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Tous au mont Alebban le 09 novembre !
Déclaration à l’attention de l’opinion nationale et internationale
Concerne : les intimidations des autorités régionales à l’encontre des populations d’Imider
Depuis le début du sit-in pacifique de la population de la commune d’Imider sur le mont Alebban, pour :
I.- Réclamer des droits économique et sociaux,
II.- Protester contre l’exploitation abusive des ressources naturelles par la société métallurgique d’Imider (SMI),
III.- Mettre un terme définitif à la pollution de l’environnement au cyanure par la SMI,
IV.- Et pour exiger la fin des violations subies par notre population, ainsi que toutes les formes d’injustices dont elle est victime,
« Mouvement Sur la Voie de 96″ : Imider,
Déclaration à l’attention de l’opinion nationale et internationale
Concerne : les intimidations des autorités régionales à l’encontre des populations d’Imider
Depuis le début du sit-in pacifique de la population de la commune d’Imider sur le mont Alebban, pour :
I.- Réclamer des droits économique et sociaux,
II.- Protester contre l’exploitation abusive des ressources naturelles par la société métallurgique d’Imider (SMI),
III.- Mettre un terme définitif à la pollution de l’environnement au cyanure par la SMI,
IV.- Et pour exiger la fin des violations subies par notre population, ainsi que toutes les formes d’injustices dont elle est victime,
En
guise de seule réponse, les autorités régionales ont adopté un double
langage pour casser cette résistance, au mépris des intérêts vitaux de
la population de notre commune. En effet, tandis que des forces
auxiliaires ont été déployées autour du puits Targuit pour poursuivre le
détournement illégal de ses eaux depuis 1986 – en dépit des plaintes des
habitants et des paysans affectés -, nous constatons que la force
publique agit pour le compte de la société SNI et pour la protection de
ses intérêts, au détriment de ceux de notre population. Cette action se
traduit sur le terrain par une politique systématique de répression tous
azimuts, comprenant harcèlements, intimidations, encerclements,
arrestations arbitraires ; ainsi que des procès- spectacles aboutissant à
des verdicts injustes fondés sur des procès-verbaux fabriqués de
toute-pièce, c’est-à-dire annexés aux déclarations des détenus
préalablement signés dans le poste de police.
Plus que ces agissements, la partialité et même la complicité des autorités locales (avec une entreprise minière privée, aux méthodes d’exploitation illégales) s’est manifesté à travers la convocation récurrente du comité de dialogue au poste de la gendarmerie de Tinghir, pour des motifs fallacieux et ce, notamment aux lendemains du 13ème et 14ème round du dialogue, entre le 28 juin et le 14 août 2012.
Parallèlement à de telles manœuvres, la politique de répression systématique s’est intensifié ces derniers temps, plus particulièrement à la suite de la réunion du 25 septembre, à l’occasion de laquelle le comité de dialogue a reçu une convocation du Maire de la Province à une autre réunion devant avoir lieu, ce 1er octobre 2012. En même temps, les patrouilles de surveillance des gendarmes se sont poursuivies dans plusieurs communes rurales, dans le seul but d’intimider et de terroriser les populations. Cette répression, qui n’épargne ni vieux, ni jeunes, ni militants ni leurs familles, s’est étendu jusqu’aux petits élèves, dont certains sont poursuivis en justice pour provocation des autorités.
Une telle situation, responsable du climat de terreur généralisée, a eu pour effet la perte de confiance des populations dans les autorités : Alors que ces dernières œuvrent pour un dialogue de bonne foi, en vue d’une solution équitable à leurs problèmes, sur la base de leurs droits légitimes sur les ressources minières naturelles de leurs terre ancestrale, la terreur qu’elles subissent met en évidence les réelles intentions des parties hostiles à ce dialogue et à toute solution non conforme à leurs intérêts privés.
Dans de telles circonstances, nous réitérons notre disposition à poursuivre le dialogue, que nous souhaitons constructif, pour une solution juste et équitable … Mais nous tenons à rappeler, À Qui de Droit et à l’opinion publique, nationale et internationale, notre détermination inébranlable à défendre nos légitimes droits sociaux et économiques.
Plus que ces agissements, la partialité et même la complicité des autorités locales (avec une entreprise minière privée, aux méthodes d’exploitation illégales) s’est manifesté à travers la convocation récurrente du comité de dialogue au poste de la gendarmerie de Tinghir, pour des motifs fallacieux et ce, notamment aux lendemains du 13ème et 14ème round du dialogue, entre le 28 juin et le 14 août 2012.
