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samedi 6 juillet 2013

Le mouvement égyptien Tamarrod tente de se lancer en Tunisie


Mohamed Bennour, porte-parole tunisien du mouvement rebelle Tamarrod en conférence de presse à Tunis le jeudi 3 juillet 2013 © Reuters - Zoubeir Souissi

Suivant le succès des mouvements protestataires en Egypte, certains Tunisiens ont décidé de s'organiser pour contrer les dirigeants islamistes en place. La version tunisienne du mouvement Tamarrod, lancée en juin dernier et bien moins importante qu'en Egypte, mobilise de nombreux opposants au régime islamiste. Un mouvement de démocratisation que le président Hollande, qui en visite d'Etat pour deux jours en Tunisie, entend encourager.

Le mouvement rebelle Tamarrod, fort de son succès de mercredi avec la chute du président Morsi, se propage et traverse les frontières égyptiennes. Prenant exemple sur le mouvement rebelle de leurs voisins et se remémorant le départ de leur ancien président Ben Ali en janvier 2011, des Tunisiens lancent jeudi leur propre version du mouvement Tamarrod. Les chefs de file du mouvement comptent profiter des évènements du Caire pour s'opposer à leur propre gouvernement.
 "Tamarrod", ou rébellion en arabe. Tout comme l'Egypte l'était jusqu'à mercredi, la Tunisie est dirigée par des mouvements islamistes. Arrivés au pouvoir après la "révolution du Jasmin", premier acte du "printemps arabe", ils sont fortement critiqués, notamment par les laïcs. Mis en place depuis octobre 2011, l'assemblée constituante tunisienne n'a toujours pas adoptée de Constitution.




Les grandes dates de le révolution tunisienne © IDÉ
Selon Mohammed Bennour, l'objectif de cette seconde vague de révolte est la formation d'un nouveau gouvernement intérimaire. Le porte-parole du mouvement rebelle estime également que l'Assemblée constituante s'apprête à ancrer la religion dans la loi fondamentale. Il espère une dissolution rapide. En Tunisie comme en Egypte, le mouvement reproche aux dirigeants islamistes de vouloir instaurer un régime théocratique liberticide et d'aggraver la crise économique.
 "La jeunesse tunisienne marche dans les pas des jeunes Egyptiens." (Porte parole du mouvement Tamaroud)

Une tentative pas encore aboutie

D'après un jeune rebelle tunisien, 180.000 signatures tunisiennes auraient été récoltées contre le gouvernement islamiste. C'est environ cent fois moins qu'en Egypte où une pétition similaire a réuni deux millions de signatures. Les chefs de file tunisiens comptent tout de même appeler rapidement à de grandes manifestations. "Nous ne sommes pas satisfaits de ce qui se passe dans le pays, qu'il s'agisse des atteintes aux libertés ou des difficultés économiques et sociales", a déclaré Mohamed Bennour, porte-parole du mouvement Tamaroud.
François Hollande, en déplacement jeudi en Tunisie pour la première fois depuis les révoltes de 2011, entend lui encourager ce mouvement de démocratisation.

Peu d'inquiétude côté islamiste

Le parti islamiste Ennahda, jusqu'à présent majoritaire à l'Assemblée tunisienne, est parvenu à apaiser le mouvement de contestation en faisant entrer des personnalités sans étiquette dans le gouvernement formé en mars. Ces dirigeants ont également renoncé à toute mention de la loi islamiste dans la nouvelle Constitution.
 Estimant que son parti avait "adopté une sérieuse stratégie d'entente entre les courants islamiste et moderniste", le chef d'Ennahda ne semble pas inquiété par l'arrivée du mouvement Tamarrod. "Certains jeunes rêveurs peuvent croire qu'il est possible de rééditer en Tunisie ce qui s'est passé en Egypte, mais ce sera une œuvre vaine", a-t-il déclaré jeudi dans un quotidien arabe.

 http://www.franceinfo.fr/politique/le-mouvement-egyptien-tamarrod-arrive-en-tunisie-1053427-2013-07-04#main-content

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