- Écrit par Lakome, 26/8/2013
Selon l'anthropologue Marocain Abdallah Hamoudi, le régime
autoritaire marocain, est devenu fragile et vaincu, car l'émergence du
Mouvement du 20 Février a en profondément ébranlé les fondements. Du coup,
il est conscient que ses arguments ne sont plus dignes de confiance et
ne font plus peur.
Le changement : une affaire de temps seulement.
Le penseur marocain, auteur du livre « Le Cheikh et le Mourid », qui
s'exprimait le samedi 24 août à Fès à l'Université d'été de la jeunesse
du «PSU», a ajouté que le changement au Maroc exigera des sacrifices et
demandera du temps, mais son processus est irréversible. Malgré le reflux
actuel du Mouvement du 20 Février, il n'exclut pas qu'à l'avenir des
secousses viennent raviver l'espoir du changement. Ce Mouvement est le
fruit d'une modification importante dans la composition démographique du
Maroc, qui a apporté avec elle un changement profond dans les
mentalités.
Hamoudi revient à l'époque de Hassan II, qui, lors des tensions
sociales, prononçait des discours autoritaires et menaçants et ne
faisait jamais de concessions immédiates, puis consultait ses
conseillers et prenait à froid les décisions en réponse aux
protestations, alors qu'aujourd'hui, le roi Mohammed VI, immédiatement
après le séisme du 20 Février, a réagi pour répondre directement à la
grogne du peuple, et a répété la même attitude lorsque les gens sont
sortis dans la rue pour protester contre la grâce royale. Pour Hamoudi,
ces concessions du système sont le résultat de la secousse créée par le
Mouvement du 20 Février.
L'Ecole de la Révolution
D'autre part, Hamoudi a déclaré que la révolution apprend aux gens
jusqu'à quel plafond peuvent aller leurs revendications, en rappelant
que les Français ne s'attendaient pas au début qu'ils finiraient par
décapiter leur roi. Il a expliqué que grâce à la dynamique créée par la
révolution, avec le temps, les gens commencent à se rendre compte de
leur force, comme cela s'est produit avec le 20 Février au Maroc.
Néanmoins, Hamoudi a insisté sur la nécessité de renouer les relations sociales qui sont encore régies par la peur et la méfiance, et la nécessité du dialogue entre adversaires, pour reconstituer le tissu social qui a été déchiqueté au cours des 50 dernières années.
Néanmoins, Hamoudi a insisté sur la nécessité de renouer les relations sociales qui sont encore régies par la peur et la méfiance, et la nécessité du dialogue entre adversaires, pour reconstituer le tissu social qui a été déchiqueté au cours des 50 dernières années.
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