentale a renforcé sa position de défenseur de l’unité syrienne et des minorités. Cela dit, personne ne pourra revendiquer de victoire : la violence est devenue tellement aveugle qu’il faudrait vraiment un front élargi de l’opposition et du régime pour en venir à bout.
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