Parallèlement à de telles manœuvres, la politique de répression systématique s’est intensifié ces derniers temps, plus particulièrement à la suite de la réunion du 25 septembre, à l’occasion de laquelle le comité de dialogue a reçu une convocation du Maire de la Province à une autre réunion devant avoir lieu, ce 1er octobre 2012. En même temps, les patrouilles de surveillance des gendarmes se sont poursuivies dans plusieurs communes rurales, dans le seul but d’intimider et de terroriser les populations. Cette répression, qui n’épargne ni vieux, ni jeunes, ni militants ni leurs familles, s’est étendu jusqu’aux petits élèves, dont certains sont poursuivis en justice pour provocation des autorités.
Une telle situation, responsable du climat de terreur généralisée, a eu pour effet la perte de confiance des populations dans les autorités : Alors que ces dernières œuvrent pour un dialogue de bonne foi, en vue d’une solution équitable à leurs problèmes, sur la base de leurs droits légitimes sur les ressources minières naturelles de leurs terre ancestrale, la terreur qu’elles subissent met en évidence les réelles intentions des parties hostiles à ce dialogue et à toute solution non conforme à leurs intérêts privés.
Dans de telles circonstances, nous réitérons notre disposition à poursuivre le dialogue, que nous souhaitons constructif, pour une solution juste et équitable … Mais nous tenons à rappeler, À Qui de Droit et à l’opinion publique, nationale et internationale, notre détermination inébranlable à défendre nos légitimes droits sociaux et économiques.
« Mouvement Sur la Voie de 96″ : Imider,
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Par Mouvement : Sur la Voie de 96 -ImiDer
Déclaration à l’attention de l’opinion nationale et internationale
Concerne : les intimidations des autorités régionales à l’encontre des populations d’Imider
Depuis le début du sit-in pacifique de la population de la commune d’Imider sur le mont Alebban, pour :
I.- Réclamer des droits économique et sociaux,
II.- Protester contre l’exploitation abusive des ressources naturelles par la société métallurgique d’Imider (SMI),
III.- Mettre un terme définitif à la polution de l’environnement au cyanure par la SMI,
IV.- Et pour exiger la fin des violations subies par notre population,
ainsi que toutes les formes d’injustices dont elle est victime,
En
guise de seule réponse, les autorités régionales ont adopté un double
langage pour casser cette résistance, au mépris des intérêts vitaux de
la population de notre commune. En effet, tandis que des forces
auxiliaires ont été déployées autour du puits Targuit pour poursuivre le
détournement illégal de ses eaux depuis 1986 – en dépit des plaintes des
habitants et des paysans affectés -, nous constatons que la force
publique agit pour le compte de la société SNI et pour la protection de
ses intérêts, au détriment de ceux de notre population. Cette action se
traduit sur le terrain par une politique systématique de répression tout
azimut, comprenant harcèlements, intimidations, encerclements,
arrestations arbitraires ; ainsi que des procès- spectacles aboutissant à
des verdicts injustes fondés sur des procès-verbaux fabriqués de
toute-pièce, c’est-à-dire annexés aux déclarations des détenus
préalablement signés dans le poste de police.
Plus que ces
agissements, la partialité et même la complicité des autorités locales
(avec une entreprise minière privée, aux méthodes d’exploitation
illégales) s’est manifestée à travers la convocation récurrente du comité
de dialogue au poste de la gendarmerie de Tinghir, pour des motifs
fallacieux et ce, notamment aux lendemains du 13ème et 14ème round du
dialogue, entre le 28 juin et le 14 août 2012.
Parallèlement à
de telles manœuvres, la politique de répression systématique s’est
intensifié ces derniers temps, plus particulièrement à la suite de la
réunion du 25 septembre, à l’occasion de laquelle le comité de dialogue a
reçu une convocation du Maire de la Province à une autre réunion devant
avoir lieu, ce 1er octobre 2012. En même temps, les patrouilles de
surveillance des gendarmes se sont poursuivies dans plusieurs communes
rurales, dans le seul but d’intimider et de terroriser les populations.
Cette répression, qui n’épargne ni vieux, ni jeunes, ni militants ni
leurs familles, s’est étendu jusqu’aux petits élèves, dont certains sont
poursuivis en justice pour provocation des autorités.
Une telle
situation, responsable du climat de terreur généralisée, a eu pour effet
la perte de confiance des populations dans les autorités : Alors que
ces dernières œuvrent pour un dialogue de bonne foi, en vue d’une
solution équitable à leurs problèmes, sur la base de leurs droits
légitimes sur les ressources minières naturelles de leurs terre
ancestrale, la terreur qu’elles subissent met en évidence les réelles
intentions des parties hostiles à ce dialogue et à toute solution non
conforme à leurs intérêts privés.
