Comité de coordination des familles des disparus et des victimes de la
disparation forcée au Maroc.
30 août : journée contre
l’oubli et l’impunité et pour la vérité.
En ce jour, ce 30 août 2013,
malgré les progrès accomplis grâce à la détermination des défenseurs des droits
humains, le dossier de la disparition forcée n’est pas clos. Au lieu d’apaiser
les consciences, le pouvoir persiste dans l’accomplissement d’actes cruels,
inhumains ou dégradants. Un Non droit.
La tragédie que provoque ce drame
tant au niveau de la personne que de son entourage, voire de sa communauté de
vie, interroge sur les garanties annoncées sur le rejet de l’impunité.
L’ONU, en adoptant un texte fort
et protecteur le 20 décembre 2006 (résolution 61/177) a imposé un mécanisme de
lutte contre les disparitions forcées mais certains États l’ont ignoré de fait.
Le Groupe de travail onusien contre la
disparition forcée continue de recevoir des plaintes de familles et d’individus
réclamant le respect des conventions internationales. L’Etat
marocain ne semble pas préoccupé, outre mesure, par ce phénomène immonde
de disparitions extra judiciaires.
Nous voulons porter à
la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale que le Maroc
ne s’est pas guéri de ses blessures. Le mal continue de le broyer.
Nous
réclamons :
1/ une législation
appropriée et claire du code pénal et du code de procédure pénal, en conformité
avec les mécanismes internationaux relatifs à la protection de la dignité
humaine.
2/ toute la vérité sur
les cas de disparition avérée, supposée ou vérifiée.
3/ toute la vérité sur
les cas de décès sous la torture, reconnus et non élucidés.
4/ la restitution aux
familles des corps de toutes les victimes de la violence arbitraire de l’Etat.
5/ l’autorisation de
procéder à tous les tests scientifiques de reconnaissance de l’origine des
personnes « disparues »
6/ la préservation de
tous les lieux de torture et de mort en vue de la conservation de la mémoire
collective.
7/ le renouvellement
de notre appel à toutes les forces vives du Maroc pour que soient mises en
œuvre toutes les recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation confirmées
et appuyées par le Conseil Consultatif des Droits de l’Homme le 14
janvier 2010.
Malgré les très
nombreuses lacunes contenues dans le rapport du CCDH (après 4 années de
travaux) , les familles et parents des disparus continuent de
croire qu’il est temps de chercher la solution juste à ce terrible drame qui a
isolé des centaines de citoyens marocains d’un soleil légitime.
Le Maroc ne sera pas
sans son histoire.
Le Nouveau Conseil
National des Droits de l’Homme suivra notre vécu, nos douleurs et nos
souffrances ou il ne sera qu’un instrument de peu d’utilité.
NOUS VOULONS NOS
DISPARUS COMME QUICONQUE VEUT SES ENFANTS.
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