- Écrit par IRIN et traduit par Rida Benotmane, 28/8/2013
Pour le Parti populaire espagnol
(PP) la grâce accordée par le Maroc au pédophile Galvan est une
"erreur" que le gouvernement refuse de clarifier. Llamazares avertit le
ministre des Affaires étrangères que Galvan peut "se retrouver dans la
rue", sans que le gouvernement ne donne d’explication.
Le Parti populaire a souligné mardi que
l’administration marocaine était responsable de l’"erreur" qui a permis
de libérer le pédophile Daniel Galvan. Le parti a également invité le
ministre des Affaires étrangères et de la coopération, José Manuel
García-Margallo, et le procureur général Alberto Ruiz-Gallardón, à
venir présenter leur explications devant le Parlement sur ce cas
d’espèce qualifié par l’opposition de "scandaleux" et "de faute grave".
Le député populaire Agustin Conde, a
expliqué les raisons pour lesquelles le groupe majoritaire de la Chambre
s'oppose aux requêtes du PSOE et de la gauche plurielle, demandant le
report jusqu’à la prochaine session ordinaire pour fournir des
explications. Le député a par ailleurs affirmé que les quelques
informations fournies à ce sujet sont "plus qu’insuffisantes".
Dans le même ordre, le président de la
Commission de la défense a rappelé que les autorités espagnoles ont
présenté deux listes au Maroc. Une première liste sollicitant la grâce,
et une seconde pour demander le transfèrement d’un nombre déterminé de
détenus. Le nom de Daniel Galvan figurait dans la seconde liste. Le
responsable a en outre affirmé que ces transfèrements devaient être
conformes au "respect strict de la législation en vigueur".
Puis, il a rappelé que les autorités
marocaines ont "fusionné les deux listes" en accordant la grâce à tous
les détenus. Une «erreur» qui, une fois détectée, a conduit le Roi du
Maroc Mohammed VI, à annuler la grâce, présenter des excuses aux
familles des victimes et à révoquer le responsable de l'administration
pénitentiaire.
Le PP refuse les accusations de connivence dans le cas Daniel
Conde a souligné que les autorités
espagnoles ont "vivement réagi " lorsque le gouvernement marocain a signalé
l’"erreur", en laissant entendre que l'Exécutif espagnol ne pourrait
pas être en "connivence" sur un sujet aussi sensible que le DanielGate.
Les porte-parole du groupe socialiste,
Elena Valenciano, et de la gauche plurielle, Gaspar Llamazares, ont
dénoncé l’attitude du gouvernement espagnol et lui reprochent de ne pas
avoir donné d’explication sur sa part de responsabilité dans cette
affaire. Pour les deux politiques, le gouvernement s’est "uniquement
contenté de blâmer" le Maroc sans mesurer "l’ampleur" et la sensibilité
du scandale.
Tous deux ont également demandé des
éclaircissements concernant les "contradictions" dans la position du
gouvernement espagnol qui, dans un premier temps a nié l’implication de
l’exécutif dans l’ajout du nom de Galvan dans les liste des
bénéficiaires de la grâce et des transfèrements, pour ensuite se dédire
en affirmant l’existence de deux listes dont l’une contenait le nom du
pédophile.
Par conséquent, les deux députés ont
décidé de demander des éclaircissements quant à la partie qui a proposé
le nom de Galvan. Un détenu qui, selon Llamazares, ne "répond à aucune
des conditions" exigées par le ministère de la Justice pour les
transfèrements.
Le porte-parole de la Gauche plurielle a
également reproché à Garcia-Margallo son manque de "décence" pour son
silence dans cette affaire alors que dans le même temps, il se précipite
à convoquer une audience spéciale pour discuter de Gibraltar, une
question qui agite «les sentiments patriotiques ». Ainsi, Llamazares a
attiré l’attention du ministre sur le fait que Galvan pourrait "se
retrouver libre" sans que le gouvernement ne puisse fournir
d’explication.
PSOE: les détenus les plus dangereux graciés?
Valenciano a également déploré ces "
explications nulles" et signalé des "défaillances évidentes" dans
cette affaire. Plus précisément, il a demandé au gouvernement
d’expliquer pour quelles raisons il a omis d’aviser "immédiatement" les
autorités marocaines quand il a su que tous les détenus des deux listes
avaient été graciés et parmi eux de "dangereux criminels".
Par ailleurs, le député socialiste a
signalé que l'Espagne devrait "présenter des excuses" à la société
marocaine pour cette "erreur" survenue bien après la visite du roi Juan
Carlos au royaume alaouite, un moment "important" pour la diplomatie
espagnole.
Traduit par Rida Benotmane
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Affaire DanielGate :Nombreux remous en Espagne
L'audition devant la justice espagnole de Daniel Galvan, le pédophile espagnol gracié par erreur au Maroc et emprisonné en Espagne, était prévue ce jeudi dans le cadre d'une plainte d'abus sexuel sur une mineure en 2004. La justice espagnole a annoncé avoir reporté cette audience. Au parlement espagnol, le débat est à son apogée, avec l'intervention d'un député espagnol révélant que les autorités marocaines sont à l'origine de ce scandale.