Dans de telles circonstances,
nous réitérons notre disposition à poursuivre le dialogue, que nous
souhaitons constructif, pour une solution juste et équitable … Mais nous
tenons à rappeler, À Qui de Droit et à l’opinion publique, nationale et
internationale, notre détermination inébranlable à défendre nos
légitimes droits sociaux et économiques.
Rappel à l'entrée de l'hiver : ne pas oublier Imider le village qui vit à l’âge de pierre près d’un trésor
AFP, 11/3/2012
Imider.-Nous vivons à l’âge de pierre: au fin fond
du Maroc, des hommes, femmes et enfants protestent depuis des mois
contre une société qui exploite, près de leur village, l’une des plus
grandes mines d’argent d’Afrique dont ils veulent partager les bienfaits
matériels.
A deux kilomètres d’Imiter, un village berbère niché au pied du Haut
Atlas marocain (sud), la Société métallurgique d’Imiter (SMI), filiale
du groupe Managem, indirectement contrôlée par un holding de la famille
royale, exploite ce gisement depuis 1969 et produit chaque année plus de
240 tonnes d’argent.
Mais depuis août, des centaines de jeunes, femmes, enfants et
personnes âgées tiennent un sit-in au sommet du mont Ablan, face à la
mine, où se trouve le principal puits qui alimente depuis 2004 la mine
en eau.
Nous avons fermé les vannes de ce puits pour protester contre notre
misère. Regardez autour de vous: on vit à l’âge des pierre. Cela fait 7
mois qu’on est là avec nos enfants. On n’a pas d’hôpital, pas de route,
ni d’école pour nos enfants, déclare à l’AFP Moha Ouberka, l’un des
habitants qui travaille à la mine.
Les habitants ne profitent pas de cette mine. Il n’y a pas un seul
hôpital dans toute la région. Le plus proche est à Ouarzazate, à 200 km
d’Imiter, selon le député de la région, Ahmed Sadqi.
La SMI a généré en 2010 un chiffre d’affaires de 74 millions d’euros,
et un document interne indique que la mine d’Imiter place le Maroc au
premier rang des producteurs d’argent en Afrique.
Les manifestants demandent que 75% des recrutements soient réservés
aux habitants de la région, mais la société juge cette demande
irréaliste.
Nous leur avons proposé que 60% des recrutements d’ouvriers soient
réservés aux gens de la région, mais ils ne veulent rien entendre,
affirme Youssef El Hajjam, l’un des directeurs du groupe Managem.
Le recrutement des cadres obéit à une procédure transparente qui s’effectue au niveau du siège, à Casablanca, selon lui.
La mine cristallise les frustrations des habitants de cette région
parmi les plus pauvres du pays, et est emblématique des tensions
sociales qui touchent le royaume, et se manifestent parfois par des
actes de violences.
assèchement de la nappe phréatique
Les villageois disent également souffrir de l’asséchement de la nappe
phréatique à cause de l’utilisation massive de l’eau pour le traitement
du minerai, notamment après le creusement en 2004 du puits que les
villageois ont fermé.
Depuis 2004, l’eau de nos puits a considérablement baissé. Nous
sommes de petits agriculteurs depuis la nuit des temps et on n’a plus
d’eau alors que notre région était connue pour la richesse de sa nappe,
s’indigne Moha Ouberka.
Un document réalisé pour le compte de la commune d’Imiter par le
bureau d’études Innovar, dont l’AFP a obtenu une copie, précise que les
débits en eau dans cette région ont connu une baisse importante entre
juin 2004 et août 2005, avec des régressions, dans certains cas, de 61%
et 58%.
Mais selon M. El Hajjam, une étude d’impact a été réalisée et il n’y a
pas de lien entre la nappe exploitée et le système d’irrigation. La SMI
n’a toutefois pas souhaité fournir cette étude.
L’autre problème soulevé par les habitants d’Imiter est l’utilisation
d’eau polluée pour le traitement du minerai. Selon eux, le stockage de
cette eau après son utilisation n’obéit pas aux normes de sécurité.
L’année dernière une famille a perdu son troupeau de moutons qui a bu
de cette eau, et la SMI a été obligée de l’indemniser pour éviter le
scandale, explique Omar Moujane, un étudiant de ce village.
Mais selon M. El Hajjam, cette eau est recyclée dans des bassins appropriées et il n’y a aucun risque à ce niveau.
Sur le mont Ablan, à la fin de l’après-midi, les villageois
rejoignent les abris de fortune qu’ils ont dressés depuis août . Nous
sommes déterminés. Nous n’avons rien à perdre, souligne Brahim Oudaoud.
URL courte: http://www.demainonline.com/?p=14803http://www.demainonline.com/?p=14803
http://www.demainonline.com/2012/03/11/imider-des-villageois-disent-vivre-a-lage-de-pierre-pres-dun-tresor-3/
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