L'audition devant la justice espagnole de Daniel Galvan, le pédophile espagnol gracié au Maroc et emprisonné en Espagne, a été reportée a en croire la justice espagnole. /DR
“L'audition prévue pour demain (jeudi) a été
suspendue en raison de la fugue de la mineure” qui est suivie dans un
centre pour mineurs. C'est ce qu'a affirmé mercredi à l'AFP
une source judiciaire, dans le cadre de l'affaire du pédophile espagnol
Daniel Galvan. La jeune fille est à l'origine d'une plainte pour abus
sexuel visant l'Espagnol de 63 ans, qui doit être entendu par un juge
d'instruction de Torrevieja, près d'Alicante (est).
Les parents de la mineure ont déposé plainte “pour un délit supposé d'abus sexuel sur leur fille lorsqu'elle avait six ou sept ans” en 2004, selon une source judiciaire.
“À quelques mois près, les faits ne sont pas prescrits”, la prescription étant de 10 ans dans le cas d'abus sexuel sur mineur, a précisé cette source.
La plainte a été déposée après l'apparition à la télévision de Daniel Galvan, lors du scandale qu'a provoqué sa grâce le 30 juillet dernier, alors que l'Espagnol avait été condamné en 2011 à 30 ans de prison pour des viols sur onze mineurs âgés de 4 à 15 ans.
Une grâce royale annulée depuis. Daniel Galvan a donc été arrêté, par la suite, en Espagne et placé en détention provisoire le 7 août, en attendant que la justice espagnole statue sur son cas.
De leur côté, le parti socialiste ouvrier espagnol et le parti espagnol de la Gauche Unifiée ont invité le ministre de la justice espagnol, Alberto Ruiz-Gallardon, ainsi que le chargé de la diplomatie espagnole, José Manuel Garcia-Margallo, à se présenter devant le parlement pour fournir les explications nécessaire concernant ce scandale.
Si l'affaire au Maroc a été étouffée par l'annulation de la grâce royale, le scandale en Espagne ne fait que commencer.
Les parents de la mineure ont déposé plainte “pour un délit supposé d'abus sexuel sur leur fille lorsqu'elle avait six ou sept ans” en 2004, selon une source judiciaire.
“À quelques mois près, les faits ne sont pas prescrits”, la prescription étant de 10 ans dans le cas d'abus sexuel sur mineur, a précisé cette source.
La plainte a été déposée après l'apparition à la télévision de Daniel Galvan, lors du scandale qu'a provoqué sa grâce le 30 juillet dernier, alors que l'Espagnol avait été condamné en 2011 à 30 ans de prison pour des viols sur onze mineurs âgés de 4 à 15 ans.
Une grâce royale annulée depuis. Daniel Galvan a donc été arrêté, par la suite, en Espagne et placé en détention provisoire le 7 août, en attendant que la justice espagnole statue sur son cas.
Le parti populaire espagnol s'en lave les mains
Dans
une intervention devant le parlement espagnol, mercredi, le député du
parti populaire espagnol au pouvoir, Augustin Conde, a révélé que son
gouvernement avait préparé une liste de 15 détenus espérant bénéficier
de la grâce royale, ainsi qu'une deuxième liste de 30 personnes à
extrader. Les autorités marocaines avaient commis une erreur en
fusionnant les deux listes, a-t-il affirmé, accusant clairement les
dirigeants marocains.De leur côté, le parti socialiste ouvrier espagnol et le parti espagnol de la Gauche Unifiée ont invité le ministre de la justice espagnol, Alberto Ruiz-Gallardon, ainsi que le chargé de la diplomatie espagnole, José Manuel Garcia-Margallo, à se présenter devant le parlement pour fournir les explications nécessaire concernant ce scandale.
Si l'affaire au Maroc a été étouffée par l'annulation de la grâce royale, le scandale en Espagne ne fait que commencer.
aufait/AFP
http://www.aufaitmaroc.com/maroc/societe/2013/8/28/nombreux-remous-en-espagne_214863.html?utm_source=daily_newsletter&utm_medium=e-mail&utm_campaign=aufait_newsletter#.Uh9KoX-ORYU
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Espagne: Report du procès du pédophile Galvan
Le procès du dénommé Daniel Galvan
Fina, accusé d’”abus sexuels sur une mineure” et qui devait avoir lieu
jeudi devant le tribunal d’Alicante (sud-est de l’Espagne), a été
reporté, a-t-on annoncé de sources judiciaires espagnoles.
La décision du report a été prise par la juge chargée de cette
affaire, suite à la fuite de la victime d’un centre de mineurs où elle
était hébergée, a indiqué mercredi le Tribunal supérieur de la Justice
de Valence (TSJCV), ajoutant que la juge a été “obligée” de reporter le
procès, qui était prévu jeudi.Une nouvelle date du procès sera fixée quand la police localisera la victime, précise la même source.
Le dénommé Daniel Galvan, qui avait été condamné à 30 ans de prison au Maroc et à qui la grâce a été retirée, faisait l’objet de deux plaintes, une déposée récemment pour “abus sexuels sur mineure commis il y a des années” à Torrevieja (Alicante).
Une autre plainte avait été déposée par le père d’une autre mineure au commissariat de “Guardarmar del Segura”, qui l’a accusé en 2004 de tentative d’abus sexuel sur sa fille de cinq ans.
Daniel Galvan avait été arrêté le 5 août à Murcie (sud-est) suite à un mandat d’arrêt international. Il a été placé en détention à Madrid sur décision du juge de l’Audience nationale espagnole pour “risque de fuite” et en raison de la “gravité des crimes”, commis au Maroc où il avait été condamné à 30 ans de prison pour pédophilie.
LNT
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